Covid-19 – Armatis met en place une prime pour ses salariés-es , mais fait l’impasse sur la mesure du chômage partiel
Aujourd’hui lundi 23 mars 2020, un communiqué a été fait auprès des salariés de l’entreprise Armatis L-C Normandie basée à Caen. Celui-ci indique la mise en place du volontariat comme nous l’avez annoncé, le 20 mars, Frédéric Narasson le Directeur du site. Nous allons vous indiquer la mise en place de celui-ci ainsi que les primes qui seront versées aux collaborateurs.
Le volontariat est mis en place sur le site afin de maintenir les activités dites essentielles à la vie du pays et ne bénéficiant pas de solution technique de télétravail, comme l’indique le communiqué. Il dit également : « Afin d’accompagner et de reconnaître l’engagement des collaborateurs, qui s’affirment ainsi comme volontaires et solidaires à la situation que traverse tous nos concitoyens, notamment les plus vulnérables, une prime de solidarité sera exceptionnellement versée à hauteur de 15% de la rémunération fixe mensuelle perçue, durant la période. »
En outre, l’entreprise met en place une indemnité mensuelle de 30€ brut (au prorata du temps passé en télétravail) pour les chargés de clientèle et superviseurs qui exerceront ainsi leur activité depuis leur domicile. Cela a pour but de compenser l’ensemble des frais associés. Les activités dites non-essentielles sont momentanément interrompues. Ainsi, les collaborateurs affectés aux activités non-essentielles pourront être affectés, sur la base du volontariat, aux activités dites essentielles à la vie du pays, qui requière la mobilisation de chacun, précise ainsi le communiqué. Il est également souligné que cet engagement ouvrira naturellement droit à cette prime de solidarité de 15% de la rémunération mensuelle fixe perçue.
La mesure de chômage partiel ne sera pas !
À défaut le placement en activité partielle (dit chômage partiel) sera envisagé, est déclaré selon le communiqué. À ce propos, Laure*, salariée dont le prénom a été modifié, nous indique que Armatis annonce une erreur dans son communiqué , à savoir qu’il n’y aura pas de chômage partiel, mais une abscence justifiée, non rémunérée. Cela a été corrigé auprès des salariés par Frédéric Narasson, directeur de site, et la DRH du site, seulement trois heures après la publication du communiqué. Cela a été partagé sur le Facebook de la CGT – Armatis Caen.
De plus, Armatis en a fait l’annonce auprès des salariés présents sur le site ce lundi 23 mars, lesquels sont actuellement, en train de contacter les autres collaborateurs, afin de leur notifier que s’ils souhaitent être payés pour aujourd’hui, ils doivent revenir ce jour, lundi 23 mars, sur le site d’Armatis – Normandie.
Laure*, nous fait part de son grand désarroi car celle-ci et ses collègues se sentaient soulagés par le fait de ne plus avoir à se rendre sur le site avec angoisse, tout en pouvant conserver leur rémunération mensuelle, argent dont ils ont besoin pour vivre, dont ils ont besoin pour affronter la pandémie en toute sécurité. Il est à rappeler le mots du président de la République qui déclarait lors de son intervention devant 35 millions de Français , que cette épidémie ne pouvait se vivre « en solitaire » mais « en solidaire« .

Il est précisé que les salariés travaillant sur les activités pouvant bénéficier du télétravail vont pouvoir progressivement rejoindre leur domicile avec le matériel nécessaire. Ce déploiement va se faire graduellement dans le cadre de la mise en œuvre des nombreux paramétrages techniques. La planification de ce dispositif a démarré cette semaine et pourra être amené à évoluer en fonction des actualités sanitaires et économiques. Armatis n’écarte pas le fait que certaines activités puissent bénéficier d’une solution de télétravail dans les jours à venir. Cette mise en œuvre sera progressive auprès des collaborateurs actuellement au chômage partiel ou mis à la disposition de l’employeur à leur domicile (salariés considérés à risque, ou gardant leurs enfants durant la fermeture des établissements scolaires). Une boîte mail a été mise en place pour les salariés n’étant pas sur le site afin qu’ils fassent part de leur choix.
Conclusion
Armatis a souhaité accompagner ces salariés. Cependant, il aurait été souhaité une prime plus élevée pour les salariés se déplacement sur le site et ce sur la base du volontariat. Il nous apparaît en effet que la prime de solidarité s’élevant à 15 % de la rémunération mensuelle fixe perçue, semble assez faible face à l’angoisse que provoque l’épidémie et le risque qui pourrait être encouru d’autant pendant le pic de l’épidémie. Même si la santé n’a aucun prix , ce que l’on peut retenir sur la valeur de solidarité et de fraternité qui est actuellement soulevée à l’unanimité par les politiques , y compris la droite qui s’exprimait par la voix de Bruno Retailleau, sénateur LR sur France Inter.
Par ailleurs, nous nous posons la question quant à la liberté des salariés pouvant exprimer leur choix de ne pas se porter volontaire pour venir travailler sur le site, dans la mesure où ceux-ci seront considérés en abscence justifiée certes mais non rénumérée ! D’autant que le gouvernement a débloqué 45 milliards d’euros pour faire face à la crise sanitaire et économique. Gérard Darmanin indiquait devant le Sénat que 35 milliards d’euros venaient pour assurer les mesures de chômage partiel.
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Bonjour pour information il y a de nouveaux du changement. Les non volontaire sont bien en chômage partiels.
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