Dans la nuit de mardi, une femme de 37 ans a perdu la vie, tuée par des coups de couteau .
Victime de violences conjugales, elle avait porté plainte et un procès devait avoir lieu à partir de cet automne.
Le mari n’était plus au domicile, ils étaient séparés et il avait une interdiction d’approcher la victime.
Une interdiction que nombreux maris violents ne respectent pas.
Un drame, il sera si les faits sont confirmés un autre féminicide.
Des violences conjugales graves et quelle protection, quelle justice pour les victimes ?
Justice pour toutes les victimes
Il y a tant d’autres femmes victimes de violences, qui attendent d’être protégées, d’être certaines de pouvoir vivre en paix et en sécurité.
Combien de femmes ont peur, regardent autour d’elles en sortant de chez elles ? Les traumatismes, les violences subies à maintes reprises, des agressions récurrentes, des violences conjugales graves et que le prédateur ne cesse jamais de commettre et une justice qui se réveille à peine après des années d’attente pour la victime, des années à survivre, à dénoncer sans être entendue, des années à ne compter que sur soi-même pour résister, tenir le coup, des années à subir des états de chocs, à devoir assumer le quotidien sans moyen, sans soutien, et une justice que les victimes attendent toujours en se demandant si elles vivront pour la voir !
Un autre fait, un autre mari violent, d’autres villes, d’autres plaintes
Une plainte déposée en septembre 2019 contre un ex-conjoint ayant commis des violences conjugales et sexuelles graves dont des menaces de mort avec un couteau reste en souffrance.
Où est le respect de toutes les victimes de violences sexuelles et conjugales ? Le respect de personnes ayant vécu des années de calvaire est-il renié et la justice est-elle celle qui apparaît de temps en temps pour que nous puissions y croire ?
En septembre, cela fera un an qu’une plainte contre un prédateur ayant commis des viols conjugaux, dont des viols lorsque sa femme était enceinte, qui a martyrisé une femme enceinte, qui l’a menacé de mort avec un couteau, qui a traumatisé gravement sa compagne et ses enfants, reste au silence lourd des dysfonctionnements graves de la justice.

Un prédateur impuni ayant commis sur sa compagne des violences conjugales, sexuelles, psychologiques, physiques et financières en escroquant et volant jusqu’à la tirelire des enfants.
La justice est une souffrance éprouvante pour de nombreuses victimes.
Mardi 28 juillet, Jacqueline Sauvage est décédée. Graciée par François Hollande qui rappelait que cette femme avait suffisamment souffert et que sa place n’était pas de mourir en prison mais chez elle.
La liberté des victimes en grande souffrance, que la justice y réfléchisse en conscience, la liberté des victimes interdites de reconnaissance par la justice et qui demeurent dans l’attente éprouvante, des procès qui peuvent durer plusieurs années.
L’innocence est pour les victimes et non pour les coupables
Une femme violée enceinte porte l’innocence et il est légitime qu’elle puisse libérer la parole et nommer l’homme qui a commis un crime, un viol.
Le viol est un crime, Gisèle Halimi s’est battue pour que cela soit reconnu.
Gisèle Halimi est décédée le 28 juillet 2020, elle disait de ne pas accepter en tant que femme la moindre violence d’un homme. Elle nous recommendait d’être « obstinée », de lutter sans relâche. Gisèle Halimi une belle et grande dame, son verbe « obstiner » sera le nôtre.
Je ne cèderai jamais, je veux vivre pas mourir, arrêtons les prédateurs.
L’innocence ne doit pas décédée, l’innonce a soif de vie, de liberté, que la justice de ce pays ne l’oublie jamais.
Violer une femme enceinte est d’une cruauté inouïe, d’une violence extrême, une société qui accepte cela accepte de porter en elle, la même violence et cruauté.

La liberté est la non violence, alors comment cette société pourrait-elle être libre ?
© Fédora Hélène

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