La parole se libère, s’écrit , témoigne au langage innocent des victimes

Il était une fois une naissance   

J'ai posé sur le papier
Ces quelques notes
Que joue la vie
Qui un jour, une nuit
Est née dans cette chambre
Ma mère et moi contre elle
Cet instant d'amour
Cet instat rare, la naissance


Il est ce jour où l'enfant fut
Tout contre moi, mon amour
Cœur à cœur ce merveilleux
J'ai vu la vie plus belle
Que le soleil aux vitraux
J'ai vu la vie plus précieuse
Que l' étoile d'un diamant
J'ai vu le petit naissant
Que mon sein allaitant
Berçait plus doucement
Que la plume d'un ange
Posée en vœu au berceau


J'ai vu l'homme près de moi
Celui qui était le père
Celui qui fut le drame
Comment pouvait-il voir
La vie de mon corps naître
Être à son premier souffle
Celui de mon enfant
De mon existence


Lui, cet homme si violent
Cet homme violant
Comme se brise l'heureux
La vie dans les mains cruelles
Comment le bourreau est-il
Aux portes du paradis
Un enfant vient au monde
Pourquoi celui qui martyrisait
Sa mère, son eau vivante
Etait à pencher sa cruauté
Au-dessus du jour
Où la paix vibre l'onde
Du plus puissant libéré
Le corps d'une mère







Pourquoi cette longue blessure
Ce long silence
Et l'amour sauve tout
Mon enfant si beau en paix
Je retenais mon souffle
Pour le donner à sa vie
Née en urgence
Son cœur se faisait le silence
De la souffrance
Cet homme violant




Je voudrais d'autres cieux
Au-dessus de la Terre
Pour que ne soit la violence
Martyrisant une femme enceinte
Je voudrais ces quelques notes en espoir
Pour qu'aucune ne vive la douleur
À la nuit et s'endormir en paix
Sans que soit la main d'un homme
Blessant la vie et mon enfant




Je voudrais que cesse sa violence
Toujours aujourd'hui et demain
Jamais sera l'amour en celui
Qui frappe à force de haine
Une femme enceinte
Celui qui jette les brûlures
De cigarettes incandescentes
Sur son corps orné d'un trésor


Je voudrais une autre justice
Celle qui aime, qui protège
L'innocent
Une mère et son enfant
De cet homme violent
Celui qui sans remords ruine la vie
Celui qui aujourd'hui sourit
De la mort qu'il inflige au bonheur
Celui qui continue jour après jour
Des estelle coulant l'enfer
En brassant dans leurs lits sales
Le violeur flattant ses crimes
Comment trouver beau celui qui tue


En étoiles noires posant une épine
Sur la tombe d'une femme enceinte
Ils rient les bourreaux
Et leurs verres trinquent
Du vin de ses ivresses , ivre violant
Aujourd'hui, il chante fier à l'assassin
Au bras d'une chose aux rires vilains
Tourne la valse de ceux déchirant l'espérance
En mille morceaux de leur voix errante
Aux cauchemars de leurs âmes


Sans limite, il n'est plus un être humain
Alors quoi de plus normal
Qu'il danse sur le cerceuil d'une victime
Le voilà ivre, soûl à son abîme
Du néant qui l'habite
Qu'il reste au funeste de l'hideux
De celles aigries et jalouses
Saluant le lâche répugnant
Leur prince violant une femme enceinte
Courbant leur dos voûté sur la souffrance
Ces femmes parées du rouge du sang
De la victime des larmes en fontaine
Voici le bal ouvert d'un prince décharmant


Tombe le rideau de cet autre monde
Où le monstrueux pose son manteau
Reste au sommeil de sa conscience
Derrière le lourd rideau qui opaque
Cache à jamais le cœur du barbare
Du vivant, l'eau fraîche
Coulant des yeux de mon enfant
Quand au souvenir, il pleure




Je voudrais d'autres cieux
Au-dessus de la Terre
Pour que ne soit pas la violence
Martyrisant une femme enceinte
Je voudrais ces quelques notes en espoir
Pour qu'aucune ne vive la douleur
À la nuit et s'endormir en paix
Sans que soit la main d'un homme
Blessant la vie et mon enfant




© Fédora hélène




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