Bordeaux – Aux jolies lumières à l’ombre des sans-abri en misère

Bordeaux aux jolies lumières de misère


Qui sème la pauvreté
Récolte la tempête
Les hivers froids
Les arbres de bois
Peuplant nos villes
L'indifférence au cœur
Marchant dans la ville
Si solitaire
Courant après les chimères
D'argent en transparence accroché
Au bois de l'arbre gelé
Les branches ne tenant plus
L'espérance des beaux jours


Des feuilles si fines frôlant l'air
Des mots solidaires
Passe la misère
Jamais las de faire souffrir
Le politique n'est jamais correct
Comme les rues
Où l'enfant dort pieds nus


Des années, des siècles
La pauvreté blesse notre humanité
Jamais lasse de faire souffrir
Les corps à terre en plein hiver


Qui sème la pauvreté
Récolte la tempête
Les enfants à la rue
La tristesse inonde
Les pavés trop gris
Brille l'eau des flaques
Des larmes et les étoiles
Scintille la misère
Bordeaux n'est plus joli
La belle endormie
A vendu ses charmes
Aux riches bourgeois
La galère s'amarre


Sur les quais
Aux jolis lampions
S'éclairent les visages inconnus
La pauvreté maquille les yeux
Aux traits malheureux
Des étincelles de l'espérance
Et s'étiolent les larmes en pétales
Des bouquets de fleurs
Qu'on offre pas à la misère


Si joli Bordeaux
Frôle le bourgeois qui s'en va
Du vin des tonneaux à l'ivresse
Les pauvres n'ont plus de bois
De l'arbre mort pour se réchauffer


Au coin des rues si jolies
Bordeaux coule ta scène
Les malheureux triste histoire
Ta gloire, des rivières de diamants
Du chagrin des esclaves
À quai la richesse des marchands
Tombe toujours la peine


Goutte à goutte en hiver froid
Il te faudrait mille sapins
Aux jolis lampions
Pour éclairer la conscience
Des pouvoirs et ordres
Le feu de joie s'éteint


Ruissellent les larmes
Qu'on essuie en un tour de main
Poser sur nos yeux
La flamme d'un vœu
Place des Quinconces
Au pied d'une fontaine
Devient celle des sans-abri


La Concorde regardera entre le voile
Des jets d'eau les intervalles 
Entre le vide et l'abondance
La pauvreté est assise près des anges
De pierre, de bronze se forgeant
Sans fin l'éternelle douleur
 Le froid et la faim


Cet hiver , je crois aux jolies lumières
En dehors des réverbères
Tout près de l'amour et toujours
Qui sème la misère
Récolte la colère


©Fédora hélène 
©LiberTerra photo 2020

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