Tambour battant – Confinement des instruments de musique dans le Morbihan entre incompréhension et tollé général contre l’arrêté préfectoral

La polémique commence en Bretagne suite à l’arrêté préfectoral du 29 septembre 2020 pris dans le Morbihan.

Le flou de l’arrêté :

– Article 2 : Sont interdits à compter de l’entrée en vigueur du présent arrêté et jusqu’au 13 octobre 2020 inclus, «la tenue de rassemblements festifs à caractère musical et la circulation des véhicules transportant du matériel susceptible d’être utilisé pour une manifestation festive à caractère musical, et la diffusion de musique amplifiée sur l’espace public quelle qu’en soit l’originesont interdits. » Précisant, « La diffusion de musique amplifiée sur l’espace public quelle qu’en soit l’origine ».

Branle-bas de combat, voilà les instruments de musique confinés pour qu’ils ne puissent plus jouer lors de rassemblements festifs.

Terminé l’accordéoniste au coin des rues qui pourrait attirer plus de 500 personnes autour de lui prises par une idée folle de liberté de danser, d’écouter et de se laisser bercer par la musique.

 » C’est parce que le comportement irresponsable de quelques uns peut nuire à une majorité » se défend la préfecture sur son site le 5 octobre dans une mise au point concernant l’objet de la discorde , les instruments mis au placard.

Un communiqué de presse établit par la préfecture qui tient à disperser toute incompréhension concernant l’arrêté du 29 septembre qui avait animé les réseaux sociaux de lourdes critiques à son sujet, le jugeant « absurde ».

Le prof de musique peut donc être rassuré et se balader avec son piano pour donner des leçons d’accords et mélodies, les partitions peuvent voler en tout sens par monts et par vaux tant que la musique reste au carcan des murs, des salles appropriées comme le stipule la précision faite sur le site de la Préfecture, « Les manifestations musicales organisées dans des lieux prévus à cet effet (salle de concert, de spectacle, théâtre, etc) ne sont pas concernées par cet arrêté préfectoral »

Qu’on se le dise la musique des champs et cultures, dans la rue et spontanée doit se vouer au désert, d’être entendue par le vent et porter ainsi sa liberté dans l’isolement sécuritaire.

Une musique qui traversera l’air et tout notre environnement pollué qui provoque le décès de près de 67 000 personnes en France chaque année.

Les pandémies sont bien là, la musique devra se taire longtemps dans ce monde qui compose le chaos en symphonie presque finale.

Mais, c’était sans compter sur la liberté en source vivifiante et la vie dit-on trouve toujours son chemin.

Perdus en mer, les marins n’entendent plus le chant des sirènes et 400 000 d’entre eux voudraient bien être en cette place de village, où à vivre en pleine nature, le rassemblement festif dédié à la joie, pour tout oublier et vivre avant de mourir.

L’homme n’est pas immortel, voilà la triste nouvelle, l’éternité n’est pas du voyage mais la musique en langage universel met en son les émotions, les rêves et notre futur par sa liberté en multitude que l’on dessine entre le blanc et le noir des notes. Se joue alors sans fin la dualité de notre humanité.

Entraver et sauver, voilà l’absurde, qui aurait dit qu’il y aurait des raisonnements, ordres et pouvoirs pour être aux interdits de ce qui est humain ?

Se rassembler en l’univers de la musique, voilà qui est l’animal, un homme et son imagination, un homme au milieu de ses frères, une femme au cœur de tout et l’enfant qui apprend de nous tous, qui apprend de toutes les différences, de toutes les cultures musicales, de ces adultes qui dansent et chantent en toute liberté, un instant avant que la routine ne recommence et que l’on meurt d’ennui, de solitude, d’attendre sans fin l’immortalité.

Le combat avec notre Terre, les virus et pollutions, à trop dominer, le savoir nous perd, nous ramène à nos limites, devient le langage de l’absurde.

L’eau polluée, les océans envahis de plastique, les paquebots géants, les avions, les industries en nuages de pollution, croyez-vous que nous allons encore nous masquer longtemps ?

L’absurde et reviendront les instruments en plein air jouer avant que ne se coupe l’énergie, que les centrales nucléaires s’arrêtent et ce monde économique sera à ce long confinement.

Rien n’est fini, tout commence, voici venu le siècle des pandémies.

© Fédora Hélène

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