Sécurité globale, le projet de loi soutenu par les députés LREM et présenté par notamment Jean-Michel Fauvergue, Chef du RAID de 2013 à 2017, souligne que Emmanuel Macron a fait en 2017 de la sécurité une de ses grandes priorités. Le budget de la sécurité a augmenté de plus d’un milliard d’euros et il a été lancé un plan de recrutement sur 5 ans de 10 000 policiers et gendarmes.
Une proposition de loi qui vient renforcer la loi du 30 septembre 2017 sur la lutte contre le terrorisme et contre l’usage de stupéfiants ainsi que tourner vers les quartiers puisqu’elle validait une amende forfaitaire contre les occupations illicites des halls d’immeubles.
Un projet de loi qui était à l’époque plus que controversé , par son caractère « Surveillance Globale » et faisant progresser une conception totalitaire du pouvoir politique et technocratique. D’ailleurs, il est bien à la tête du gouvernement deux technocrates dont un doublé d’un banquier, la palme d’or !
« Sécurité globale » , un projet de loi qui vise au titre I à renforcer les possibilités d’actions de la police municipale dans les villes où elle est constituée de plus de 20 agents dans le cadre d’une expérimentation. Ce qui sera un changement au quotidien pour la population puisque le projet parle d’encourager « résolument la montée en puissance de l’échelon intercommunal dans le domaine de la sécurité ».
Une loi qui tient à faire entrer « des moyens technologiques pour les forces« , « acteurs » selon les éléments de langage employés pour ne plus définir un être humain réel mais celui interprétant uniquement un ordre sous la formule « acteur » au service d’un pouvoir politique. Chacun joue le rôle que les pouvoirs technocratiques et des lobbies attendent de lui. Ceci allant vers une robotisation de la police qui actuellement entre dans le mental par les manipulations de langage, les apparences et d’ailleurs les forces de l’ordre sont surnommées « Robocop » .
En 2019, des robots arrivaient dans la police aux États-Unis. Appelés Robot-chien de part leur forme munie de quatre pattes métalliques. Un robot également utilisé à Saingapour pour rappeler à l’ordre les passants concernant les mesures sanitaires. Effrayant !
Les lobbies de la surveillance numérique et robotique intelligente ne peuvent pas rêver mieux que l’extension à travers le monde de ces méthodes de surveillance de l’être humain. Après avoir saccagé notre envirronement, ces politiques économiques d’un capitalisme totalitaire se prépare à saccager notre humanité.
Le secteur de la sécurité privé est aussi concerné par cette loi qui comme son nom l’indique tient à répondre à un spectre large dans le domaine de la sécurité en voulant « être inventif et innovant afin de renforcer le continuum de sécurité » , précisant qu’elle vise aussi « à doter chacun d’entre eux des moyens et ressources pour assurer plus efficacement les missions ».
Une sécurité privée augmentée en perspective des jeux Olympiques de 2024 qui seront certainement l’occasion d’un déploiement sécuritaire sans précédent. Sans oublier que Castex a travaillé au projet des jeux Olympiques comme il a élaboré le plan déconfinement avant d’être nommé par enchantement Premier ministre.
Un langage de communication startup « inventif, innovant » pour ne pas dire que les libertés seront restreintes.
Un projet de loi en suite logique de celle de 2017 et des conclusions du rapport de la mission parlementaire de septembre 2018, remis au Premier ministre par les députés Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue, comme le rappelle le projet de loi. Des députés En Marche qui sont majoritaires et que les français ont élu car ils ne sont pas tombés du ciel !
En titre III, la proposition de loi « Surveillance globale » émet la volonté de « filmer par voie aérienne » par notamment le recours aux drones. La technologie innovante en matière d’IA et Big Data est depuis longtemps engagée dans l’élaboration, notamment par des startups, de drones à des fins de surveillance civile.
Les ports de marchandises sont pour certains dotés de moyens technologiques de surveillance . Ces « essaims de drones » comme certains concepteurs en vante les mérites est un fructueux marché et ces drones sont en évolution technologique constante leur permettant d’être autonome, c’est-à-dire sans commandement humain.
Des drones évolués sont industrialisés en masse dans de nombreux pays notamment dans le domaine militaire. Ce ne sont pas de simples caméras mais bien des produits de l’IA.
Donc nous pouvons effectivement craindre l’extension de ses « essaims de drones » contre la liberté et la sérénité dans ce système de l’inversion qui conçoit des villes prisons comme ultra sécuritaires et profitables aux habitants, inversant la définition de sérénité en oppression.
L’augmentation de la violence justifie la « bonne conscience » du projet de loi qui en finalité risque de s’intégrer dans un avenir de smart city où sera une forte inégalité entre riches et pauvres et gérer par un langage numérique unique avec des habitants connectés !
Un autoritarisme numérique s’installe pas à pas et Emmanuel Macron tient avant toute chose à avancer coûte que coûte et en tirant avantage semble-t-il de la situation sanitaire et de son pouvoir dirigeant avec son Conseil défense et une Assemblée nationale à majorité , La République Emmanuel Macron. Au moins, son appellation a le mérite d’être claire !
Le gouvernement désirant devenir maître en matière de surveillance , tient à maîtriser de manière totale les diffusions d’images. Ainsi , le projet de loi « Surveillance globale » veut interdire « Le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale autre que son numéro d’identification individuel »
Ce qui signifie que l’information ne doit plus circuler sur les réseaux sociaux comme lors des manifestations sociales et des Gilets Jaunes où celles-ci étaient largement diffusées.
Des vidéos qui sont également étudiées par des bénévoles de la plateforme « Evidence Lab » d’Amnesty International. Ce qui permis à l’ONG d’authentifier 15 vidéos « qui témoignent d’un usage de la force illégal de certains membres des forces de l’ordre pendant le confinement » alerte-t-elle sur son site.
Des vidéos essentielles qui témoignent selon Amnesty International d’ « Insultes racistes ou homophobes, usage illégitime de la force » . L’ONG précisant que « Toutes ces vidéos illustrent des cas flagrants de violation du droit international relatif aux droits humains » lors du confinement en France.
Le droit de manifester doit être garanti et sécurisé par le droit d’informer et non par des drones et interdictions renforcées. Comme la liberté doit être protégée à chaque instant et en toutes circonstances.
De plus , les forces de l’ordre pourront garder leur arme en étant hors leur temps de service.
Il est également un renforcement des moyens d’interventions des forces de l’ordre dans les transports et en matière de circulation routière, « en permettant notamment au service de sécurité de la SNCF d’agir auprès des entreprises présentes dans les gares et dans les véhicules de transports routiers«
Puis, la loi prévoit la « délictualisation » de l’achat et de la vente d’articles pyrotechniques hors cadre de la réglementation.
En plein crise sanitaire, crise économique, aggravation de la pauvreté, sans-abri se préparant à vivre une pandémie dans l’épreuve de l’hiver, gravité de la pollution sur notre environnement , crise climatique à affronter comme le rappelle le directeur général de l’OMS, crise humanitaire à travers le monde ainsi que alerte l’ONU, Emmanuel Macron et ses députés ne trouvent rien d’autres à promouvoir que ce qui nuit à un équilibre vital, la perte de liberté !
La vie n’est pas une case dans une startup !
©Fédora Hélène

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