Le 1 décembre 2020, le rapport « Global Humanitarian Overview » de l’ONU indique que 2021 sera l’année d’une pandémie d’extrême pauvreté entraînant un risque très important de famine aiguë pour 235 millions d’êtres humains en grande vulnérabilité et confrontés aux conflits, déplacements, à l’urgence climatique, la faim et à la pandémie de Covid19, ainsi que souffrant des épidémies évitables comme celle de la rougeole ou du choléra.
Ainsi que LiberTerra alerte au cours de plusieurs articles, un bouleversement planétaire est actif et en valeur exponentielle amenant à bâtir la résilience de manière urgente et nécessitant pour ce faire une solidarité internationale impliquant tous les gouvernements et appelant les pays riches à agir et à ne pas oublier les plus vulnérables qui subissent une pauvreté s’aggravant au cours de la décennie écoulée pendant que les pays riches augmentent leur richesse, semblant ignorer qu’un PIB riche, signifie pour ce faire, mettre en pauvreté des populations.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, déclarait lors d’une conférence de presse « Les budgets de l’aide humanitaire font face à des coupes terribles alors que l’impact de la pandémie mondiale continue de s’aggraver »
Il sera en 2021, 160 millions supplémentaires d’êtres humains qui auront besoin d’une aide humanitaire urgente pour survivre, soit + 40 % par rapport à 2020. La Covid19 est l’élément déclencheur de l’accélération du bouleversement, qui révèle à notre humanité que notre monde ne sera plus comme avant et qu’il ne doit pas l’être, puisque nous devons être conscient de la priorité qui doit être donnée aux économies alternatives, permettant un respect de la nature et de l’humain.
Durant la pandémie, les pays riches pensent consommations, marchandises, productions faisant tourner la vie de leur population autour de tout ce qui est marchand et qui se rattache aux lobbies. Le pouvoir donné à l’argent à des conséquences redoutables qui risquent de causer plus de dommage grave que la Covid.
Aujourd’hui, à la fin 2020, il est 270 millions de personnes qui pourraient souffrir de famine soit + 80 % qu’avant la pandémie, alerte l’ONU. L’urgence est bien d’actualité d’autant que « la crise (Covid-19) est loin d’être terminée », souligne le Secrétaire général de l’ONU.
L’ONU souligne également, que la vie de millions de personnes à travers le monde a été bouleversée par la pandémie de Covid et que les prix de l’alimentation, des produits de nécessités ont dramatiquement augmenté mettant les populations vulnérables en grande difficulté pour se nourrir et garantir ainsi leur santé. Il est également des baisses de revenus, un chômage très important, un confinement bloquant les possibilités de se déplacer et de pouvoir rejoindre un lieu de travail, sa famille et provoquant un déséquilibre grave, et ayant un impact sur la santé physique et psychologique par la peine de la pauvreté, de l’isolement , d’un enfermement que les populations vulnérables subissent déjà de manière intense.
Les mesures sanitaires et politiques économiques sont travaillées par les riches pour les riches et laissent des millions de personnes en grande souffrance et en urgence alimentaire.
Les besoins alimentaires sont croissants, les associations et collectifs sur le terrain sont prêts à agir , à sauver des vies dans les pays en urgence humanitaire absolue tels que le Yémen, la Syrie , la RDC, le Burkina Faso, la Corne de l’Afrique, mais pour ce faire, ils ont besoin de la solidarité internationale pour agir, ils ont besoin de dons puisque l’argent domine.
Le Yémen a besoin , quant à lui , de près de 3,5 milliards de dollars pour que soit secouru près de 20 millions d’êtres humains victimes de la plus grave crise humanitaire dans le monde, alerte l’ONU.
Au Moyen-Orient, il y a également des millions de réfugiés syriens, ainsi que les Syriens demeurant à l’intérieur du pays où « le ralentissement économique sans précédent a entraîné la perte des moyens de subsistance, la dépréciation de la monnaie et la hausse des prix », souligne l’ONU.
Sur le continent africain, au Burkina Faso, il est un appel pour l’aide humanitaire de 607 millions de dollars au lieu de 424 millions de dollars l’année précédente. Une augmentation de la pauvreté car l’urgence alimentaire s’est amplifiée et les conséquences dévastatrices du bouleversement climatique sont présentes. L’ Éthiopie est quant à elle touchée par une invasion de criquets pèlerins et la Covid-19, qui attaquent les ressources et la santé des habitants. Il y a aussi une augmentation de personnes souffrant d’insécurité alimentaire aiguë en République démocratique du Congo.
Puis, il est ce chiffre vertigineux au Mozambique où les besoins sont établis à une aide nécessaire de 254 millions de dollars contre 35,5 millions de dollars auparavant, en raison de « l’inclusion des provinces supplémentaires dans le plan localisé de Cabo Delgado » précise l’ONU.
L’OCHA (Bureau de coordination humanitaire de l’ONU) annonce qu’il est au total, 34 dispositifs pour 56 pays prévus dans le cadre du Plan humanitaire mondial de 2021. Mark Lowcock, chef de l’OCHA, souligne que « Le tableau que nous présentons est le plus sombre que nous ayons jamais exposé en matière de besoins humanitaires ». Lors d’une conférence de presse, il insiste sur la décision à prendre aujourd’hui pour aider les pays en urgence alimentaire, et déclare « Un choix clair s’impose à nous. Nous pouvons laisser 2021 être l’année du grand retournement – l’effritement de 40 ans de progrès – ou nous pouvons travailler ensemble pour nous assurer que nous trouvons tous un moyen de sortir de cette pandémie »
L’humain étant lié à sa planète, la crise climatique a un impact important pour les conditions de vie de millions d’habitants sur Terre, et elle touche huit des dix pays les plus vulnérables.
Puis, il est la problématique des conflits à travers le monde provoquant des déplacements importants de population qui alors subissent souvent des conditions de vies inhumaines comme nous avons pu le constater par les violences que des réfugiés et migrants subissent en France tel que cela a été récemment place de la République à Paris, où à Calais, où 13 associations révèlent les conditions de vie inhumaines imposées à des exilés.
Il est estimé en 2020 – 51 millions de personnes déplacées et 20 millions de réfugiés dans le monde, un nombre ayant pratiquement doublé, selon l’ONU.
Pour répondre à cette urgence humanitaire, l’ONU lance un appel à don et rappelle que les donateurs internationaux de 2020, ont donné 17 milliards pour répondre à l’aide humanitaire.
35 milliards de dollars , l’appel est lancé par l’ONU pour sauver des vies humaines saisies par le bouleversement qui nous fait face.
Tous Unis pour lutter contre la faim !
©Fédora Hélène

Copyright © LiberTerra 2020, Tous droits réservés, tous droits de reproduction et de diffusion réservés