France – La liberté pleure au feu de la rage France, la liberté Au feu de la rage De la misère qui étend son linceul Dans tes rues et Paris n'est plus à la fête La misère hurle sa peur Les enfants à la rue, les mères seules Isolées passent devant les vitrines Et les Oubliés mendient leur pain Pendant que le pouvoir politique Écoule en chagrin la paix. Malheureuse, jetée comme une malpropre Trébuche à terre, ma Terre en souffrance Et souffle les fumées, les cris La police avance et de noir se crie la colère La rage contre ceux ayant laissé Le bal ouvert Où les pauvres tombent Au bout du calvaire Quelle misère France brûle le silence De la souffrance Ils voudraient tirer Les balles en police en ordre Ils parlent de haine À trop servir le pouvoir Telle une chaîne La République Attachée à la guerre Des marchands volant Le sourire d'un enfant À la rue une couverture Pour sommeil à terre La faim étire ses longs rêves De liberté à la soif Des hommes de paix Emmanuel en prince Des jours malheureux Le fascisme lève son voile Surveillance et porte fermée La France a perdu la clé Les migrants chassés À coups de poing et de pied La pierre lancée en gaz Contre l'étranger Celui qui vient Donner un peu de lui Et, des chemins de la vie Je suis exilée sans bien Que ma vie, mon corps Pour armure et mon cœur Pour cheval de bataille Il est temps de dire Au vent Emmanuel va-t-en Une chance nous attend Bâtir un monde meilleur Loin des guerres, des marchands Des nourritures en monnaie J'ai faim sans argent De liberté, de vivre Au vent Emmanuel va-t-en Sur le fil funambule Des cités aux ZAD On saute à pieds joints Au-delà des murs Des palais aux Champs Élysées Les gouvernements en poussière Prennent la mesure de 2021 Au 21ème siècle, la neige fond En larmes abondantes dans les rivières Franchissent les mers, je suis exilée Sur les bateaux de fortune Aux voiles coupées Par les puissants Les milliardaires au cœur percé Vogue la galère et la famine En fleur légère tombe À l'orage aux armes de guerre Se vend la mort dans nos cités Entre la Bourse et les banques En échec, les pions parient Et mettent à mort la vie Éteint les lumières Étoile Yémen, une étincelle La bougie éclaire mon âme Il est temps de dire Au vent, Emmanuel va-t-en Mes mots en éclats de verre Le cœur saigne de tant de misère De colère, de rage Au bout de mes lèvres Je laisse un baiser à mon amour La liberté Un nouveau drapeau flotte Loin des armes et des balles Des promesses de tirer Police en cauchemar Une femme pleure battue Par l'ignoble en maître Police dans l'encoignure de la porte Une femme pleure violée Personne ne lui tend la main Elle était enceinte et se souvient De vos visages laissant faire Un bourreau au coin du feu Une arme à la main contre la belle Elle est morte de chagrin Il est loin le sourire Une rose blanche sur son cercueil Elle attendait la justice Un espoir en vain Il est temps de dire Au vent Emmanuel va-t-en Emporte tes armées Nous gardons la paix Au nouveau drapeau qui flotte Dans la tempête La guerre civile gronde France, la liberté pleure Et, ma Terre en souffrance Regarde ses enfants Un matin à la mitraille des bruits Au rouge du sang des mutilés Plus jamais rien ne sera comme avant République , la démocratie naissante Veut rejoindre ces contrées verdoyantes Adieu, tu es à l'histoire des peines Aux salons bourgeois qui riaient de nous Nos rêves en berne et ta table garnie Ta richesse vient des pauvres De la douleur, la révolte Les beaux costumes ne font pas la justice Il était l'espérance , il est le combat Du pain, l'eau , la chaleur Une maison en accueil Une porte ouverte Quand le peuple marchera jusqu'au nouveau jour Sans s'arrêter pour loger Ceux à la rue, ceux en tristesse Quand le peuple marchera Jusqu'au nouveau jour sans s'arrêter pour rendre Ses lauriers à la justice Fermer ses tribunaux Elle qui juge une enfant De onze ans consentante Fin de ces bancs d'autorité Qui détruisent des vies Emprisonnent des innocents Des miséreux volant Un morceau de pain Des manifestants luttant Des femmes qu'elle traumatise La justice a faim de liberté Nous, de vivre ! La violence du mensonge étire sa peine Son long manteau aux allures De futur On mesure le temps La liberté s'achète aux pièces d'argent Temps libre en attestation de sortie Le roi des fous sort de sa boîte Art peint les murs du sombre Des programmes de pouvoir Ne laissant que le clown Jouer la pièce d'un funeste destin Humanité sans arche Au cœur du bouleversement Les puissants ne tiennent plus Les ficelles même si Leurs paroles en marionnette Sur le théâtre et Pinocchio De bois en ministre du public Pose la cage sur le peuple docile Aux peurs qui ravagent Cassent l'esprit libre Il est temps de dire Au vent, Emmanuel va-t-en Quand le peuple marchera Jusqu'au nouveau jour ©Fédora Hélène

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