
Le Programme alimentaire mondial des Nations-Unies a reçu jeudi 10 décembre le prix Nobel de la Paix 2020 lors d’une cérémonie organisée en distanciel entre Oslo et Rome où siège l ‘agence humanitaire de l’ONU.
Un prix pour le combat contre la faim dans le monde , un Prix que David Beasley, Directeur du PAM depuis 2017, conçoit comme étant « C’est appel à l’action » pour lutter contre la famine qui menace « 270 millions de personnes à travers le monde » rappelle-t-il lors de la cérémonie. Une urgence absolue à laquelle nous devons répondre par la voix de Tous Unis pour lutter contre la faim et nous lever contre ce qui permet à une telle catastrophe d’être aux portes de 2021.
270 millions de personnes , c’est « Plus que toute la population de l’Europe occidentale » alerte David Beasley, qui pourraient subir la famine. « Ne pas répondre à leurs besoins entraînera une pandémie de faim qui éclipsera l’impact de la Covid » souligne-t-il.
Le Comité du prix Nobel déclarait à l’annonce du lauréat le 9 octobre dernier, que le PAM recevait ce Prix « pour tous ces efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par le conflit et pour avoir agi en tant que force motrice des efforts pour empêcher l’utilisation de la faim comme arme de guerre et de conflit »
La présidente du Comité Nobel norvégien a déclaré que le PAM « représente exactement le type de coopération et d’engagement internationaux dont le monde a cruellement besoin aujourd’hui ».
« L’alimentation est le chemin vers la paix » déclare le Directeur du PAM remerciant le Comité Nobel pour cette récompense qui porte la lutte contre la faim comme une priorité urgente qui doit concentrer les efforts des gouvernements, des milliardaires, ainsi que de nous tous.
Ce joli « Nous » comme l’écrivait Soljenitsyne qui doit porter l’objectif de sauver des vies , de sauver des enfants de la famine.
L’ONU précise que sur 270 millions de personnes qui affrontent la faim , 30 millions dépendent à 100% du PAM pour pouvoir se nourrir.
Le système de l’argent que des hommes portent en pouvoir met la vie de personnes en danger

La richesse, le PIB dont les gouvernants parlent sans cesse, les lobbies qui courent après le profit en une compétitivité féroce pourraient donner les moyens financiers pour lutter contre la faim et mettre fin à la famine. Ils usent pour leurs intérêts des richesses acquises uniquement parce que ce système ne peut être sans la pauvreté et qu’il appauvrit des êtres humains pour s’enrichir dans cette absurde total puisque l’argent n’existe que par un endoctrinement, une envie de pouvoir, une conception de marchandises, d’une économie en guerre perpétuelle pour définir des dominants, des plus riches, des programmes d’armement qui remportent les bénéfices pendant que la famine gagne des territoires et met en danger des vies.
400 000 milliards de dollars , le vertigineux de l’économie en folie humaine, « 400 000 milliards de dollars de richesse dans notre monde. Même au plus fort de la pandémie de Covid, en seulement 90 jours, 2 700 milliards de dollars de richesse supplémentaires ont été créés . Et, nous n’avons besoin que de 5 milliards de dollars pour sauver 30 millions de vies de la famine. Est-ce que quelque chose m’échappe ? » déclare David Beasley à l’ONU.
Comment pourrions-nous penser nos pays riches en paix alors que la faim tue ? La guerre est celle-ci , elle détruit des vies mais également la nôtre si nous vivons dans la terrible indifférence de consommer, d’être à un système de loisirs comme des oiseaux en cage sautant de barre en barre pour se distraire mais ne volant jamais libres, libres et allant vers la liberté, toujours.
« Je ne me couche pas le soir en pensant aux enfants que nous avons sauvés, je me couche en pleurant sur les enfants que nous n’avons pas pu sauver » exprime le Directeur du PAM . Cela signifie qu’il demeure cet enfant qui a faim « Et, lorsque nous n’avons pas assez d’argent, ni l’accès dont nous avons besoin, nous devons décider quels enfants mangent et quels enfants ne mangent pas, quels enfants vivent , quels enfants meurent », explique-t-il.
Notre civilisation entre dans l’atroce si nous laissons faire, si nous taisons notre propre vie car accepter qu’un enfant meure de faim, ce n’est pas être sens de vie, valeur de notre humanité, de notre solidarité, c’est faire régner le néant , l’absurde et voiler le ciel de toute lumière, c’est assassiner la liberté et abandonner la paix à une guerre lente et longue car cela imprimera dans nos cœurs que nous détruisons et nous ne pourrons faire perdurer notre monde avec cette pierre couvrant de deuil le verbe aimer.
Cela signifie que nous ne protègerons pas notre Terre et que les lobbies continueront à émettre une pollution intensive impactant l’eau, l’air et les sols pour produire toujours plus en utilisant les ressources de la Terre . Cela se traduira par l’augmentation des produits chimiques dans l’agriculture pour maintenir un rendement de profit , ce qui mettra gravement notre Terre en souffrance et appauvrira nos sols donc nos cultures toujours plus nourries comme les élevages intensifs de chimie, de médicaments palliant aux maladies se développant par la modification intensive de notre environnement, par le non respect de la nature, par une eau contaminée , des conditions de vies déplorables imposés aux animaux d’élevage . Le végétal subit les mêmes traitements chimiques et au final nous détruisons notre humanité par la folie suicidaire de l’économie.
La vérité est que toute notre humanité est menacée par la famine , ce que confirme David Beasley, « La famine est aux portes de l’humanité. Pour des millions et des millions de personnes sur Terre ».
Emmanuel Macron se vante d’un futur porte-avions nucléaire, quelle erreur ! L’investissement doit être pour sauver des vies et donc pour changer en urgence de système économique pour que soit la paix . Celle-ci ne sera pas sans le combat contre la faim, sans le respect des droits humains fondamentaux et universels , sans la naissance de la démocratie.

Nous sommes tous concernés et ce n’est pas un débat en leurre sur la sécurité avec le Beauvau de la sécurité qui doit concentrer notre énergie, mais un débat pour la liberté et en dehors des diktats et manipulations politiques, cela doit être un débat conçu et voulu par le peuple pour sauver la vie.
Il y a urgence, sauver la vie ! Une alerte qui est dans les colonnes de Liberterra, il faut agir pour la vie et lutter pour mettre fin à la famine !
©Fédora hélène

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