Lumière sur – Je manque d’eau pour vivre – Plus de la moitié de notre humanité en vulnérabilité , alerte l’ONU

New York – 18 mars 2021

Plusieurs responsables des Nations Unies se sont réunis au cours d’une Assemblée générale présidée par M. Bozkir pour demander à la communauté internationale d’agir pour mettre fin à la crise de l’eau qui touche plus de 4 milliards de personnes à travers le monde. Une crise sans précédent qui exige que soient prises des mesures fortes pour protéger la vie de milliards de personnes subissant l’absence d’eau potable , d’assainissement sécurisé.

– 450 millions d’enfants vivent sur des zones où la vulnérabilité hydrique est élevée ou extrêmement élevée

UNICEF août 2020, Kenya

En 2020, les Nations Unies , sous la direction de l’ONU-Eau se sont réunies pour élaborer une accélération mondiale pour améliorer la gouvernance et la gestion mondiale de l’eau et de l’assainissement . Et, la veille de l’Assemblée générale, une déclaration est établie et signée par 160 pays pour que la réussite de cet objectif soit possible.

17 mars 2021 – L’objectif : de l’eau potable pour tous est l’engagement primordial de la décennie et l’élément majeur donnant vie au développement durable

Pour renforcer cet engagement, UNICEF annonce dans un communiqué de presse , une nouvelle initiative , Water Security for all (Sécurité hydrique pour tous), pour que soit une solidarité internationale, un soutien sans faille pour mettre en application des solutions efficaces en faveur des enfants vivant dans un environnement où l’eau est cet or précieux et rare.

Un engagement révélateur des fortes inégalités, car au moment où la technologie obtient toute l’attention des pays riches, les populations pauvres peuvent être amenées à parcourir 14 km pour trouver de l’eau propre, alerte l’UNICEF.

Une décennie – 2018-2028 pour réaliser l’engagement pris par l’ONU , ses partenaires, et les 160 pays signataires – «l’eau au service du développement durable »

Nos systèmes économiques , nos politiques fermées et obéissant à une volonté de profit, de compétitivité , d’enrichissement font perdre un temps précieux pour réaliser une humanité réconciliée pour bâtir un monde meilleur.

Un monde plus juste, solidaire , respectueux des droits humains fondamentaux et universels, c’est ce que signifie perdurer, vivre. Pour se faire, seule l’union solidaire internationale sera la force capable de porter cette ambition pour la vie, pour fonder un avenir serein pour tous.

Ce monde meilleur est celui essentiel qui doit voir le jour, et chaque jour compte quand des millions d’enfants ont soif, faim et ne peuvent acquérir ce droit primordial , vital car nos politiques économiques ont généré la pauvreté, sa violence et celle de la pollution.

Notre économie nous met en danger et nous fait perdre un temps précieux. Volkan Bozkir rappelle lors de l’Assemblée générale que «L’eau fait partie intégrante du développement durable, mais que nous sommes bien en retard sur les objectifs et les cibles que nous nous sommes fixés ».

2021 – L’année des défis majeurs

La puissance économique a ce double tranchant de donner la possibilité à l’ONU, l’UNICEF et leurs partenaires d’exister par les dons , d’avoir les moyens financiers de gérer une infrastructure humanitaire importante pour mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre du développement durable , qui place notre décennie en phare pour la survie de notre humanité. Et, en même temps, notre économie met notre monde en danger.

Les Nations Unies et leurs partenaires comptent sur en appel aux dons pour financer la survie de notre humanité, prenant alors en compte la possibilité de son échec si les objectifs financiers ne sont pas atteints. L’ONU et l’UNICEF ne peuvent contraindre les gouvernements, lobbies et centres de pouvoirs financiers à accéder à leurs demandes même si les pays sont membres de l’organisation. Ainsi pour lutter contre l’extrême pauvreté, l’argent se fait encore une fois le nerf de la guerre et non de la paix .

Les moyens financiers donnés aux organisations humanitaires ne sont pas à la hauteur de la gravité de la situation quand plus 1, 3 milliards d’enfants vivent la pauvreté dans toutes les dimensions qu’imposent les souffrances de la misère sur la santé physique et psychologique de l’enfant, ainsi que sur son développement, sur l’accès à l’école, impactant durablement sa vie.

La pauvreté est une menace pesant sur toute une vie tant l’empreinte de la pauvreté impacte directement l’avenir d’un être humain et peut affecter les générations suivantes . La pauvreté , c’est la privation des droits humains , ce sont des conditions de vies inhumaines que des milliards d’êtres humains vivent chaque jour à travers le monde , dont les enfants qui sont l’avenir de notre humanité.

Si notre monde n’aime pas ses enfants, notre humanité n’aura aucun avenir

Ces alertes, ces appels aux dons, à s’engager, l’ONU, le PMA, prix Nobel de la paix 2020, les diffusent en permanence depuis de nombreuses années pour ne constater que l’aggravation de la pauvreté dans le monde, y compris en France.

Les pays riches sont confrontés à la triste réalité de diviser leur population en très riches et très pauvres, admettant qu’un être humain peut sur leur sol souffrir de la faim, de l’isolement, de ce froid tenace qu’imposent les puissances économiques aux pays pauvres dépendants de l’aide humanitaire pour survivre . Cela pourrait signifier que ce qui est dans mon assiette, ne l’est pas pour plusieurs enfants qui souffrent de la faim. Ceci est également pour l’eau, et une bouteille d’eau empilée sur des millions d’autres dans les supermarchés représente des milliers d’enfants souffrant de la soif, de ne pouvoir accéder à l’eau potable.

Nous le savons – Les scientifiques, les populations des pays riches, les gouvernements ne peuvent ignorer la valeur de l’eau et ce que signifie la vulnérabilité hydrique extrême, cette pénurie d’eau pouvant mettre en danger la vie de millions d’êtres humains comme la famine met en danger notre humanité.

New York – Réunion de haut-niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’eau et le développement durable

Un appel est lancé à la communauté internationale jeudi 18 mars pour que des milliards de personnes dans le monde, soit 4,2 milliards de personnes, ne souffrent plus de l’absence d’eau propre, d’assainissement.

Il est absolument essentielque 2,2 milliards de personnes , soit près d’un tiers de la population mondiale, alerte l’ONU , vivant sans accès à l’eau potable, reçoivent cette liberté, l’eau.

Je ne marche pas sans boire , #EauSecours !

Si donner la possibilité de boire de l’eau propre n’est pas donné à tout être humain, alors aucune politique écologique n’a de sens. Priver un être humain d’eau potable , mettre un enfant en extrême vulnérabilité car il manque d’eau pour vivre, c’est renoncer à notre humanité. Des chiffres, plus de 4 milliards de personnes ont besoin d’eau pure pour vivre, démontrent combien nos systèmes nous séparent de plus de la moitié de notre humanité en privant les populations pauvres de leurs droits humains fondamentaux et universels.

Nos systèmes  provoquent une pollution grave de l’eau , une pollution déstabilisant son précieux équilibre, car nous ne concevons pas que donner à tout être humain la possibilité de boire en toute sécurité est vital pour des milliards de personnes et donc toute notre humanité car nous ne pouvons survivre séparer de la moitié de nous-même. C’est pour cela qu’une alliance avec notre humanité doit être première, si nous voulons vivre en osmose avec notre Terre mère et donc être la chance de la survivance.

Alors que la pandémie de Covid touche la France et que notre économie file à toute allure vers un capitalisme acharné, il est à travers le monde, 3 milliards de personnes qui ne possèdent pas d’installations pour se laver les mains, base première pour lutter contre les contaminations en pleine pandémie, sans oublier les épidémies évitables comme le Choléra qui sévissent dans des pays en développement.

« C’est un échec moral de vivre dans un monde avec des niveaux d’innovation technique et de succès aussi élevés, tout en continuant à laisser des milliards de personnes sans eau potable ni installations de base pour se laver les mains » déclare lors de la réunion à l’ONU M. Bozkir, Président de l’Assemblée générale.

Ajoutant avec justesse, « Et ne vous y trompez pas, c’est un échec mondial qui a des implications profondes pour nous tous ».

Les populations des pays riches prennent conscience par la pandémie de Covid, qu’elles sont également touchées par le bouleversement actuel et qu’elles font partie de cet ensemble qui fonde le sens de notre humanité.

Les dominants tournent le dos aux solutions

La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, rappelle l’urgence d’agir si nous voulons que notre humanité gagne un avenir où il sera possible de vivre pour des milliards de personnes.

Le retard pris ne peut perdurer car les conséquences seront dramatiques et d’ores et déjà déclare Amina Mohammed, « Comme le souligne le dernier rapport d’étape d’ONU-Eau, le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre les cibles de l’ODD6 (Objectif de développement durable numéro 6) d’ici 2030 ». Puis, elle alerte en soulignant que « Pour parvenir à un accès universel à l’eau et à l’assainissement, le taux actuel de progrès devrait quadrupler ».

Les dix années à venir sont celles qui doivent rendre possible notre survie en sachant que le bouleversement est en valeur exponentielle et donc que tout se précipite.

Les actes forts pour lutter contre la pénurie de l’eau, sont interdépendants avec les engagements du développement durable plaçant en premier l’objectif « Pas de pauvreté », comme ils dépendent des engagements pour mettre fin aux violencesc à l’égard des femmes et Amina Mohammed le rappelle, comme il est essentiel de protéger la paix et de respecter la demande de l’ONU d’établir un cessez-le-feu mondial.

La résistance de notre humanité pour faire face à l’immense problème de l’eau, du déséquilibre qui constitue actuellement cet élément vivant par la pollution qu’il subit, exige de nos sociétés un engagement sur tous les fronts pour que notre énergie se concentre sur le bien- être de la nature, sur l’équilibre de l’eau pour que l’équilibre soit pour la survie de notre humanité. Pourtant, les nombreux pays en conflit ne procèdent pas à un cessez-le-feu , qui doit être mondial, ainsi que l’ONU le demande.

Il nous faut laisser le temps à la construction , aux actes concrets, à la réalisation des engagements et construire la résilience

Aujourd’hui, certains gouvernements prennent le chemin inverse et la paix est menacée. Les puissances s’affrontent dans des rapports de force dangereux et il apparaît nécessaire d’alerter pour que chacun de nous soit porteur d’une volonté de paix et partage cette ambition de réconciliation.

Le bouleversement est une sorte de bouillonnement et tous les éléments se conjuguent ensemble et multiplient les risques pour notre humanité. La pollution, le changement climatique dépendant de nos activités , la perte de la biodiversité, les conflits, l’aggravation de la pauvreté ne font qu’un corps et provoquent le risque majeur d’une pénurie d’eau car aucune solution efficace ne pourra être prise tant que notre monde passera son temps à se diviser.

Nous cherchons des solutions pour posséder plus, en pensant agir de manière écologique, ce que l’on nomme le capitalisme vert, mais la réalité est qu’il crée une autre violence qui s’ajoute à la première . Ce qui fait que l’on offre pas à notre propre vie les solutions pour son bien-être, sa santé, sa sécurité.

Pour les pays pauvres cela signifie qu’en 2040, quelque 600 millions d’enfants vivront dans des zones devenues dangereuses car subissant un stress hydrique extrêmement élevé, alerte l’ONU. Ce qui signifie que les enfants des pays riches vivent sur une Terre où l’homme n’a pas fait le choix de la vie. Un enfant qui naît aujourd’hui, vivra ses 20 ans au cœur du chaos, en sachant que son développement s’effectuera dans un monde de violences, de souffrances.

2040 – Est une date , mais nous pourrions nous poser cette question – Est-ce-que les pays riches, les pouvoirs politiques, les populations aisées font concevoir le génocide de millions de personnes à travers le monde?

Allons-nous penser être heureux alors que nous savons qu’il n’est qu’un ciel, d’une Terre, qu’une humanité, et qu’ aucun mur ne fermera nos frontières à la désolation.

Nous ne pouvons accepter cette folie suicidaire et la révolution doit être celle de la paix, et penser que chacun de nous est important.

C’est en 2021 que les efforts doivent être forts

Amina Mohammed demande aux pays d’ utiliser les plans de relèvement post-Covid pour investir dans des objectifs de développement durable et de lutter contre les inégalités d’accès à l’eau potable et à un assainissement sécurisé.

L’eau est l’élément qui détermine le bouleversement et la Vice-Secrétaire générale rappelle que plus de 90 % des catastrophes naturelles sont liées à l’eau. Les importantes inondations ont des effets dévastateurs pour les récoltes, pour les zones d’habitations, et provoquent la destruction des points d’eau vitaux pour les populations.

Nombreux pays n’investissent pas dans des infrastructures adaptées pour faire face aux catastrophes naturelles et ainsi protéger les populations. Hors, il est urgent de concevoir la sécurité des populations et le Secrétaire générale de l’ONU demande à ce que 50 % du financement climatique soit consacré à l’adaptation.

Par ailleurs , les femmes subissent en première ligne toute la violence de nos systèmes qui commence par les mettre à l’écart alors qu’elles affrontent des conditions de vie très éprouvantes en ne comptant que sur elles-mêmes, en portant non seulement la vie de leur famille , mais également celle de leur communauté .

Les femmes accomplissent les tâches les plus difficiles en subissant de fortes discriminations et inégalités . Elles ont la force de surmonter et connaissent par leurs expériences, les solutions pour réussir les engagements formant le développement durable.

Pourtant, peu de gouvernements, d’organismes publics ou privés ne leur permettent de prendre part aux décisions engageant notre avenir à tous . Les femmes fondatrices de demain par le travail essentiel qu’elles effectuent au cœur de la société ne peuvent rester éloigner des décisions, c’est pourquoi la Vice-Secrétaire générale souligne que «Les femmes et les filles souffrent de manière disproportionnée lorsque l’eau et l’assainissement font défaut, affectant la santé et restreignant souvent les possibilités de travail et d’éducation. Mais les femmes sont également l’épine dorsale de l’agriculture et les principales gérantes des ressources naturelles. La réponse à la Covid-19 a mis en évidence le pouvoir leadership des femmes. Tirons parti de cette expérience pour mettre en place des politiques pour construire une économie verte ».

Réussir, c’est bâtir un avenir serein pour tous. Ce n’est pas un acte, un effort , isolé dans le monde, ce sont les efforts , les actes de tous à travers le monde qui feront que nous pourrons transmettre à notre Terre et à notre humanité, le message de la liberté pour que la vie puisse s’exprimer et non être brimée par les contraintes politiques et économiques , qui ne sont que des mensonges.

Tout ce qui met en souffrance l’expression de la liberté, menace la paix par l’injustice qui déploie la pire des guerres, entrant dans les foyers, affectant la vie de milliards d’êtres humains et la privation d’eau que subissent les plus vulnérables, est notre abandon, celui de notre humanité.

Soyons la génération de la réconciliation, celle qui anéantit la pauvreté, celle qui permet à tout enfant de bénéficier de l’abondance de l’eau. L’eau vivante, est la vie de tout et tous. 

© Fédora Hélène

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