Petit chagrin S’en va tambour battant Par les chemins Disparaître pour renaître Oublier les champs de blés
Je m’en vais et ailleurs Revivre l’air au grand cœur
Ce jardin, cette prairie Sèment l’avenir Trop de blessures ne s’effacent Et, pourtant voir les étoiles en vœux Sombrer en filant la lumière Qui s’éteint Je partirai le cœur des peines Étendu à terre, y laisser Ma peau de chagrin
Ces hommes en bourreau Et, les ombres en soutien Celles odieuses en politique Et du bon dieu en folie Des fascistes en col blanc Récitant les grands hommes Qu’ils se perdent
Ne voir que la dune et fidèles Ses chardons bleus et l’hirondelle Sur le sable, j’ai construit ma maison Pour qu’au jour renaissent Les rêves et écrire les mots De passage entre les lignes De ma vie et aussi Au berceau blanc Un homme violent Tue la vie, l'enfant
Petit chagrin S’en va tambour battant Par les chemins Disparaître pour renaître Oublier les champs de blés
Je m’en vais et ailleurs Revivre l’air au grand cœur
Il y a cette goutte de sang Cette tristesse et cueillir Les adieux, ne plus revivre Et vivre la paix et aussi Libre, la justice de la vie Brillante en rayon sur l’eau Sage et calme et revient Le chant du ruisseau Ses promesses aussi
Ce torrent des montagnes Sans tourment en fil clair Traverse le destin et console L’âme à l’immense souffrance Quand l’amour est blessé Assassiné et la liberté Vient sur cette terre Parmi les nuages et l’histoire Nos mémoires qui retiennent Une peu de nous, ce toujours Qu'emprisonnent les hommes De violences acharnées Brisant le beau et mon regard Pleure comme le vin coule Généreux, abondant d’eau Puise sa force et n’oublie Jamais la paix dessinant La couleur des vitraux Si merveilleuse en transparence
Tout disparaît, les ruines Restent en témoins Des guerres et de pierres Parcourent les millénaires
Reviens à mon jardin Un bout de terre loin de tout Si près du sol de toutes les histoires On partage le même grain Des blés et des chemins de liberté Juste un instant