Afghanistan – La paix est-elle menacée ? 2021 – 17 millions d’Afghans menacés par la faim

Afghanistan – 2021 signe une insécurité alimentaire pour près de 17 millions d’Afghans  

L’Afghanistan mérite de pouvoir construire un futur en paix de manière pérenne. Les courageux et extraordinaires efforts des bénévoles, des travailleurs et représentants humanitaires prêtant main forte à l’acquisition de la paix, les soignants afghans qui depuis 40 ans de conflits  donnent leur générosité pour guérir les blessures profondes que laissent les décennies de conflits impactant la vie d’enfants, de femmes et d’hommes qui ont vu leurs rêves basculés , alors que la vie leur réservait toutes les possibilités de réaliser leurs objectifs qui sont un enrichissement pour tous , pour le progrès, pour la paix –  tous les efforts entrepris ne peuvent être vains, et doivent inspirer tous les décideurs politiques Afghans d’œuvrer toujours plus pour la paix en Afghanistan.

Une paix en danger alors qu’il est « L’annonce à la mi-avril du retrait de toutes les troupes internationales dans les prochains mois », une annonce qui a provoqué « une secousse sismique dans le système politique afghan et la société dans son ensemble. La décision de retrait était attendue, mais sa rapidité – la majorité des troupes étant déjà retirées – ne l’était pas. Tous les acteurs ont dû s’adapter à cette nouvelle réalité qui se dessine » a déclaré Mme Lyons, cheffe de la Mission des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), lors d’une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel.

L’accord du 29 février 2020 entre les États-Unis et les Talibans, signé à Doha, capitale du Qatar, définit un accord de paix en quatre points, dont celui énonçant les garanties et le calendrier du « retrait de toutes les forces étrangères d’Afghanistan ».

Le chef de l’ONU souhaitait alors que les « aspirations profondément ancrées du peuple Afghan pour la paix » puissent se réaliser grâce à « un processus inclusif dirigé par les Afghans avec la participation significative des femmes et des jeunes ». Une paix pour drapeau de la lutte contre la violence en Afghanistan, « Toutes les parties prenantes doivent maintenant chercher à prendre des mesures authentiques et concrètes pour mettre fin à la guerre » a déclaré en février 2020 lors d’un communiqué de presse, Tadamichi Yamamoto, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afghanistan.

Guerre des territoires

Ce mois de juin 2021, l’envoyée de l’ONU constate une fragilisation de la paix par « un manque d’unité au sein de l’élite afghane » souligne l’ONU, pouvant compromettre un accord de paix par de nouvelles avancées territoriales des Talibans.

Une avancée territoriale – plus de 50 des 370 districts sont tombés aux mains des Talibans début mai. L’ONU précise que « les districts qui ont été pris entourent des capitales provinciales » pouvant laisser à penser que « Les Talibans se positionnent pour tenter de prendre ces capitales une fois que les forces étrangères seront totalement retirées » souligne Deborah Lyons.

Les États membres de l’ONU doivent tout faire pour orienter les négociations vers la paix pour l’Afghanistan, afin d’aider à concrétiser cet espoir. Mme Lyons rappelle d’ailleurs que « La MANUA continue de travailler dans le cadre de son mandat et, en coopération avec les États membres, pour trouver des moyens de faire avancer les négociations ».

La guerre des territoires est cette redoutable ligne sans fin que les hommes tracent pour mur contre la paix en imposant une culture quand les peuples sont constitués de sensibilités et qualités différentes pour créer la richesse d’une culture progressiste ayant la volonté d’instaurer une paix durable.

Mme Lyons a souligné en appelant mardi 22 juin le Conseil de sécurité à aider l’Afghanistan à poursuivre vers le chemin de la paix, alors que les négociations de paix sont « dans l’impasse », selon l’ONU, que « L’accord a suscité l’espoir qu’il créerait un espace pour une paix à faire entre les Afghans. Les troupes étrangères seraient parties et, par conséquent, plutôt que de se battre les uns contre les autres, les Afghans auraient la possibilité de se rassembler et de trouver un chemin vers la paix. Mais au lieu de cela, les actions sur le champ de bataille ont été plus importantes que les progrès à la table des négociations ».

Les enfants Afghans ont un besoin crucial de paix pour que la crise humanitaire ne s’intensifie pas, alors qu’il est une aggravation de la pauvreté dans le monde, marquant un mouvement du bouleversement, que la paix peut contrer, et alors impulser un mouvement contraire par la générosité, le souci de s’entendre, de savoir se réconcilier.

Crise climatique, pauvreté – Un bouleversement qui exige de nous tous d’aller vers un chemin de paix

La sécheresse s’intensifie en Afghanistan et provoque, avec des années de conflits, une insécurité alimentaire grave impactant un tiers des Afghans, et contraignant les populations en détresse à d’importants déplacements internes. 80 % de la population dépend de l’agriculture pour survivre, les conséquences de la révolution climatique sont dévastatrices pour les habitants ne comptant que sur la terre pour s’alimenter, garnir les tables et ne pas laisser les assiettes vides. Le tragique des violences multidimensionnelles s’attaquant aux populations par les conflits, les activités économiques des pays riches qui prennent en étau les populations mises en situation de grande détresse, signifient que 42 % des Afghans subissent une crise alimentaire en valeur exponentielle s’accélérant en 2021 à la suite de la pandémie de Covid-19 qui n’a pas dit son dernier mot.  Les chiffres deviennent de plus en plus vertigineux et démontrent que notre humanité n’a plus d’autres choix que celui de prendre le chemin de la paix pour s’en sortir et ne pas couler dans le cataclysme de la faim !

La Banque mondiale alerte sur le fait qu’en raison de différents facteurs dont la sécheresse, le conflit persistant, la pandémie de Covid-19 en troisième vague, l’affaiblissement du tissu social, le taux de pauvreté en Afghanistan pourrait passer de 50 % à 70 %. Une population en survivance, c’est ce que les pays riches pourraient infliger à toute notre humanité si perdure une économie destructrice.

La sécheresse en Afghanistan témoigne  également des blessures de la déforestation. L’Afghanistan comptait auparavant 50 % de forêts couvrant son territoire d’une splendide verdure, d’arbres majestueux. En 2021,  il ne reste que 2 % de ces forêts célèbres et  inestimables, alerte Action contre la faim. 

Plus jamais la guerre

Nous pouvons nous rappeler de l’année 2019 en Afghanistan qui fut « particulièrement meurtrière pour les enfants » a déclaré Henrietta Fore, Directrice de l’UNICEF. Des enfants Afghans « tués ou mutilés quotidiennement » soulignait l’UNICEF en 2019. Des enfants incroyablement courageux voulant construire un avenir, qu’ils veulent imaginer en paix et c’est à tous les acteurs politiques de faire de ce dessin de paix peint avec des yeux d’enfants, une réalité durable.

« Les enfants, leurs familles et leurs communautés souffrent chaque jour des terribles conséquences des conflits. Ces mêmes enfants ont désespérément besoin de grandir, d’aller à l’école, d’acquérir des compétences et de se bâtir un avenir. Nous pouvons et devons faire beaucoup plus pour renforcer leur courage et leur résilience extraordinaires » affirmait Henrietta Fore.

Le courage des enfants, leur extraordinaire générosité, cette preuve incontestable de la force de vivre, d’aimer la vie, ne peut être à subir de nouveaux conflits dévastateurs pour les enfants, de nouvelles blessures et souffrances. La paix doit être le chemin à suivre par toute notre humanité, être des pays la bâtissant, pour donner cette paix à ceux qui en ont un besoin vital, urgent. Vital, la paix sens de vie, ce but que nous cherchons dans la vie, le voilà face à nous tous, la paix.

La guerre a un chiffre : la souffrance

L’espoir, ce cri qui transperce les souffrances pour se donner la chance d’un avenir meilleur doit être plus que jamais pour les enfants Afghans. L’UNICEF souligne qu’un rapport établit qu’en Afghanistan 3,8 millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire, que 600 000 d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère, que la pauvreté précipite 30 % des enfants dans l’obligation de travailler, et fait que 3,7 millions d’enfants ne sont pas scolarisés.

L’UNICEF fournit en 2019, un traitement luttant contre la malnutrition sévère à 277 000 enfants Afghans et devant apporter ces soins à 300 000 enfants de plus, qui manquent également d’un accès à l’eau potable qui touche 73 % de la population  alors que  2,8 millions d’Afghans subissent en 2019, une grave sécheresse. Une sécheresse qui s’aggrave considérablement  en 2021 et met toujours plus une population vulnérable en détresse dans un pays dont 85 000 enfants meurent chaque année du manque d’accès à l’eau potable, de maladies liées à l’insalubrité de l’eau. 

 2021  – Afghanistan – Une année en urgence faim  – Ce sont près de 17 millions d’Afghans qui sont en insécurité alimentaire dont quelque 10 millions d’enfants en grande détresse.

Agir pour la paix, c’est aujourd’hui

Le bouleversement climatique, ce n’est pas demain, c’est aujourd’hui, et c’est aujourd’hui que nous devons inscrire la paix en valeur mondiale si nous voulons que notre humanité perdure.

Les populations riches et pouvant vivre en sécurité sur leur territoire, les États Membres de l’ONU doivent élever leur voix pour qu’il n’y ait plus de souffrances pour les enfants Afghans, et pour les populations vulnérables subissant les conflits, famines, et une crise climatique qui n’est pas un rapport scientifique futur, mais une réalité qui constitue notre présent et ayant la puissance d’être en valeur exponentielle dans le futur, marquant alors de manière irrémédiable notre monde actuel.

Un monde qui change de manière élevée et ne pouvant revenir en arrière. Plus rien ne sera comme avant, faisons de cette phrase celle signifiant que notre monde va connaître la paix, être en paix pour la première fois de notre humanité. N’ayons pas peur de ce changement fondamental si nous nous engageons sur le chemin de la paix.  

© Fédora Hélène 

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