
Liberté où trouverai-je ton nom si je m’éloigne de l’amour, si je quitte le verbe aimer ? Que de déserts où la peine s’effondre, jamais entendue. Elle y trouve son paradis plus que son enfer à rêver d’eau. De ce matin sans orage qui couvre la Terre du mal d’avoir faim quand le pain se fait celui livré aux richesses quand son blé pousse dans le sol forgé par l’empreinte de nos sueurs en goutte d’eau pour pluie millénaire de notre humanité, et s’écoule toujours sur la peau marquée par les violences des chaînes: ce sang à mes veines autant qu’aux tiennes et pourquoi cet orage des peines.
Je voudrais tant la liberté pour asile, trouver au bout du chemin de pierre, des terres brûlantes et rouges à l’or des espérances, à l’ocre de sa poussière qui couvre mon corps quand évadée au cœur des montagnes, j’oublie le bruit des politiques, rois et puissants pour n’entendre que le silence de la liberté.
Douce, elle me caresse le visage. Cette onde venant à mon secours, je ne ferme les yeux que pour la voir celle apparaissant dans le noir de notre univers en lumière de vie et revenir ressourcée d’elle sur les champs de batailles.
Quand la mort prend l’enfant affamé, oublié par le vent des richesses qui ne sème le grain, mais appauvrit la générosité des sols vertueux portant les ressources de notre survivance. Je voudrais tant dresser les palais de paix fait du bois et de la paille des pauvres, cette source fidèle inondant la Terre d’espérance.
Il viendra ce jour où l’humanité avancera vers la liberté. La rêvant depuis tous ces siècles, elle en fera l’image de ses cités, dessinera ses frontières par la craie formant les sillons de bonté à travers le monde. À force l’humanité blessée comprendra que le partage est la victoire qui lui permettra un avenir abandonnant les guerres, l’économie, l’industrialisation de la vie détruisant l’homme et la nature. Les forêts brûlent chaque année sous ce soleil que les puissants veulent atteindre. Tout se perd par le pouvoir donné à l’argent porté comme seule possibilité de survivre et de perdurer dans cet enfermement de souffrances.
Il faut alors tenir ce bouquet de fleurs libres, le porter aux tombes de ceux qui n’ont pas eu le temps de voir naître la paix et qui par l’ardent des puissances politiques sont devenus ces soldats inconnus de nos pays aux guerres silencieuses qui tuent chaque jour un enfant, une femme, un homme au cœur de l’océan à la vague qui emporte les pauvres chavirant.
La révolte gronde au fil de l’histoire, mais revient l’infernal de l’homme dominant un homme et le temps se fait encore les secondes qui martèlent notre humanité par la violence des armes se faisant l’économie, les États gardant notre monde sous les risques de l’orage.
Tout s’active tant, tout ce vacarme qui peut en un instant devenir silence quand l’amour disparaît et étendre ce chaos que l’on redoute à conquérir toujours plus nos empires d’illusion, de mensonges, et à ne jamais vouloir hisser une autre histoire, l’humanité libérer de sa gloire à vouloir être puissante par l’artificiel quand l’amour lui tend son avenir de sérénité.
La vague ne sera plus immobile, demain ils voudront arrêter de vendre la vie, de lui donner un prix sur les marchés à l’ivresse qui nous perd.
La vague ne sera plus immobile, combattant pour nos enfants, donner à la Terre ses droits. Ce sont nos tribunaux qui jugent sa liberté et la condamne selon son bon vouloir, cette folie suicidaire de croire que nous ordonnons la vie. La vie trouve toujours son chemin ; elle est cette eau vivante, cet arbre, ce fleuve, ce ruisseau, l’océan, elle est nos veines et unis, nous sommes une partie de son immensité.
Une vague de lumière, enfant de la Terre.
© Fédora Hélène

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