Afghanistan – Un 15 août marquant la présence des talibans aux portes de Kaboul

Ce matin du dimanche 15 août, les talibans sont aux portes de la capitale. Un réveil assommant d’un coup la liberté qui perce le jour subissant une grave pauvreté, celle de la faim, des enfants et femmes qui ne cessent de survivre dans ce chaos lancinant d’une civilisation qui s’affronte en permanence entre progrès et conservatisme absolu faisant des femmes les premières victimes privées de toute liberté, de cette paix nécessaire pour vivre et saisit d’un coup brutalement par la violence qui ne voit plus rien de la sensibilité, du respect de l’être humain, et un long voile noir s’abat dans ce soudain, ce jour au réveil sonné par cet orage qui demeurait au loin, menaçant la liberté.

Les talibans revendiquent, ce dimanche 15 août 2021 la prise de Jalalabad à l’est du pays, et avant elle celle de la ville de Mazar-i-Sharif quand il était jeudi la prise des deux principales villes d’Afghanistan, Herat et Kandahar.

Le 8 août dernier, l’ambassade des États-Unis à Kaboul, indiquait sur Twitter, « Si les talibans prétendent vouloir une légitimité internationale, la poursuite des attaques ne les rapprochera pas de la légitimité qu’ils souhaitent. Ils doivent consacrer leur énergie à la #PeaceProcess, pas à une campagne militaire ».

Ce mois d’août et la paix volant en éclat après cette annonce de ce 15 aout après-midi , émanant de l’AFP qui informe sur Twitter « Les Talibans veulent prendre le contrôle du pouvoir en Afghanistan « dans les jours à venir » a déclaré un de leurs porte-paroles à la BBC dimanche, alors que leurs troupes encerclent la capitale ».

La panique règne dans la population et Kaboul vit actuellement un immense embouteillage à l’annonce de la démission du gouvernement de Ghani, souligne sur Twitter Les News.

Le 22 juin 2021, Deborah Lyons, envoyée de l’ONU en Afghanistan, a appelé le Conseil de sécurité à aider pour que ne soit pas l’anéantissement de la paix, de ce qui fut acquis par tant d’efforts, « l’annonce à la mi-avril du retrait de toutes les troupes internationales dans les prochaines mois a provoqué une secousse sismique dans le système politique afghan et la société dans son ensemble. La décision de retrait était attendue, mais sa rapidité – la majorité des troupes étant déjà retirées – il l’était pas. Tous les acteurs ont dû s’adapter à cette nouvelle réalité qui se dessine ».

Un séisme politique se déclare ce dimanche 15 août et il pourrait avec lui entraîner la liberté dans une escalade de souffrances pour en premier les femmes et les filles, et pour toutes nos communautés, tant il est aujourd’hui un bouleversement civilisationnel sans précédent où l’on comprend que notre humanité est Une et que lorsque l’un de ses membres subit la violence, nous la subissons tous. C’est la paix dans le monde qui est aujourd’hui menacée, et l’engagement de la communauté internationale doit œuvrer pour la protection de la paix en Afghanistan, ainsi que pour les droits des femmes – les droits humains qui ne peuvent être séparés et c’est également une crise humanitaire et climatique qui frappe l’Afghanistan.

Les gouvernements ont-ils réellement œuvré jusqu’à présent pour la liberté dans toutes ses dimensions pour que la paix ne soit plus à ces décennies de chaos ?

En juin dernier l’avancée territoriale des talibans était alarmante et il était 50 districts afghans sur 370 qui sont tombés entre leurs mains. L’envoyée de l’ONU a alerté en soulignant que cette prise de position par les Talibans, « suggère que les talibans se positionnent pour tenter de prendre les capitales une fois que les forces étrangères seront totalement retirées ».

En avril dernier, une conférence à Istanbul a tenté de permettre une avancée sur les négociations bloquées à Doha, mais les talibans n’y ont pas répondu. La fragilisation du processus de paix devenait dès lors acquise.

Deborah Lyons précisait que la MANUA travaillait avec tous les partenaires « pour assurer la continuité des institutions qui soutiennent le bien-être de tous les Afghans », ajoutant que « tout futur gouvernement issu d’une négociation ne peut partir de rien. J’espère sincèrement que les talibans le comprendront autant que le gouvernement de Kaboul ».

La pauvreté mène à la perte de la liberté de manière lourde et durable

LiberTerra a publié le 24 juin dernier – Afghanistan – la paix est-elle menacée ? précisant que 17 millions d’Afghans souffrent d’une grave pauvreté. La pauvreté qui mène notre humanité vers le déclin de la liberté et nous devons au cœur de l’irréversible crise climatique qui se fait elle aussi jour, admettre que les torts d’une économie destructrice sont portés par les plus pauvres, et non par ceux qui favorisent cet endoctrinement par la culture du profit au prix de la vie et de sa liberté, et cela pour toute notre humanité ruinant alors ses chances de bâtir un avenir pour la liberté.

Puis, nous ne pouvons omettre la dangerosité qui s’inscrit dans cette grave instabilité de notre monde, ces conflits s’imposant entre les peuples, entre les habitants d’un même pays, se déroulent sous l’égide de rapports de force, notamment militaires et par ce choc de la domination de l’énergie nucléaire. Les préoccupations internationales se dirigent vers des défis majeurs inspirant l’ambition des peuples voulant gagner la liberté . Celle de notre Terre pour gagner celle de notre humanité. Et, nous revenons à ce qui met en danger notre avenir, l’obscurantisme.

Une paix gravement menacée, cette instabilité ne donnant qu’un cours instant de répit aux plus vulnérables réalisant leurs rêves par leur courage, leur force de vivre, d’apprendre dans le but de donner. Ce vrai sens qui doit inspirer nos sociétés – ce sont deux chirurgiennes qui réalisaient une opération très difficile à cœur ouvert sur un jeune enfant. Article LiberTerra publié le 9 juin 2021 – « Pour la première fois à Kaboul deux jeunes chirurgiennes opèrent un bébé à coeur ouvert »

Cet espérance magnifique qui se réalisait, qui était là ce matin brillant est aujourd’hui mise en danger en Afghanistan, mais également sur l’ensemble de nos territoires si les femmes et les enfants sont une nouvelle fois plongés dans l’obscurantisme, dans ce qui ne donne aucune chance à notre humanité d’être sur une volonté de réconciliation dont elle a tant besoin.

Les filles interdites d’aller à l’école, d’être indépendantes, de réaliser leurs rêves, et appelées à ne connaître que la peur par les violences subies. Cette peine de mort planant sur la vie et qui lapide celles accusées d’adultère. La justice brisée, accusant jusqu’à l’ombre qui s’oppose à l’obscurité !

C’est toute la communauté internationale, chacun d’entre nous qui peut être le rayon persistant, qui devons oeuvrer pour secourir la paix.

Afghanistan – La paix est-elle menacée ? 2021 – 17 millions d’Afghans menacés par la faim

Afghanistan – 2021 signe une insécurité alimentaire pour près de 17 millions d’Afghans  

L’Afghanistan mérite de pouvoir construire un futur en paix de manière pérenne. Les courageux et extraordinaires efforts des bénévoles, des travailleurs et représentants humanitaires prêtant main forte à l’acquisition de la paix, les soignants afghans qui depuis 40 ans de conflits  donnent leur générosité pour guérir les blessures profondes que laissent les décennies de conflits impactant la vie d’enfants, de femmes et d’hommes qui ont vu leurs rêves basculés , alors que la vie leur réservait toutes les possibilités de réaliser leurs objectifs qui sont un enrichissement pour tous , pour le progrès, pour la paix –  tous les efforts entrepris ne peuvent être vains, et doivent inspirer tous les décideurs politiques Afghans d’œuvrer toujours plus pour la paix en Afghanistan.

Une paix en danger alors qu’il est « L’annonce à la mi-avril du retrait de toutes les troupes internationales dans les prochains mois », une annonce qui a provoqué « une secousse sismique dans le système politique afghan et la société dans son ensemble. La décision de retrait était attendue, mais sa rapidité – la majorité des troupes étant déjà retirées – ne l’était pas. Tous les acteurs ont dû s’adapter à cette nouvelle réalité qui se dessine » a déclaré Mme Lyons, cheffe de la Mission des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), lors d’une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel.

L’accord du 29 février 2020 entre les États-Unis et les Talibans, signé à Doha, capitale du Qatar, définit un accord de paix en quatre points, dont celui énonçant les garanties et le calendrier du « retrait de toutes les forces étrangères d’Afghanistan ».

Le chef de l’ONU souhaitait alors que les « aspirations profondément ancrées du peuple Afghan pour la paix » puissent se réaliser grâce à « un processus inclusif dirigé par les Afghans avec la participation significative des femmes et des jeunes ». Une paix pour drapeau de la lutte contre la violence en Afghanistan, « Toutes les parties prenantes doivent maintenant chercher à prendre des mesures authentiques et concrètes pour mettre fin à la guerre » a déclaré en février 2020 lors d’un communiqué de presse, Tadamichi Yamamoto, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afghanistan.

Guerre des territoires

Ce mois de juin 2021, l’envoyée de l’ONU constate une fragilisation de la paix par « un manque d’unité au sein de l’élite afghane » souligne l’ONU, pouvant compromettre un accord de paix par de nouvelles avancées territoriales des Talibans.

Une avancée territoriale – plus de 50 des 370 districts sont tombés aux mains des Talibans début mai. L’ONU précise que « les districts qui ont été pris entourent des capitales provinciales » pouvant laisser à penser que « Les Talibans se positionnent pour tenter de prendre ces capitales une fois que les forces étrangères seront totalement retirées » souligne Deborah Lyons.

Les États membres de l’ONU doivent tout faire pour orienter les négociations vers la paix pour l’Afghanistan, afin d’aider à concrétiser cet espoir. Mme Lyons rappelle d’ailleurs que « La MANUA continue de travailler dans le cadre de son mandat et, en coopération avec les États membres, pour trouver des moyens de faire avancer les négociations ».

La guerre des territoires est cette redoutable ligne sans fin que les hommes tracent pour mur contre la paix en imposant une culture quand les peuples sont constitués de sensibilités et qualités différentes pour créer la richesse d’une culture progressiste ayant la volonté d’instaurer une paix durable.

Mme Lyons a souligné en appelant mardi 22 juin le Conseil de sécurité à aider l’Afghanistan à poursuivre vers le chemin de la paix, alors que les négociations de paix sont « dans l’impasse », selon l’ONU, que « L’accord a suscité l’espoir qu’il créerait un espace pour une paix à faire entre les Afghans. Les troupes étrangères seraient parties et, par conséquent, plutôt que de se battre les uns contre les autres, les Afghans auraient la possibilité de se rassembler et de trouver un chemin vers la paix. Mais au lieu de cela, les actions sur le champ de bataille ont été plus importantes que les progrès à la table des négociations ».

Les enfants Afghans ont un besoin crucial de paix pour que la crise humanitaire ne s’intensifie pas, alors qu’il est une aggravation de la pauvreté dans le monde, marquant un mouvement du bouleversement, que la paix peut contrer, et alors impulser un mouvement contraire par la générosité, le souci de s’entendre, de savoir se réconcilier.

Crise climatique, pauvreté – Un bouleversement qui exige de nous tous d’aller vers un chemin de paix

La sécheresse s’intensifie en Afghanistan et provoque, avec des années de conflits, une insécurité alimentaire grave impactant un tiers des Afghans, et contraignant les populations en détresse à d’importants déplacements internes. 80 % de la population dépend de l’agriculture pour survivre, les conséquences de la révolution climatique sont dévastatrices pour les habitants ne comptant que sur la terre pour s’alimenter, garnir les tables et ne pas laisser les assiettes vides. Le tragique des violences multidimensionnelles s’attaquant aux populations par les conflits, les activités économiques des pays riches qui prennent en étau les populations mises en situation de grande détresse, signifient que 42 % des Afghans subissent une crise alimentaire en valeur exponentielle s’accélérant en 2021 à la suite de la pandémie de Covid-19 qui n’a pas dit son dernier mot.  Les chiffres deviennent de plus en plus vertigineux et démontrent que notre humanité n’a plus d’autres choix que celui de prendre le chemin de la paix pour s’en sortir et ne pas couler dans le cataclysme de la faim !

La Banque mondiale alerte sur le fait qu’en raison de différents facteurs dont la sécheresse, le conflit persistant, la pandémie de Covid-19 en troisième vague, l’affaiblissement du tissu social, le taux de pauvreté en Afghanistan pourrait passer de 50 % à 70 %. Une population en survivance, c’est ce que les pays riches pourraient infliger à toute notre humanité si perdure une économie destructrice.

La sécheresse en Afghanistan témoigne  également des blessures de la déforestation. L’Afghanistan comptait auparavant 50 % de forêts couvrant son territoire d’une splendide verdure, d’arbres majestueux. En 2021,  il ne reste que 2 % de ces forêts célèbres et  inestimables, alerte Action contre la faim. 

Plus jamais la guerre

Nous pouvons nous rappeler de l’année 2019 en Afghanistan qui fut « particulièrement meurtrière pour les enfants » a déclaré Henrietta Fore, Directrice de l’UNICEF. Des enfants Afghans « tués ou mutilés quotidiennement » soulignait l’UNICEF en 2019. Des enfants incroyablement courageux voulant construire un avenir, qu’ils veulent imaginer en paix et c’est à tous les acteurs politiques de faire de ce dessin de paix peint avec des yeux d’enfants, une réalité durable.

« Les enfants, leurs familles et leurs communautés souffrent chaque jour des terribles conséquences des conflits. Ces mêmes enfants ont désespérément besoin de grandir, d’aller à l’école, d’acquérir des compétences et de se bâtir un avenir. Nous pouvons et devons faire beaucoup plus pour renforcer leur courage et leur résilience extraordinaires » affirmait Henrietta Fore.

Le courage des enfants, leur extraordinaire générosité, cette preuve incontestable de la force de vivre, d’aimer la vie, ne peut être à subir de nouveaux conflits dévastateurs pour les enfants, de nouvelles blessures et souffrances. La paix doit être le chemin à suivre par toute notre humanité, être des pays la bâtissant, pour donner cette paix à ceux qui en ont un besoin vital, urgent. Vital, la paix sens de vie, ce but que nous cherchons dans la vie, le voilà face à nous tous, la paix.

La guerre a un chiffre : la souffrance

L’espoir, ce cri qui transperce les souffrances pour se donner la chance d’un avenir meilleur doit être plus que jamais pour les enfants Afghans. L’UNICEF souligne qu’un rapport établit qu’en Afghanistan 3,8 millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire, que 600 000 d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère, que la pauvreté précipite 30 % des enfants dans l’obligation de travailler, et fait que 3,7 millions d’enfants ne sont pas scolarisés.

L’UNICEF fournit en 2019, un traitement luttant contre la malnutrition sévère à 277 000 enfants Afghans et devant apporter ces soins à 300 000 enfants de plus, qui manquent également d’un accès à l’eau potable qui touche 73 % de la population  alors que  2,8 millions d’Afghans subissent en 2019, une grave sécheresse. Une sécheresse qui s’aggrave considérablement  en 2021 et met toujours plus une population vulnérable en détresse dans un pays dont 85 000 enfants meurent chaque année du manque d’accès à l’eau potable, de maladies liées à l’insalubrité de l’eau. 

 2021  – Afghanistan – Une année en urgence faim  – Ce sont près de 17 millions d’Afghans qui sont en insécurité alimentaire dont quelque 10 millions d’enfants en grande détresse.

Agir pour la paix, c’est aujourd’hui

Le bouleversement climatique, ce n’est pas demain, c’est aujourd’hui, et c’est aujourd’hui que nous devons inscrire la paix en valeur mondiale si nous voulons que notre humanité perdure.

Les populations riches et pouvant vivre en sécurité sur leur territoire, les États Membres de l’ONU doivent élever leur voix pour qu’il n’y ait plus de souffrances pour les enfants Afghans, et pour les populations vulnérables subissant les conflits, famines, et une crise climatique qui n’est pas un rapport scientifique futur, mais une réalité qui constitue notre présent et ayant la puissance d’être en valeur exponentielle dans le futur, marquant alors de manière irrémédiable notre monde actuel.

Un monde qui change de manière élevée et ne pouvant revenir en arrière. Plus rien ne sera comme avant, faisons de cette phrase celle signifiant que notre monde va connaître la paix, être en paix pour la première fois de notre humanité. N’ayons pas peur de ce changement fondamental si nous nous engageons sur le chemin de la paix.  

© Fédora Hélène 

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