
Mercredi 8 septembre la RDC déclare la présence d’une épidémie de méningite dans la province de la Tshopo, se situant dans le nord-est du pays.
L’Institut Pasteur de Paris a confirmé à partir des tests réalisés, la présence d’une bactérie appelée Neisseria meningitidis, responsable d’une des formes les plus courantes de méningite et pouvant faire apparaître d’importantes épidémies.
À ce jour, il y a 261 cas suspects et 129 décès, selon l’OMS. D’autre part, des patients reçoivent d’ores et déjà un traitement en restant à leur domicile, soit dans des structures sanitaires dans les zones de santé de Banalia.
Le Docteur Djiguimde, chargé du Bureau de l’OMS en République démocratique du Congo, informe que « la surveillance au sein de la communauté » est renforcée – « Nous menons rapidement des enquêtes sur les cas suspects dans les localités voisines afin de traiter les patients et d’endiguer des infections répandues » explique-t-il.
L’OMS avertit des possibilités de transmission par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées des personnes infectées. Les contacts prolongés avec des personnes atteintes peuvent entraîner plusieurs cas de contaminations et propager ainsi l’épidémie.
Une maladie touchant principalement les bébés, les enfants et jeunes, avertit l’OMS, qui confirme apporter une réponse rapide pour lutter efficacement contre cette épidémie. « Nous agissons rapidement, en mobilisant médicaments et expertise » déclare la Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Elle précise également que « la méningite est une infection sérieuse et un défi de santé publique majeur ».
Une équipe d’intervention d’urgence a été déployée sur place avec le soutien de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU.
Tshopo – Une province vulnérable
Une campagne de vaccination a été mise en place en 2016 dans la Tshopo et ce sont plus de 1,6 million de personnes âgées de 1 an à 29 ans qui ont été vaccinées.
La Tshopo se situant dans la ceinture africaine où des épidémies récurrentes de méningites ont eu lieu par le passé, se propageant sur tout le continent du Sénégal à l’Éthiopie et traversant ainsi 26 pays – fait partie de la zone la plus vulnérable au monde face à la méningite.
Les traitements par antibiotique doivent être commencés rapidement pour soigner les malades et des progrès importants ont été réalisés pour concevoir des vaccins correspondant à ce type de méningite. Mettre fin à une épidémie est une lutte permanente pour mettre en place les outils nécessaires pour respecter la santé des plus fragiles.
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