
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), prix Nobel de la paix en 2020, a alerté par la voix de son Directeur exécutif, David Beasley, que 6 000 enfants pourraient mourir de faim chaque jour en 2021 s’il n’était pas une réponse urgente, concrète, des dons déployés pour sauver la vie d’un enfant souffrant de la faim.
La pandémie de Covid 19 et les mesures sanitaires prises pour ralentir la progression du virus, ont entraîné des conséquences dramatiques pour les plus vulnérables à une échelle mondiale basculant en 2021 plus de 45 millions de personnes dans une insécurité alimentaire grave, a alerté l’ONU.
En 2020, le PAM confirme apporter son assistance à 138 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire pour survivre, en devant surmonter les impossibilités imposées par la pandémie de Covid -19 perturbant entre autres considérablement la distribution des repas scolaires. Un repas scolaire qui pour les enfants vulnérables représente le seul repas équilibré et sûr de la journée. Une insécurité alimentaire présente sur tous les continents, y compris en Europe, ainsi qu’en France.
Dès mars 2020, le PAM a mis en place une carte inédite de Surveillance mondiale des distributions de repas scolaires pendant la fermeture des écoles en raison du Covid 19. Une carte indiquant l’ampleur du drame de la faim touchant des enfants. Les données établies ont démontré que plus de 364 millions d’élèves ne peuvent plus accéder aux repas scolaires essentiels à leur santé. D’autre part le PAM a évalué que durant cette période, 48 pays où sont mis en place des programmes d’alimentation scolaire, des fermetures partielles ou nationales d’écoles signifiaient alors que près de 11 millions d’enfants ne recevaient plus les repas scolaires du PAM.
Aujourd’hui, ce sont 150 millions d’enfants qui ne bénéficient pas de repas, et qui n’ont pas accès aux services de santé et de nutrition, alerte l’ONU. Une situation dramatique qui a alerté cinq agences onusiennes qui s’engagent à soutenir la Coalition pour les repas scolaires. Initiative née à la suite de fermetures d’écoles privant les enfants du droit à l’éducation, et les laissant en détresse alimentaire.
L’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation des Nations Unis pour l’éducation, la science et la culture, UNESCO, UNICEF, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale pour la santé, (OMS), s’engagent à apporter leur expertise à la Coalition – une initiative dirigée par la France et la Finlande et qui regroupe 60 pays dont l’objectif est que chaque enfant pauvre puisse recevoir un repas nutritif à l’école d’ici 2030.
Repas et éducation sur la nutrition
La coalition conçoit engager des programmes de repas scolaires « intelligents » en convergence avec un apprentissage à la nutrition pour la croissance, ainsi que sur la santé – offrant ainsi aux enfants et aux adolescents un développement favorisant une croissance optimum. Les dirigeants des agences onusiennes déclarant, « les programmes de santé et de nutrition scolaire sont des interventions efficaces pour soutenir la croissance et le développement des écoliers et des adolescents ». Les agences onusiennes précisant que les Programmes alimentaires « peuvent aider à combattre la pauvreté, la faim et la malnutrition des enfants sous toutes les formes. Ils attirent les enfants à l’école et favorisent l’apprentissage des enfants, ainsi que leur santé et leur bien-être à long terme ».
Un programme alimentaire scolaire inspirant une transformation des systèmes alimentaires
C’est le souhait des dirigeants des agences onusiennes engagées pour soutenir la Coalition. Par ailleurs, les dirigeants des cinq agences onusiennes pensent que le Programme de repas scolaire peut servir de « tremplin » pour concevoir un système alimentaire apportant à tous le droit à la santé – le droit fondamental, vital à une alimentation saine et sûre. Il est également de favoriser les producteurs locaux en utilisant les aliments cultivés localement, ainsi qu’en soutenant les marchés et systèmes alimentaires locaux et nationaux, les entreprises de restauration locales souvent dirigées par des femmes, précise l’ONU.
Un programme de repas scolaire qui répond à la réalisation d’au moins sept ODD, souligne l’ONU.
Une Coalition soutenue par la solidarité
Les cinq agences onusiennes, ainsi que chaque pays engagé pourront apporter leur expertise spécifique à la Coalition. Une solidarité qui est le fil conducteur de la réalisation de l’initiative entreprise par la France et la Finlande. Ce sont plus de 50 partenaires : des ONG, la société civile, des fondations, associations qui s’engagent à soutenir cette action.
La Coalition se fixe l’objectif d’ouvrir les repas scolaires, ainsi que les différents programmes veillant à la santé et à la nutrition à 73 millions d’enfants qui ne bénéficient pas d’un repas sûr par jour pris à la cantine avant la Covid-19. Il s’agit également d’améliorer la qualité des repas scolaires et que soient mis en évidence les producteurs locaux.
Les dirigeants des cinq agences onusiennes tiennent à apporter un soutien technique, logistique en travaillant avec les gouvernements pour la réalisation de la Coalition.
Établir une économie de partage

Le 16 novembre dernier, Emmanuel Macron postait sur Twitter un message suivi d’une vidéo, expliquant le lancement de la Coalition « pour garantir d’ici 2030 l’alimentation des enfants partout dans le monde ». Emmanuel Macron déclarant, « Un enfant ne peut pas bien grandir et il ne peut pas bien apprendre s’il a le ventre vide » et finalisant son propos en annonçant la cantine scolaire à 1 euro comme il a été le repas à 1 euro dans les restaurants universitaires.
La ville de Drancy et du Bourget (Seine-Saint-Denis) ont opté en 2007 pour les repas scolaires gratuits en primaire pour alors près de 3 000 élèves. Les maires UDF plaidant pour un repas pour tous les enfants « équilibré, quotidien et gratuit ». Une initiative qui n’a toujours pas été mise en place sur la totalité du territoire créant ainsi de fortes inégalités entre les territoires, lesquelles sont préjudiciables à la population.
La gratuité est un fondamental des droits humains et il est d’établir une économie de partage concevant la gratuité pour les besoins humains fondamentaux et offrant à tous les enfants la réalité d’une école gratuite par une cantine gratuite. Le gouvernement aurait dû établir dès 2017, le financement nécessaire à la mise en œuvre de la gratuité dans ce paradoxe d’une société élisant les moyens financiers en réalisation des objectifs.
La réalisation de la gratuité devrait être l’objectif économique permettant de ne pas diviser les enfants entre riches et pauvres, de mettre fin à la pauvreté qui touche les enfants. Un enfant pauvre ne mange pas à sa faim et se trouve restreint sur ce qui est vital pour sa santé et sa croissance.
Les systèmes alimentaires sont à profondément transformer et il est d’agir maintenant quand le réchauffement climatique et la pollution nuisent déjà aux récoltes des pays touchés par la crise climatique. L’alimentation est l’or de demain, et la concurrence alimentaire entre les différents lobbies, puissances politiques et possessions de territoire pourrait être l’enjeu à venir et mettant toujours plus la paix en danger.
Tout ne peut plus être un calcul de rapports financiers favorisant par évidence les profits. Mais, il doit être l’émergence d’une solidarité alimentaire sans faille et secourant la vie de millions d’enfants à travers le monde. Il est d’offrir une alimentation de qualité protégeant la santé, la vie.
© Fédora Hélène
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