
Les tribunes patriarcales fleurissent en ces temps de campagnes politiques se lançant à l’assaut du pouvoir. Le pouvoir en arme sacrée dirigeant le monde et se confrontant sans cesse à l’Histoire, aux thèses politiques, s’attachant à notre mémoire, aux interprétations et imaginaires. Loin de là se tient silencieuse la liberté et elle vit ardemment au cœur de ceux qui la chérissent. Elle n’est plus l’espérance, mais réelle et vivante, elle accompagne les battements, cette respiration en équilibre donnant au jour un matin et à l’avenir ses promesses de vivre.
Comme il était la chandelle en lumière faible éclairant la feuille et la solitude à la nuit pour coucher les pages d’encre et de récits, d’émotions et d’un soupçon de mots ne laissant jamais la pâle blancheur gagnée qu’aux brumes sur la campagne entre les champs et les grèves où la liberté parcourt sans barrière toute l’étendue de sa générosité. Rien ne l’arrête, elle est cette douceur, et l’on survit à son écoute, à voir sa courbe au brouillard dessiner sa présence, cette source limpide que l’on perçoit, ressent et file en nous par nos veines les chemins marqués de nos empreintes communes.

Le patriarcat ne creuse que la tombe attendant aux cimetières la liberté qu’il tue par cette guerre lâche qu’il mène contre la vie. Les Unes avancent, sombres, la haine contre les féministes laissant ceux les écrivant sans savoir qu’ils brisent eux-mêmes par la violence de leurs mensonges cette liberté qu’ils pensent garder entre leurs murs de presse se coulant si vite dans le marbre des traîtres ne voulant qu’abattre l’humanisme. C’est ainsi que certains déroulent par leurs pensées les valeurs patriarcales, les valeurs haineuses s’étalant fières, discriminantes et coupant la moindre fleur issue de la paix.
Les prédateurs y sont à l’honneur comme dans certaines cours de justice et c’est elle en peine, la justice ayant tout perdu de son nom, qui porte le fardeau de l’injustice. En puissance d’impunité, les prédateurs se décorent de médailles et trônent en roi dans une France lasse des pouvoirs repus, ceux gisant dans cette marre se voulant être un fleuve pour couler à pic la parole libre des femmes se révoltant contre ce qui déchire la paix, les violences faites aux femmes. Cette incompréhensible cruauté à l’égard des femmes qui ne cesse de se déverser et qui surgit en dernier soubresaut avant de s’évanouir seule dans l’eau des marais. Mais, elle est encore trop claire, pour que celles et ceux soutenant des prédateurs la trouvent à leur goût.
Il y faudrait ce charbon pour y ternir l’eau, cette pierre de suie qui ronge la conscience de ceux couronnant l’extrême droite en destin prometteur pour ce pays si triste comptant les féminicides, l’augmentation de la pauvreté, les fortes inégalités sous le porche où la misère se réfugie un court instant avant de tomber sans répit, sans chance de s’en sortir.
Reprendre l’encre au matin après le souffle des rêves et pensant le monde fidèle à la paix pour survivre, pour être à l’expression de l’humanité libérée du monstre politique conquérant par la puissance du cheval des guerres, ses lettres de noblesse.

La justice s’écroule toujours par ceux ayant écrit les lois au sang du pouvoir, des empires et rois dans ce facile de l’homme à détruire. Il lui suffit de nier la richesse de la vie, sa générosité, de conclure à la hâte par le chemin de la haine, fermer par la violence ce labyrinthe où tout recommence sans cesse et les larmes coulent de yeux innocents comme cette goutte de sang d’un homme terrassé au front des batailles des politiques suicidaires.
Le féminisme devient alors l’éclat, cette femme au cœur en chagrin prenant sa force auprès des rivières limpides rappelant notre éphémère quand elles vivent depuis des siècles et recueillent les pleurs en eau abondante et pure. Il est cet homme de violences qui, voyant son reflet en elles, pleure un instant et redevient cet humain innocent qu’il a choisi de tuer.
Il ne peut plus qu’aimer un passé de lui-même, un reflet fuyant au large des cours d’eau et abreuvant quand même les cultures et les demains, ceux qu’il s’applique tant à effacer comme le corps d’une femme qu’il maltraite et enterre.
On s’éloigne et les pages écrites s’oublient, il ne reste que l’humain, et la violence de ceux propageant cette haine redoutable mettant en souffrance une femme, un être humain, un enfant et le vrai, cette vérité s’inscrit en ce toujours de siècle en siècle où l’homme est son propre destructeur.

Le féminisme est la lutte pour la paix. Pendant qu’il est ceux se réjouissant de leur esprit en certitude prenant les maltraitances faites aux femmes comme une puissance que la justice porte en grave responsabilité par son système correspondant au mental des prédateurs, à l’inversion et à l’indifférence qui signe l’inhumanité. Ce duel constant et la paix s’effondre dans les palais qui pourtant écrivent la liberté sur leur fronton, ce mot qui alors se meurt dans la pierre froide des murs protégeant les pouvoirs.
Cette citadelle imprenable laissant la liberté en peine, aux souffrances des belles âmes défilant et traçant sur ces mêmes murs le silence des mots de paix.
Il ne faut voir pas plus qu’une femme défendant la vie dans le combat féministe, d’une mère protégeant son enfant. La force de femmes ayant vu cet homme menaçant leur vie, hurlant et gesticulant dans la haine, dans cet océan le submergeant, ce qu’il ne peut dire de lui-même, et ce qu’il hurle pourtant, sa rage folle qu’il abat sur une femme et des enfants. Le voilà le patriarcat féroce qu’ils défendent du haut de leurs tribunes cette élite suffisante, lâche qui profite de la paix, et la tue.
Notre civilisation a inventé les frontières, elle a fait le pire et chaque jour elle retrace la ligne qui sépare l’humanité d’elle-même. Ce corps divisé, ce corps laissant un de ses membres mourir de pauvreté, de faim, de racisme, de violences faites aux femmes, ce corps qui ne respire qu’à moitié et attend la mort en définitif pour final de l’existence. Pourtant, il n’a pas vécu la vie, comment pourrait-il la quitter ?
La haine ne va jamais à la rencontre de la vie. Elle la hait trop pour vouloir un jour espérer l’aimer et ne regarde ce verbe que d’un mauvais œil, que par le bruit de la violence terrassant toujours plus le beau de la vie, sa pureté, sa fraîcheur, cette rose éternelle qui ne se cueille pas, mais se regarde par des yeux amoureux.
Je ne veux voir qu’eux, ne voir que ce regard qui sourit, ce regard de tendresse, celui sachant dire au revoir quand la vie s’en va, le quitte par ce fidèle de la paix.
La France emprunte le temps des jours tristes; l’argent est aux funérailles, il accompagne la paix dans sa dernière demeure – l’humain a choisi sa richesse et non les richesses de l’immensité de la liberté. C’est cela les promesses économiques et ce fascisme se prononçant. Vendre des armes en récitant les promesses de bonheur, du bien retrouvé, chante ce faux et les crises humanitaires, les enfants mourant de faim peuplent la mémoire de notre Histoire, comme celle du présent et demain l’espérance attend que les politiques ne reconnaissent que l’enfant et non les mines brisant son corps, et qui depuis des décennies sont ces semences de la guerre.

Un enfant marche, joue et rêve avant que la violence des hommes explosent par ces bombes à retardement que posent les hommes de haine et de violences, ces puissances politiques qui le sourire aux lèvres parlent de ventes d’armes.
Silence et se fondre dans la vague, se fondre dans l’eau à la Terre, ces hommes qui tuent leur compagne et pensent vivre après. Je n’ai pas vu la rose arrachée renaître, mais uniquement ses pétales devenir les ailes de la liberté. Elle est immortelle, celle que nous ne pouvons atteindre, ce temps qui n’existe pas et alors rien ne meurt puisque tout vit.
Il sera de rappeler aux hommes de violences leur cœur qui bat et qu’ils rendent, coupables, au soleil de la vie.
© Fédora Hélène

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