
La reconnaissance des deux territoires séparatistes en Ukraine par Poutine signe la fin des négociations pour la paix. Une déception, tristesse que nous pouvons tous partagés.
Une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies quand la guerre a déjà commencé et que les sanctions contre la Russie signent l’échec pour la paix. La détermination de Vladimir Poutine est sans faille et c’est par l’effet de surprise que la guerre sonne la glas par les sirènes anti-bombardements résonnant cette nuit dans Kiev.
Retour sur une déclaration de guerre, celle qui change la figure du monde
France – Emmanuel Macron a dirigé, hier soir, un Conseil de défense et indique sur Twitter, « En reconnaissant les régions séparatistes de l’est de l’Ukraine, la Russie viole ses engagements et porte atteinte à la souveraineté de l’Ukraine. Je condamne cette décision ». Emmanuel Macron a annoncé par ailleurs se joindre à la demande d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies et des « sanctions européennes », a-t-il ajouté. Un conseil de sécurité des Nations unies s’est déroulé ce 22 février.
Ukraine – Le président de l’Ukraine a réuni un Conseil de sécurité. Il faut retenir que le maintien de la paix sera en accord avec le sang-froid dont Volodymyr Zelenski a fait preuve jusqu’ici, même s’il est difficile d’imaginer qu’il n’y aura pas de réponse de la part de l’Ukraine à ce qui est considéré comme une violation majeure des Accords de Minsk.
Union européenne – Roberta Metsola, Présidente du Parlement européen, a réagi sur Twitter en affirmant que « L’Union européenne et ses partenaires réagiront avec fermeté et détermination en solidarité avec l’Ukraine. La reconnaissance des territoires séparatistes en Ukraine est considérée comme une violation du droit international, des Accords de Minsk et de l’intégrité des territoires de l’Ukraine.
États-Unis – Joe Biden a indiqué sur Twitter continuer « d’intensifier les sanctions à mesure que la Russie s’intensifiera ». Annonçant aujourd’hui, « La première tranche de sanctions visant à imposer des coûts à la Russie en réponse aux actions d’hier ».
Russie – Hier, où Vladimir Poutine a ordonné à des troupes et blindés russes d’entrer sur les deux territoires séparatistes. Vladimir Poutine répondant à des journalistes a déclaré « Les accords de Minsk étaient morts bien avant la reconnaissance hier des républiques du Donbass »
Un 22 février 2022 surprenant alors que Vladimir poutine a adressé ses « salutations aux participants et invités du 6ème Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz ». Le président de la Fédération de Russie a déclaré dans un message adressé au Sommet, « La Russie a l’intention de poursuivre ses livraisons de gaz, vers les marchés mondiaux, de moderniser les infrastructures disponibles et d’investir davantage dans le secteur du gaz ». Un « travail conjoint » pour améliorer « des formes et des mécanismes nouveaux et prometteurs » a conclu Vladimir Poutine.
Le gaz sur le devant de la scène en pleine crise entre la Russie, l’Ukraine et les Occidentaux.
États-Unis – Le président des États-Unis a affirmé sur Twitter qu’ « À partir de demain – et les jours à venir – nous imposerons également des sanctions aux élites russes et aux membres de leurs familles », ajoutant, « Ils partagent les gains corrompus de la politique du Kremlin et devraient également partager la douleur ».
Joe Biden assurant sur Twitter, qu’ « À chaque étape, nous avons montré que les États-Unis et nos alliés et partenaires travaillent à l’unisson. Nous sommes unis dans notre soutien à l’Ukraine ». Joe Biden réaffirme une « détermination » à défendre l’Alliance.
Ukraine – crise humanitaire et déplacés
Il est également les civils déplacés du Donbass et il serait déjà environ 70 000 d’entre eux ayant rejoint ces derniers jours la Russie. L’Ukraine subit depuis 2014 une crise humanitaire et la problématique de l’aide humanitaire dans l’Est de l’Ukraine se pose et il serait de connaître les couloirs restant ouverts au passage des humanitaires et de l’aide alimentaire.
En cas de conflit, il pourrait être de nombreux déplacés forcés de quitter l’Ukraine et Mariusz Kaminski, ministre de l’Intérieur polonais, a déclaré sur Twitter le 13 février que son pays se prépare à « l’afflux éventuel de réfugiés d’Ukraine, qui en raison d’un éventuel conflit, pourraient chercher refuge dans notre pays ».
Les droits humains sont de nouveau en danger et le droit international humanitaire doit absolument s’imposer pour protéger les civils qui pourraient se trouver au cœur de zones urbaines prises au piège de la guerre.
La France prend l’initiative de répondre à l’aide humanitaire en programmant pour 2022, 1,5 million d’euros d’assistance humanitaire à l’Ukraine. Une aide allant aussi pour les opérations de déminage par le Groupe danois (DDG). La guerre sévissant en 2014 a laissé de très importants débris d’explosifs et des mines. Depuis 2018, la France a délivré au total 4,2 millions d’euros d’aide humanitaire à l’Ukraine.
Conseil de sécurité des Nations Unies
Mardi 22 février s’est tenu un Conseil d’urgence aux Nations Unies, le Secrétaire générale aux affaires politiques de l’ONU, Rosemary DiCarlo a rappelé les propos du Secrétaire général de l’ONU qui estime que « la décision de la Fédération de Russie de reconnaître l’indépendance des régions séparatistes, comme étant « une violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine ». Une décision qui va à « l’encontre de la Charte des Nations unies » souligne Antonio Guterres.
Une décision lourde de conséquences, comme celle d’envoyer des troupes russes en Europe de l’Est, selon l’ONU préoccupé par les tirs d’artillerie le long de la ligne de contact et « faisant des victimes », déplore Rosemary DiCarlo. La mission spéciale d’observation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a recensé près de 3 331 violations du cessez-le-feu dans l’Est de l’Ukraine. Par ailleurs, il a été constaté plus de 900 explosions dans la région de Lougansk et plus de 1 100 explosions dans la région de Donetsk. Rosemary DiCarlo rappelle à toutes les parties leur responsabilité face au droit international humanitaire et les droits de la personne.
Rosemary DiCarlo a déclaré être « extrêmement préoccupé par les conséquences potentielles de l’évolution de la situation, notamment pour les négociations en vigueur ». L’ONU a rappelé que « les négociations sont le seul moyen pour combler les différences entre les acteurs clés au sujet des questions de sécurité ». Rosemary DiCarlo insiste que « C’est le seul moyen pour régler le conflit dans l’Est de l’Ukraine ».
La situation actuelle est jugée « extrêmement dangereuse », selon l’ONU s’exprimant lors de cette réunion d’urgence, qui appelle à « Une cessation immédiate des hostilités ». L’ONU insiste sur le fait que « Les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés ». D’autre part, Rosemary Dicarlo exhorte les parties à éviter toutes déclarations pouvant conduire à une escalade. La Secrétaire générale aux affaires politiques de l’ONU salue « les efforts intenses » faits en matière de négociations diplomatiques entre les acteurs clés de la sécurité.
Il est d’éviter « un conflit au cœur de l’Europe » souligne également Antonio Guterres. Il demeure la peur qu’un conflit n’éclate et tout doit être fait en faveur de la paix.
Rosemary DiCarlo souligne le soutien de l’ONU à l’égard de l’Ukraine dans la poursuite de ses efforts pour établir une démocratie depuis son indépendance en 1991.
Ce sont huit années de conflits que subissent les civils dans l’Est de l’Ukraine et l’ONU n’a eu de cesse « de fournir une aide humanitaire vitale à tous ceux qui en avaient besoin » explique Rosemary DiCarlo. Elle souligne également que cette aide continuera auprès des population vulnérables en Ukraine, y compris dans les régions séparatistes. Puis, elle rappelle que les personnels humanitaires doivent être respectés par toutes les parties.
« Le risque qu’un conflit majeur éclate est bel et bien réel et doit être évité à tout prix » affirme Rosemary DiCarlo qui assure que tous « peuvent compter sur le plein engagement du Secrétaire général pour travailler à la résolution diplomatique de la crise ».
La Représentante des États-Unis rappelle de son côté que « Depuis la seconde guerre mondiale, la Charte des Nations Unies est la charpente que le Conseil de sécurité doit défendre » dans le but d’« empêcher les autocrates de faire la guerre ». Les États -Unis qui n’ont pas confiance en la déclaration du président Poutine disant faire entrer des troupes dans les régions séparatismes pour maintenir la paix. La Représentante des États-Unis indique « Qu’en agissant de la sorte, il place le monde face à un choix ». La Représentante souligne « qu’il ne faut pas fermer les yeux », et ajoute que « L’histoire nous a appris que lorsque nous fermons les yeux face à de telles hostilités nous payons un coût bien plus élevé ».
Les États-Unis qualifient la reconnaissance des régions séparatistes comme une violation du droit international et la Représentante des États-Unis exprime le fait que les justifications apportées par Poutine ne sont que des « prétextes ». Puis, elle a déclaré, « Aujourd’hui, Vladimir Poutine a réduit les Accords de Minsk à néant ».
La Représentante des États-Unis a annoncé par ailleurs que le président Joe Biden a publié une décret interdisant des investissements des activités commerciales et de financement dans les régions séparatismes reconnues par Vladimir Poutine dont la déclaration faite à la télévision russe a été comprise comme une déclaration de guerre envers l’Ukraine, mais également l’Europe et les alliés.
Les Etats-Unis confirment que leur réponse sera ferme et sans attente. Pour les Etats-Unis cette attaque contre l’Ukraine doit faire « l’objet d’une riposte sévère », tout en assurant que « la solution diplomatique est le seul moyen de régler ce différend ».
La France a souligné que la Russie a choisi « la voix de la confrontation en dépit des efforts incessants en faveur de la désescalade ». La France demande à la Russie de revenir sur la déclaration de reconnaissance des régions séparatistes. Par ailleurs, la France se dit préoccupée pour la sécurité européenne à la suite de l’avancée de troupes russes sur les territoires de l’Ukraine de l’Est sous « le prétexte du maintien de la paix ».
Le Royaume-Uni a déclaré lors de la réunion que les décisions prises par la Russie auront « des conséquences profondes et graves » et souligne que les conséquences seront d’abord « sur la vie humaine ». Le Royaume-Uni affirme que « L’invasion de l’Ukraine libère les forces de la guerre, de la mort et de la destruction et va les faire s’abattre sur le peuple de l’Ukraine. Les conséquences humanitaires seront dramatiques pour les civils », ajoutant « Nous savons que les femmes et les enfants vont souffrir de façon disproportionnée ».
Le Royaume-Uni rappelle que les décisions de Poutine sont « Une violation de la Charte des Nations Unies » et précise qu’il sera annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie en réponse de la violation du droit international. Le Royaume-Uni demande l’unité du Conseil des Nations Unies et rejoint l’appel à la demande faite à la Russie pour que soit une désescalade immédiate. L’Angleterre exhorte « la Russie à faire un pas en arrière » et précise que La Russie plonge les différentes parties dans un « précipice ».
La Chine considère que « la situation actuelle est le fruit de bien des facteurs complexes » et exprime que chaque pays doit » régler ses différends internationaux par des moyens pacifiques » et ne se prononce pas au sujet des sanctions contre la Russie.
La Russie considère que les conclusions faites sont « improbables » et chargées de « fortes émotions » concernant la signature d’un décret reconnaissant les régions séparatistes à l’est de l’Ukraine. La Russie demande à l’Ukraine de « cesser les provocations à l’égard de Lougansk et Donetsk ». Puis, la Russie considère que les réactions internationales à la suite de la reconnaissance des deux régions séparatistes laissent à penser que cette reconnaissance « est venue de nulle part, sans aucune raison ».
La Russie rappelle que « Lougansk et Donetsk ont déclaré leur indépendance en 2014, mais nous les reconnaissons que maintenant ». La Russie exprime avoir demandé « maintes fois à Kiev le respect des populations russophones et de les laisser parler leur langue maternelle et d’honorer la mémoire de ceux ayant libéré les terres des fascistes ». La Russie maintient que les décideurs politiques de l’Ukraine sont responsables de la situation en Ukraine de l’Est. La Russie exprime que la mise en œuvre des Accords de Minsk a été « sabotée » notamment par l’Occident et dit être « ouverte à des solutions diplomatiques » et déclare – « Nous n’avons pas l’intention de voir une nouvelle guerre sanglante dans le Donbass ».
La Russie considère que l’Occident fait monter la pression qu’elle qualifie d’un « Mantra vide de sens en disant que c’est la Russie qui ne met pas en œuvre les Accords de Minsk ». La Russie considère que ceux s’opposant à ses décisions, « sèment la panique depuis plusieurs semaines au sujet d’une soi-disant invasion imminente de la Russie en Ukraine ».
La Russie déclare que l’Occident « Inonde l’Ukraine d’armes, y envoie des instructeurs contraignant de fait des contingents militaires, à des provocations armées dans le Donbass ». La Russie souligne que près de 60 000 réfugiés ont choisi d’aller vers ses territoires. La Russie souligne que le Donbass est « au bord d’une nouvelle aventure militaire comme cela a été le cas en 2014 ».
Le représentant de l’Ukraine a dit craindre non pas le virus du Covid, mais « Le virus diffusé par le Kremlin » à l’écoute du discours tenu par la Russie. Par ailleurs, l’Ukraine estime que les Nations Unis sont attaquées par la violation du droit international établie par la reconnaissance de deux régions séparatistes, sont « attaquées par le pays qui a occupé la Géorgie en 2008, le pays qui a occupé des régions de l’Ukraine en 2014 ». Puis rappelant les propos du président de l’Ukraine, « les frontières reconnues internationalement de l’Ukraine vont demeurer inchangées, peu importe les déclarations de la Russie ».
L’Ukraine qualifie sans équivoque que « Les actions de la Fédération de Russie comme étant des violations de la territorialité et souveraineté des territoires de l’Ukraine ». L’Ukraine souligne qu’en huit ans « Il a été impossible de maintenir la paix », et demande, « Que va-t’il se passer ensuite ? »
L’Ukraine a souligné sa demande de réunion d’urgence du Sommet Normandie. L’Ukraine évoque l’article 51 de la Charte et son droit à la légitime défense. Et souligne son engagement pour une solution diplomatique.
L’Ukraine a déclaré « Nous ne renoncerons à rien pour personne. Cela doit être clair » et rappelle « Nous ne sommes pas en février 2014, nous sommes en février 2022, c’est un autre pays avec une autre armée ». « La paix en Ukraine, la paix en Europe, la paix dans le monde » est le souhait de l’Ukraine. Le pays souligne « C’est à la Russie de renoncer à cette stratégie de longue date imposée à l’Ukraine et fondée sur la menace ».
L’Ukraine appelle a un retrait complet et vérifiable des troupes d’occupation.
« L’ONU est malade, voilà les faits » conclut l’Ukraine.
24 février 2022 – 05h30 – Fin des négociations pour la paix par l’intervention militaire russe sur les territoires de l’Ukraine
Russie – Offensive russe par des frappes aériennes et de missiles sur les territoires de l’Ukraine. Vladimir Poutine a annoncé une opération militaire.
L’OSCE lance cette après-midi sous la présidence polonaise, une réunion « renforcée » du conseil permanent de l’OSCE au niveau ministériel, la France a annoncé sa présence à cette réunion.
Vladimir Poutine a fait une déclaration ce matin où il relate l’histoire d’une longue escalade vers la guerre et rend responsables l’Occident, l’OTAN de ce qui se passe actuellement. Le Kremlin condamne des années de sanctions à l’égard de la Russie, d’humiliations et explique, en quelque sorte, que l’attaque militaire de ce jour, a été la solution pour protéger la Russie d’un avenir de dépendances, de peurs, de crises sur son territoire.
Une paix à terre
Une paix à terre dans un monde de violences, les droits humains bafoués sur tous les continents, la raison de la guerre est la malheur de notre humanité qui donne sa vie à une économie inventée, des forces de pouvoirs, des divisions graves et profondes, le coupable maintien de la pauvreté en puissance politique. Tous les décideurs politiques sont responsables d’une grave instabilité conduisant au chaos de la guerre.
La paix en logique de guerre
La logique diplomatique passe par des sanctions toujours plus lourdes contre la Russie et pourraient alors mettre en difficulté des populations victimes des décisions politiques de part et d’autre dans l’engagement d’un conflit qui était latent depuis huit ans. Préserver la paix est l’essentiel et personne ne peut se risquer à déclencher une guerre qui entraînerait des répercussions majeures. Les populations riches peuvent se sentir à l’abri de ce choc et l’évolution économique qui engendre des conflits et crises économiques perdurent en déséquilibre, ce qui choque avec une volonté de paix, alors que celle-ci est constamment menacée à travers le monde par en premier le non-respect des droits humains, y compris dans les pays riches. Il est une aggravation de la pauvreté et des trafics humains, et les efforts des décideurs politiques clés doivent se concentrer sur la lutte contre les fortes inégalités et la souffrance des populations vulnérables.
L’aide humanitaire a été pour les régions de l’Ukraine de l’Est et pourtant la pauvreté a perduré et des populations se sont construites dans la peur et la douleur. Il aurait fallu travailler pour la paix avec beaucoup plus d’ardeur que pour une conquête économique enrichissant une minorité. La crise en Ukraine est aussi due à cette misère qui s’est installée, au manque d’infrastructures civiles pour les besoins humains fondamentaux comme la santé.
Des générations portent les traumatismes en futur tant la guerre détruit et aujourd’hui elle se constitue en bombe à retardement. C’est son mouvement qui surgit de nouveau. La guerre laisse des blessures qui prennent beaucoup temps à cicatriser et les violences économiques et politiques ne permettent pas d’apaiser les situations et tout reste figé dans une instabilité dangereuse. Les sanctions prises à l’encontre de la Russie pourraient laisser une plaie ouverte, des humiliations qui dans le futur pourraient faire surgir de nouveau les possibilités de guerre.
Les négociations de paix se font par les moyens de la guerre en pensant éviter l’éclatement de celle-ci. Mais, cette guerre est déjà présente, elle est déjà ce poids de douleur dans le cœur des plus vulnérables. Le droit international humanitaire doit être absolument respecté et les décideurs politiques doivent engager un véritable processus de paix à l’intérieur même de leur pays et combattre pour cela la pauvreté, les violences faites aux femmes, aux enfants, aux personnes handicapées, ainsi qu’aux personnes âgées. Ce sont durant les conflits les premières victimes. Et dans les zones urbaines de guerre, ces populations fragiles le demeurent durant de longues années après la signature d’Accords de paix. Les Accords de Minsk qui viennent de s’effondrer, car les puissances politiques n’ont pas pris la mesure de l’importance des droits humains, des droits de l’homme qui sont véritablement en danger sur tous les continents.
Rechercher la construction d’un droit international humanitaire plus respecté, estimé, plus fort, bâtira une paix durable pour tous.
2022 – Une paix fracturée
Nous arrivons à une fracture de la paix et nous devons envisager les possibilités de sanctions très importantes contre la Russie que l’ Occident pourrait prendre dans une stratégie de bloquer le Kremlin. L’ Europe veut bloquer la poursuite de la stratégie politique, militaire de la Russie. Mais, Vladimir Poutine est déterminé et il semble faire progresser son ambition qui a commencé à être déterminante avec les mouvements militaires russes aux frontières de l’Ukraine.
La fin des Jeux olympiques d’hiver à Pékin a représenté une date clé. La Russie et la Chine entretiennent des relations stratégiques sur le plan politique et économique. La Chine est une des éléments importants à prendre en compte dans le conflit mondial qui tente de s’annoncer par le durcissement des étapes diplomatiques, violations graves du cessez-le-feu.
Fait important, Poutine a déjà avancé en premier que la Russie est une puissance nucléaire et ce soir la question qui peut se poser est celle concernant les possibilités d’une guerre nucléaire. Pour le moment, nous pouvons penser que nous vivons toujours dans un contexte de pressions très importantes, et qu’il est toujours de maintenir que chaque seconde pour la paix compte.
La nouvelle de la reconnaissance par Poutine des territoires dans l’est de l’Ukraine est une nouvelle qui alerte et qui fait passer le risque de conflit à un niveau supérieur. Maintenant, il veut également prendre en considération la position de la Chine. Si la Russie décide d’attaquer l’Ukraine, elle aura besoin de soutiens politiques et la Chine pourrait faire partie de ceux se tenant aux côtés de Vladimir Poutine. Les enjeux vont réellement dépasser le cadre d’un conflit entre l’Ukraine et la Russie.
C’est aussi ce qui est inquiétant et qui rejoint le mouvement accéléré du bouleversement mondial que nous traversons. Nous sommes entrés dans une phase qui sera très difficile de ralentir et les populations doivent prendre conscience de ce qui se joue actuellement par cela va impacter l’avenir, et d’ores et déjà l’économie et la politique de l’Union européenne.
Une situation internationale qui va certainement influencer l’élection présidentielle en France et permettre la réélection d’Emmanuel Macron dans une présidence qui aujourd’hui est internationale et non plus uniquement nationale. Clairement, l’instabilité politique en France risque d’aggraver la situation avec la montée catastrophique de l’extrême droite. La population doit se ressaisir et abandonner un vote de peur ou de haine et s’orientant vers l’extrême droite, y compris vers LR. Valérie Pécresse et le programme LR n’ont pas les épaules pour affronter une situation internationale extrêmement complexe en étant en plus le parti héritier de la catastrophe de la politique internationale de Sarkozy.
Ne mettons pas plus d’instabilité politique. L’économie est suffisamment le bâton contre les peuples et ce système destructeur a considérablement affaibli les droits humains, aggravant ainsi les crises humanitaires. Un système qui précipite le monde dans une instabilité majeure et des crises humanitaires sans précédent.
Gardons en mémoire que la paix mérite toujours plus notre attention et nos efforts dans un contexte mondial où tout s’oppose à tout, où la guerre forme ses bataillons de violences. L’Ukraine est l’épicentre d’une guerre qui pourrait s’étendre au-delà de ses frontières et donner à l’Europe le rouge des couchers de soleil au feu des guerres.
© Fédora Hélène