
Un bouleversement planétaire est actif et nous le ressentons par notre sensibilité, par notre humanité. Le lancement du 3ème rapport du GIEC avertit encore une fois concernant la crise climatique que notre monde traverse.
Une date 2050 en référence et celle-ci peut paraître lointaine, et peut alors ne pas marquer l’urgence d’agir pour protéger la vie. Mais, il est de comprendre que ce temps que nous ne pouvons maîtriser et qui est un repère fixé, nous alerte que cet espace donné est une chance pour que nous puissions ne pas arriver au drame d’un monde inhabitable. Un monde au chaos des violences, et la politique nous entraîne vers une accélération de ce mouvement destructeur, car elle ne lui impose pas un mouvement contraire, qui est celui de la paix.
Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU livre un message aux communautés internationales, aux gouvernements, décideurs politiques et à chacun d’entre nous pour assurer de la réalité du troisième rapport du GIEC, et qu’il ne s’agit pas d’une simple hypothèse, mais d’une alerte des plus sérieuses.
Le verdict du jury est tombé, et il est « accablant », souligne le Chef de l’ONU. Accablant car les politiques n’ont pas tenu leurs engagements climatiques et le rapport du GIEC établit « une litanie de promesses climatiques non tenues », exprime M. Guterres. Un « dossier de la honte », déplore-t-il, « répertoriant les gages vides qui nous mettent résolument sur la voie vers un monde invivable » alerte-t-il.

L’accélération du bouleversement rappeler au cours des articles de LiberTerra sur le climat, et les crises humanitaires, se confirme tant les politiques sont devenus ces murs, cette indifférence, cet absurde qui semble abandonner tout espoir et laissant un capitalisme destructeur à sa course folle. Un système issu de l’effondrement, il ne portera donc aucun autre fruit et aucunes promesses de renouveau. Pourtant tous les choix économiques servent le capitalisme. Le refus de protéger le climat en donnant toujours plus d’ampleur à une croissance économique, aux profits au prix de la vie, dominent et font les jeux des élections par les promesses d’enrichissement.

Établir une économie nouvelle et vertueuse sur le partage et la gratuité est aujourd’hui vital. Et, le Chef de l’ONU alerte ce 4 avril, « Nous sommes sur la voie rapide de la catastrophe climatique ». Une catastrophe que l’homme ne pourra arrêter , mais qu’il peut ralentir, qu’il peut rendre moins violente, moins destructrice et donner la chance d’un renouveau possible par ce nouveau chemin pris par notre humanité.
L’humanité contre elle-même est la nouvelle guerre que nous affrontons dès à présent. La lutte pour les droits humains s’unit aux efforts devant être faits pour le climat. Si nous respectons notre humanité, nous respecterons le climat, et pour cela, il faut aimer. Il est un besoin urgent de justice et de mettre fin aux systèmes de violences, revenir au sens de vivre, d’aimer. Sans l’amour, nous sommes assurés du chaos, de ce néant en piège et en mensonges, quand l’amour est source de vie, de lumière et le fondement de notre univers. Il ne perdure que par sa conscience, par cette dimension propre à l’intelligence. Il est l’intelligence et porte les dimensions qui nous entourent. Sans le verbe aimer, sans aimer notre Terre et notre humanité, sans vouloir une réconciliation profonde, nous n’aboutirons pas à la réalité de la vie, et le choix sera la mort.
« Les grandes villes sous l’eau, canicules sans précédent, orages terrifiants, pénuries d’eau généralisées, l’extinction d’un million d’espèces de plantes et d’animaux. Ce n’est pas une fiction ou de l’exagération » affirme M. Guterres.

Ce constat a été établi par la science qui nous donne le résultat de nos politiques énergétiques actuelles. « Nous sommes sur la voie d’un réchauffement climatique de plus du double de la limité de 1,5 degré convenue à Paris en 2015 » alerte le Chef de l’ONU. « Il est temps d’arrêter de consumer notre planète et de commencer à investir dans l’abondante énergie renouvelable qui nous entoure », insiste M. Guterres.
Mais, pour cela les peuples ne doivent pas accepter le mensonge des politiques et le Chef de l’ONU souligne, « Certains dirigeants gouvernementaux et chefs d’entreprise disent une chose, mais en font une autre. Autrement dit, ils mentent ». Les gouvernements faisant des effets d’annonce électoraliste sur leurs actions climatiques et les alertes à la pollution de l’air deviennent notre quotidien. L’alimentation, l’eau douce, les sols, toute la richesse de la nature qui nous permet de survivre est touchée par la pollution.
Les villes sont ce sombre et tous les revêtements des routes, trottoirs sur des millions de kilomètres à travers le monde portent cette invisible pollution de l’air. Ces particules fines émanant de la construction de nos villes en outil industriel, en fleuron immobilier enrichissant une minorité et imposant de fortes inégalités, mettant des personnes à la rue, ont cette responsabilité d’accélérer le déséquilibre climatique. Les villes en empire de consommation, de production, cet acharnement à conquérir des richesses inventées, une économie virtuelle comme celle portée par Emmanuel Macron. Un capitalisme se jouant des mots empruntés aux autres pour manipuler l’humanisme, les promesses climatiques. Il ne peut être des actes climatiques sincères, et en même temps valoriser des mensonges économiques reposant sur une dette financière sans structure réelle, que par une interprétation faussée du monde.
Nous avons endetté la Terre, nos systèmes économiques et politiques sont arrivés à un point de non-retour et la démocratie doit être remise aux mains des populations, leur redonner leurs responsabilités, et non plus les soumettre à une obéissance politique, technocratique, financière ne servant qu’un pouvoir néfaste, des lobbies et milliardaires coulant le monde en un éclair.
Nous apprenons aux enfants, un monde qui n’existe déjà plus. On ne leur apprend pas la liberté du savoir, des émotions, la confiance en les possibilités de création d’un monde plus juste, plus équitable et durable. Les enfants apprennent à devenir des modèles en outil de l’infernale machine économique, à la sonnerie rythmant les heures d’un monde fou, où vivre devient une charge, où un enfant est compris comme étant une charge économique. Cet ordre unique de penser appartient au système. Toute la société est conçue en valeur de pouvoir, de dominer, d’être une supériorité économique par les manipulations politiques, par un système d’inversion. Le capitalisme devient l’ordre commandant le monde dans un mondialiste non fraternel, alors qu’il est urgent de bâtir une autre compréhension de notre monde.
Le géophysicien Sergueï Zimov et Nikita Zimov son fils, mathématicien, nous offrent un merveilleux exemple de protection de la nature, donc de notre avenir en tentant de redonner vie à l’écosystème sibérien de l’âge de glace. Et, ainsi limiter la fonte du permafrost, qui pourrait par le réchauffement climatique relâcher près de 1 700 milliards de tonnes de carbone dans l’atmosphère. Un bouleversement planétaire qui n’est pas qu’un mot, mais la tristesse d’un avenir, si nous ne changeons pas notre interprétation des richesses. Le rapport du GIEC a fait état du risque de la fonte du permafrost.
Dans un documentaire diffusé sur Arte en 2021, le scientifique Nikita Zimov, explique que « Les températures des sols ont augmenté en flèche en quelques décennies ». Puis, il exprime le fait que par leurs recherches, « Nous ne combattons pas le réchauffement climatique, nous nous battons pour que le scénario ne soit pas mortel ». Par cette conscience, Sergueï Zimov pense que l’important est d’offrir à nos enfants cet héritage d’une Terre habitable, plus qu’un bout de terrain en propriétaire sur une Terre invivable.
La valeur est posée, et nous devons changer nos systèmes de pensée et comprendre que nous ne possédons que notre vie et qu’elle n’a besoin pour vivre, que de ce don de paix de la nature. Nous ne gagnerons pas une guerre avec la planète et en cherchant par de nouvelles énergies, comme le nucléaire et l’Hydrogène, à poursuivre l’utilisation des ressources de la planète pour une industrialisation sans fin de notre monde, nous aboutirons au point zéro d’un effondrement, quand il est d’atteindre le point zéro en renouveau par l’élimination des violences. Nous avons fait de la vie une marchandise, et les trafics humains sont en augmentation par cet appauvrissement que provoque invariablement l’économie actuelle.

Les politiques ont perdu plus de 20 ans d’actions climatiques et de nombreux gouvernements continuent à perdre ce temps précieux, si précieux car il est notre interprétation humaine, la seule que nous pouvons posséder, et nous donnant une échelle de valeur, le temps qu’il nous reste.
Il est ce temps du trop tard que notre humanité doit prendre en compte et les populations ne peuvent plus se permettre de faire les mauvais choix politiques et confondre l’avenir avec des politiques de haine, racistes, axées sur un archaïsme économique, et oubliant les promesses climatiques. Ce choix rendra ceux le faisant responsables de la chance s’écoulant toujours plus dans le vide, car nous ne l’aurons pas saisie.
Aujourd’hui, alerte Antonio Guterres, « Les climatologues avertissent que nous sommes déjà dangereusement proches de points de basculement qui pourraient entraîner des impacts climatiques en cascade et irréversibles ». La situation est grave et les choix politiques seront déterminants. Mais, ces choix doivent être dans tous les pays dans ce temps d’urgence. Les crises humanitaires, les conflits armés, la guerre en Ukraine, la guerre de la faim, et l’augmentation des prix de l’alimentation est une politique coupable, ne feront que retarder les actions climatiques. C’est ainsi que chaque action est importante.
Les scientifiques expliquent que pour maintenir la limite de 1,5 degré, il faudrait réduire les émissions mondiales de 45 % au cours de cette décennie. Mais, il est le contraire de cet objectif, puisque les « engagements climatiques actuels signifieraient une augmentation de 14 % des émissions » précise le rapport du GIEC. Un constat sans appel et clair.
« Les gouvernements et les entreprises à fortes émissions ne font pas que fermer les yeux, ils rajoutent de l’huile sur les flammes », affirme Antonio Guterres. Une COP 26 à Glasgow en échec, des promesses, des engagements non tenus et les conséquences seront pour toute notre humanité et pour en premier les populations vulnérables, celles appauvries par un capitalisme criminel, par certains gouvernements préférant le pouvoir par l’argent et cet orgueil de posséder, de diriger des millions de personnes, à la vie et l’immensité de sa liberté ! La catastrophe est à notre porte, où nous la laissons entrer, où les peuples s’unissent pour la survie de notre humanité.
« Criminel Climatik » , la banderole déployée lors du meeting d’Emmanuel Macron , est cet appel au secours, l’espérance criant l’urgence d’agir et de cesser les mensonges destructeurs, cesser des politiques servant les intérêts des uns et des autres, et l’égocentrisme de politiques ralentissant la lutte pour rétablir un équilibre. Des politiques qui depuis 30 ans n’ont pas agi pour protéger le climat, et certains d’entre eux étaient présents au meeting d’Emmanuel Macron. Ces ministres et députés restés muets quand la Terre attendait la réalisation des engagements pour le climat. Cette indifférence frappe le cœur de notre humanité se heurtant au silence des murs.
Le Chef de l’ONU fait ce constat, « Les militants pour le climat sont parfois dépeints comme de dangereux radicaux. Mais les radicaux vraiment dangereux sont les pays qui augmentent la production de combustibles fossiles ». Puis, il affirme, « Investir dans de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles est une folie morale et économique ».
Mais, au-delà, la poursuite du mondialisme, de cette civilisation marchande et guerrière, est ce chemin vers notre monde en péril. L’horreur de la guerre sur le sol européen, cette désolation, cette violence contre des femmes, des enfants, des hommes, des civils innocents, est contre la vie. La nature en souffrance, comme notre humanité – il est le risque de ne plus voir les jardins à l’abondance des potagers et des vergers, des cultures saines dont notre santé, notre bien être dépendent.
Appel aux actions climatiques d’urgence
« Nous sommes à la croisée des chemins. Les décisions que nous prenons maintenant peuvent garantir un avenir viable » a déclaré le président du GIEC, Hoesung Lee. Encourager les actes pour le climat, et Hoesung Lee a déclaré, « Je suis encouragé par les mesures climatiques prises dans de nombreux pays. Il existe des politiques, des réglementations et des instruments de marché qui s’avèrent efficaces. Si ceux-ci sont étendus et appliqués plus largement et équitablement, ils peuvent soutenir des réductions importantes des émissions et stimuler l’innovation ».
Il est également nécessaire de réduire le méthane d’environ un tiers, explique le rapport, et précisant que malgré cet effort, il est « presque inévitable que nous dépassions temporairement ce seuil de température », ajoute le rapport qui émet la possibilité que notre monde « pourrait revenir en dessous d’ici la fin du siècle ».
Une possibilité de diminuer les conséquences dramatiques de la révolution climatique, « c’est maintenant ou jamais, si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C ; sans réduction immédiates et profondes des émissions dans tous les secteurs, ce sera impossible », a affirmé Jim Skea, coprésident du groupe de travail II du GIEC.
Les températures mondiales ne pourront se stabiliser que lorsque sera réalisé l’objectif zéro émission de dioxyde de carbone dans le monde au début des années 2050. « Cette évaluation montre que limiter le réchauffement climatique à environ 2 degré Celsius nécessite toujours que les émissions mondiales de gaz à effet de serre culminent avant 2025 au plus tard, et soient réduites d’un quart d’ici 2030 », indique le rapport.
Les villes en havre de paix
Concevoir autrement les villes, c’est abattre les frontières que nous avons imposées à la nature en l’excluant des villes. Nous ferons de notre mémoire ce sable, cet évanouissement de notre histoire en dressant notre architecture de verre et de béton en reflet de nos pensées. Ces tours épuisant la lumière qu’elle ne porte qu’en pâle copie sur ces murs , où le ciel se voit en image de lui-même , enfermé dans cet écho. Son existence par le factice, les miroirs nous transmettant la copie de notre monde, mais plus sa vie libre, qui par-dessus les toits s’émancipant en haut des tours séduisant toujours plus la folie des hommes, tente de survivre.
Des villes qui devront devenir piétonnes, la gratuité des transports, la végétalisation en nouvelle architecture. Inviter la nature à revenir vivre parmi nous. Le confinement, nous nous souvenons des animaux se libérant de l’espace où nous les avions enfermés, et qui reprenaient celui interdit des villes. Mais, tout s’est si vite évanoui. La folie de l’argent a repris ces droits et sauver la vie redevient une valeur en milliards de dollars. Produire toujours plus, l’ordre a été donné par les politiques qui disaient que seul ce choix pourrait nous relever de la crise due à la pandémie, nous relever de la dette. Ce discours politique a été le mensonge. C’ est un mensonge. Les milliardaires ont augmenté leur fortune, pendant que des populations ont subi en même temps une aggravation de leurs conditions de vie, et que l’extrême pauvreté est devenue l’avenir de millions de personnes à travers le monde. Les crises humanitaires se sont aggravées, comme en Afghanistan, et la pauvreté en Europe a gagné du terrain. Aujourd’hui en France, plus de 8 millions de personnes subissent une insécurité alimentaire. De plus en plus de familles, de jeunes, de retraités sautent des repas faute de moyens financiers. La souffrance gagne la France dans une indifférence terrifiante de politiques, d’une bourgeoisie, des riches à très riches. L’entraide, la générosité qui devraient être ce lien des uns aux autres s’effondre par la cupidité régnante toujours plus puissante.
Les militants, bénévoles, membres d’associations et collectifs humanitaires font toujours plus d’efforts pour lutter contre la pauvreté, comme les militants pour le climat ne lâchent pas leurs actions, comme celle lors du meeting d’Emmanuel Macron. Il n’a pas arrêté ce show pour entendre la spontanéité de celles et ceux appelant par leur courage à fonder une économie vertueuse pour la nature et l’humain.
Emmanuel Macron qui aurait dû remercier les militants écologistes, comme les jeunes, les populations autochtones, les civils, ayant alerté les dirigeants politiques par différents moyens. Antonio Guterres souligne que « Nous sommes redevables » à tous celles et ceux qui alertent par différentes actions et supports. Les artistes, les journalistes, la société civile, et cette magnifique jeunesse au courage de dépasser la peur de cet avenir menaçant, pour venir dire aux adultes qu’ils doivent protéger la nature, protéger l’avenir, la vie.
Vivre la politique, ce n’est pas suivre le schéma d’un show, c’est écouter, c’est recevoir ceux qui de toutes leurs forces demandent à être entendus car ils parlent du droit de vivre, du droit de vivre en paix et libre. Vivre la politique, c’est interrompre ce qui va vers le chemin de l’erreur, de la guerre pour revenir sur les pas de la paix.
« Les inégalités atteignent des niveaux sans précédent« , alerte le Chef de l’ONU. Notre monde est fortement perturbés, et le rapport du GIEC arrive à ce moment où nos choix seront décisifs pour tout notre avenir , pas pour simplement quelques années. Antonio Guterres s’adresse à tous, et signifie « Si vous souciez de justice et de l’avenir de nos enfants » , « Exigez » le respect des promesses climatiques. « Si vous investissez en bourse« , « Exigez que les énergies renouvables soient introduites maintenant, exigez la fin de l’électricité au charbon, exigez la fin de toutes les subventions aux combustibles fossiles« .
Mais rien de tout cela ne pourra être exigé si la pauvreté n’est pas anéantie, si la justice n’est pas au coeur de nos sociétés, si les enfants ne sont pas la priorité. Un pays qui n’aime pas sa jeunesse, ne pourra avoir d’avenir. Un système qui bafoue les droits des enfants, qui impose le mensonge en valeur d’apprentissage, en sélection universitaire pour des raisons d’investissements, pour faire de la jeunesse un prodruit, un moyen pour obtenir un enrichissement financier, ne pensera pas la vocation, la réalisation d’un rêve en réalisation de vie, l’accomplissement de la liberté, et en conséquence la justice ne sera pas ce pont d’équilibre, de reconnaissance de ce qui est juste, le droit de vivre en paix et libre.
© Fédora Hélène
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