Covid-19 – Une nouvelle estimation révèle la surmortalité entre 2020 et 2021

Une méthodologie innovante estime un nouveau et dramatique bilan des décès dus au Covid-19

L’Organisation mondiale pour la santé (OMS) publie un nouveau bilan des décès dus directement ou indirectement au Covid-19. Les nouvelles estimations établissent la surmortalité entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 – ce sont environ 14,9 millions de décès, sur une fourchette allant de 13,3 millions à 16,6 millions de personnes décédées.

« Ces données qui donnent à réfléchir soulignent non seulement l’impact de la pandémie, mais aussi la nécessité pour tous les pays d’investir dans des systèmes de santé plus résilients qui peuvent soutenir les services de santé essentiels pendant les crise, y compris des systèmes d’information sanitaire plus solides », a déclaré le Dr Tedros.

Des services de santé surchargés durant la pandémie et des drames ont eu lieu comme  en Inde, mais aussi en Europe. L’absence de politique de santé en respect des droits humains fondamentaux, les économies faites sur la santé, ont un prix : celui de la vie de millions de personnes. Les lobbies tels que Big pharma enrichissent une minorité en mettant en danger la vie, en imposant une souffrance, des maladies et épidémies évitables.

L’appât du gain bloque le partage des connaissances et des technologies. Il est absolument nécessaire de renforcer les politiques de santé et de les soutenir dans les pays en développement.

Des services hospitaliers contraints de fermer durant la pandémie par manque de moyens financiers, par manque de personnels de soins –  des diagnostics tardifs, l’impossibilité d’effectuer des examens médicaux, d’avoir accès à des services hospitaliers, des patients ne pouvant être accueillis à l’hôpital, l’absence de laboratoire d’analyses dans des pays pauvres, se sont soldés par une augmentation de la mortalité. La surmortalité était évitable, les pouvoirs financiers en ont décidé autrement depuis des années, alors qu’il était les alertes faites dans des rapports exposant les risques de pandémies potentielles dans l’avenir, ainsi que le risque de guerre biologique.

Certains gouvernements sont restés sourds aux appels des scientifiques recommandant des mesures de protection de la santé en cas de pandémie.  

Des services hospitalisés surchargés durant la pandémie de Covid-19

Des opérations reportées, des consultations qui n’ont pu avoir lieu, des ruptures de traitement, de vaccinations, sont aussi responsables de la surmortalité de 2020 à 2021.

Ainsi, un rapport établi par l’OMS a démontré qu’en Italie parmi les personnes décédées du Covid-19 dans les hôpitaux, 68 % étaient hypertendus et 31 % souffraient de diabète de type 2. En Inde, ce sont 30 % d’urgences cardiaques aiguës qui n’ont pu être traitées en milieu rural en mars 2020 par rapport à l’année précédente. Au Pays-Bas, le nombre de personnes nouvellement diagnostiquées d’un cancer a chuté de 25 % à la suite du confinement. En Espagne, 43 % des patients atteints d’une forme grave de Covid-19, avaient des maladies cardiovasculaires existantes.

À travers le monde, la diminution de patients hospitalisés en raison de l’annulation de soins, a atteint 65 %. En plus de la fermeture de services hospitaliers, s’est ajouté le verrouillage de moyens de transport entravant l’accès aux établissements de santé. Les mesures bloquant les moyens de transports pour se rendre sur des centres de soins, ont touché 43 % des pays. Par ailleurs, la fermeture des cliniques de consultations externes spécifiques à une maladie a touché 34 % des pays. Concernant le diagnostic de certaines maladies, 46 % des pays ont été concernés par la fermeture des programmes de dépistage au niveau de la population.

Les conséquences ont été pour les plus fragiles se trouvant coupés de toute possibilité de se soigner. 

Établir de nouvelles estimations pour sauver des vies 

Les nouvelles estimations ont pu  établir que du fait des mesures de confinement, il a été durant cette période une baisse des accidents de la route et des blessures professionnelles. Les estimations remarquent que 84 % des décès liés à ces causes se concentrent en Asie du Sud-Est, en Europe et dans les Amériques et que 68 % de ces décès se produisent dans seulement 10 pays dans le monde. Une estimation précieuse qui encourage les gouvernements à  mieux protéger des vies, à prendre les mesures nécessaires pour diminuer les accidents du travail. 

Une nouvelle étude des estimations qui permettront de cibler les besoins, d’améliorer au mieux les politiques de santé. Ainsi, elle indique également que pour une période de 24 mois (2020 et 2021) la surmortalité par âge et par sexe et confirmant que le nombre de décès dans le monde était plus élevé chez les hommes que chez les femmes – soit 57 % d’hommes et 43 % de femmes sur 100 000 habitants. Le nombre de décès ayant été plus élevé chez les personnes âgées.

« La mesure de la surmortalité est un élément essentiel pour comprendre l’impact de la pandémie. Les changements dans les tendances de la mortalité fournissent aux décideurs des informations pour orienter les politiques visant à réduire la mortalité et à prévenir efficacement les crises futures » a indiqué le Dr Samira Asma, sous-directrice générale pour les données, l’analyse à l’OMS. Précisant que, « Ces nouvelles estimations utilisent les meilleures données disponibles et ont été produites à l’aide d’une méthodologie robuste et d’une approche totalement transparente ».

De nouvelles estimations pour de meilleures politiques de santé

Ces estimations sont le résultat d’une « collaboration mondiale », précise l’OMS et soutenue par les travaux du Groupe consultatif technique pour l’évaluation de la mortalité liée au Covid-19 et les consultations nationales.

Un groupe coprésidé par le professeur Debbie Bradshaw et le Dr Kevin McCormack avec le soutien du professeur Jon Wakefield de l’université de Washington. Cette réunion de talents de premier plan a permis la réalisation de statistiques innovantes en collaboration avec le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA) qui réunit à son tour des experts mondiaux. Le partage des connaissances a mis en place une méthodologie « inestimable », souligne l’OMS, car « de nombreux pays n’ont toujours pas la capacité de surveiller de manière fiable la mortalité et ne collectent et ne génèrent donc pas les données nécessaires pour calculer la surmortalité ».

D’autre part, M. Liu Zhenmin, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales, a déclaré que « Le système des Nations Unies travaille ensemble pour fournir une évaluation faisant autorité du bilan mondial des vies perdues à cause de la pandémie. Ce travail est une partie importante de la collaboration continue de l’UNDESA avec l’OMS et d’autres partenaires pour améliorer les estimations de la mortalité mondiale ».

Le directeur de la Division des statistiques de UNDESA, a précisé que, « le manque de données rend difficile l’évaluation de la véritable ampleur d’une crise, avec de graves conséquences pour la vie des gens. La pandémie a été un rappel brutal de la nécessité d’une meilleure coordination des systèmes de données au sein des pays et d’un soutien international accru pour la construction de meilleurs systèmes, y compris pour l’enregistrement des décès et d’autres événements vitaux ».

La solidarité internationale doit œuvrer toujours plus et encourager les efforts des gouvernements pour agir pour un accès à la santé pour tous, pour des moyens donnés aux services de santé et ne pas favoriser le profit avant la vie.

Sauver des vies, c’est possible ! Investir pour la santé : une priorité

Notre monde a été plongé dans un bouleversement sans précédent confinant de manière simultanée plus de 3 milliards de personnes. La pandémie de Covid 19 a révélé les défis majeurs que notre humanité doit affronter pour naître en ce 21ème siècle par la création de la solidarité internationale érigeant l’universalité de la paix.

Une solidarité internationale par le partage des connaissances et des technologies s’est révélée essentielle pour lutter contre la pandémie. Laquelle a provoqué un réveil brutal,  a mis au grand jour les fortes inégalités, l’extrême pauvreté dont souffrent des millions de personnes à travers le monde, et l’importance de respecter les droits humains, le partage des richesses en économie nouvelle.

L’accès aux vaccins anti-Covid a subi de lourdes difficultés pour les pays pauvres, pour l’Afrique et la solidarité s’est faite tardive, ce qui a signifié la mise en danger de vies par la persistance de graves discriminations et la séparation de notre humanité entre riches et pauvres. 

Les conséquences de l’injustice sont portées par les plus fragiles et se révèlent par le nombre de décès évitables liés directement ou indirectement à la pandémie de Covid 19.

Des services de santé mis à rude épreuve, le manque d’accès au droit à la santé, un système mondial en déséquilibre par les inégalités, les moyens financiers absents, des politiques négligeant la santé pour l’acquisition de profits, se sont imposés à nos sociétés. Le monde a été surpris par la pandémie, un virus inconnu, mais a aussi subi le dramatique de systèmes politiques et économiques infériorisant la vie pour quelque chose d’inventer, l’économie et le pouvoir qu’elle génère.

Aujourd’hui, il est essentiel de ne pas effacer l’événement dramatique de la pandémie, mais de l’affronter car si nous continuons à propulser une économie de richesses plaçant le capital toujours plus haut et puissant, la pandémie de Covid ne sera que l’annonce d’autres pandémies plus redoutables, ainsi que l’ONU a alerté. Mais, pas seulement.

Nous ne pouvons plus être dans le déni, ni à écouter les mensonges politiques. Nous ne pouvons pas nous permettre cette facilité, l’indifférence, l’effacement. Il est à chacun de prendre conscience, d’exiger des décideurs politiques l’établissement du nouveau contrat social élaboré par l’ONU –  comme il est de donner force à la démocratie, et que chacun puisse prendre part aux décisions qui vont engager la vie de chacun d’entre nous.

Un monde qui bascule durant la pandémie de Covid-19 et l’après 

Une révolution climatique, des crises humanitaires et pendant que les milliardaires se sont enrichis durant la pandémie, au point de rompre le sens de la morale de notre humanité, 3 milliards de personnes n’ont pas eu accès à l’eau potable et au savon en pleine pandémie. De même,  des millions de personnes ont basculé dans la pauvreté, a souligné l’ONU.

Les femmes et les enfants ont été les premières victimes de l’abandon de la paix. Dans ce même temps, les ventes d’armes réalisaient des bénéfices en milliards. Emmanuel Macron a-t-il oublié que la France vise 30 milliards d’euros de profits entre 2021 et 2022 en ventes d’armes, appelées « le fleuron de l’industrie » ?

Nous ne pourrons pas justifier les profits enregistrés et assembler ceux-ci en apport pour améliorer et renforcer les structures de soins à travers le monde. La logique économique de guerre détruit et ne sauve pas. Elle comprend un état de survie, de choc de notre humanité brisant en premier les plus fragiles. Les conflits armés provoquent l’effondrement qui est le sens même du capitalisme. Un système qui ne peut progresser à des sommets de pouvoirs toujours plus puissants que par l’effondrement. Il justifie un investissement dans l’économie de guerre, qui n’est que par l’effondrement qu’il provoque volontairement. C’est un système très manipulateur et sur celui d’inversion.

Dans les priorités de ce système, à aucun moment la santé, le bien-être apparaissent et sont conçus, voulus. Si les consciences ne s’ éveillent pas par la pandémie et ses conséquences : la pauvreté, nous prenons le risque de compter demain un bilan catastrophique pour la vie, tant elle sera en danger. La liberté tombée, c’est notre humanité qui tombera. La liberté est fortement en péril et c’est ce qui provoque le changement climatique.

La terre ne peut s’exprimer que par la liberté. La Journée internationale de la conscience, nous a rappelé la valeur de la conscience ancrée dans l’amour et il est d’être assuré que c’est par cette alliance de la vie entre tous les éléments vivants entre eux,  qu’elle peut être créée sur Terre. La biodiversité en danger, c’est la liberté en souffrance. Nous pouvons ainsi apprendre que notre humanité est profondément unie à la nature, même si nous nous  sentons  orphelins dans l’univers, nous sommes ancrés en la Terre.

Nous sommes l’élément d’un tout et ce qui nous constitue est issu de ce qui nous entoure, de notre environnement : la terre et l’espace.  L’espace est un équilibre que l’humain ne peut comprendre, ni maîtriser. Il influence la Terre, est lié à la vie sur Terre. Donc les évènements climatiques seront impossibles à dominer. Les périodes de grand bouleversement, nous ne pouvons les arrêter, mais nous savons les ressentir et nous les vivons.

Les vivre, c’est là notre chance de pouvoir ancrer notre intelligence dans l’amour et la liberté, et c’est là que nous devons établir la fraternité, l’entraide, la justice et lutter contre la pauvreté. Par la solidarité, nous saurons provoquer un ralentissement du bouleversement car elle permettra une harmonie entre les uns et les autres, un arbre de paix dont toutes les branches sont unies aux mêmes racines, notre humanité. 

La pandémie nous rappelle un choix, celui de la vie. Et, si la France atteint le jour du dépassement le 5 mai, s’il est la volonté de gagner 25 jours supplémentaires pour 2027, clairement cela sera très insuffisant pour penser à établir un équilibre de survie. D’autant que la crise climatique brise des territoires touchés par la sécheresse, le manque d’eau potable depuis plusieurs années.

Puis, nous ne pourrons compter sur aucune amélioration si nous persistons à poursuivre une économie destructrice. Le tout électrique, c’est une chimère. Il faut faire plus, concevoir la gratuité pour les besoins essentiels.  Il faut dévaloriser le système financier pour ne pas rendre les efforts à faire pour les droits de l’homme dépendants des banques, places Boursières et de l’économie de guerre, des marchands d’armes.

Ces pouvoirs ont prouvé qu’ils affaiblissent les systèmes de santé, qu’ils aggravent les conditions de vie des plus pauvres, qu’ils établissent de graves inégalités, la guerre de la faim, et l’aggravation de la crise climatique. Durant la pandémie, des vies auraient pu être sauvées, s’il avait été un respect de la vie par les systèmes économiques. L’absence de politiques de santé, d’investissements pour construire des établissements de soins et former des personnels de santé, ont un prix : la vie.

Fédora Hélène 

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