
Laisser passer le temps Laisser passer le temps Laisser couler le temps Arrimer le vent Ne rien oublier Des images anciennes Une chemise bleu ciel Étendue au jardin L’été, au vent Au souffle léger Revoir de lui Ce visage imaginaire Des doux instants Enfuis une nuit Les caresses et jadis Tout s’en va Les draps blancs froissés Ces corps séparés La douceur abattue L’innocence volée La tristesse et les larmes Il a volé son amour Laisser passer le temps Laisser couler le temps Arrimer le vent Les oiseaux s’en vont Ce voyage des oies libres Je vole aussi Drôle de machine Je pars si loin Que rien ne me rattrape La terre, j’ai quitté le sol Des tourments, adieu les peines Il n’y aura pas de prochaine Que cet adieu, la mort Et, ces rivages à l’air des cieux Je pars loin, si loin Des rêves sur la toile Surréaliste, je dessine libre Des draps blancs Qui enveloppaient mon corps La fenêtre de la chambre Est restée fermée à l’été Aux espérances et sans attendre Des aquarelles, au fusain J’ai posé sur le papier Les couleurs de ma liberté Laisser passer le temps Laisser couler le temps Arrimer le vent La voile blanche devant mes yeux À ma main le trait File au loin, au loin La page libre sur les flots Et, la vague ne dépose que l’écume Rien n’attrape le vent soufflant Dans la voile blanche Partie au loin, au loin Ce mirage à l’onde du soleil En accord les notes sur la ligne Laisser passer le temps Laisser couler le temps Arrimer le vent Fédora Hélène

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