
L’absurde, c’est la guerre !
Un monde à l’absurde de la guerre qui effondre nos civilisations et la bataille pour la paix coule toujours en larmes sur nos visages, traverse nos mémoires, trace l’histoire de notre humanité, et vient à nous en ce présent : la tristesse, la ville martyre de Marioupol.
Un 9 mai qui célèbre en Russie la victoire sur l’horreur nazie par l’alliance de pays pour libérer l’Europe, le monde du drame de la haine. Plus loin, sur les chemins marcheront les corps fragiles quittant les camps et nous voyons de nos yeux en mémoire les traits de souffrance sur le visage des victimes. Nous voudrions ne pas appartenir à une humanité capable de tels crimes. Nous voudrions nous échapper d’un monde de violence blessant l’enfant. Espérer l’universalité de la paix quand la peur de la guerre nucléaire assombrit le printemps, cette renaissance et nos cris pour la paix à la force des voix s’élevant libres, et ce silence recueilli couvrant la tragédie des guerres.
La main d’hommes abat la fraternité sur tous les continents, l’ombre de leurs pas éloigne le soleil, la lumière perçant les nuages sombres de notre humanité. Mais, comment serrer dans nos bras la fraternité sur cette Terre politique qui déchire les demains, et notre empreinte sera encore ces ruines, la guerre effondre tout.
« Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie » a déclaré Emmanuel Macron
« Nous œuvrons en Européens pour la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Pour le retour de la paix sur notre continent » a déclaré Emmanuel Macron sur Twitter.
Une paix fragile et pour laquelle chaque seconde compte, alors que le défilé militaire prenait le pas à Moscou face à un président de la fédération de Russie, isolé, pendant que les bombardements se poursuivent à Marioupol.
Le « régiment immortel », est à l’honneur en Russie où des portraits d’arrières- grands-pères, soldats durant la seconde guerre mondiale, sont honorés en ce temps de la guerre en Ukraine, appelée « opération militaire spéciale » par le Kremlin et qui depuis le 24 février dévaste l’Ukraine. Le « régiment immortel » est celui des soldats russes disparus, qui viendraient soutenir la Russie, selon les croyances, et accorder par leur présence une puissance inégalée à l’armée russe.
La Mission en Ukraine a réagi sur twitter et appelle « La communauté internationale à prendre les célébrations du 9 mai en Russie pour ce qu’elles sont : des émissions de propagande n’ayant rien à voir avec la commémoration de la Seconde guerre mondiale ».
Une communauté internationale impactée par la guerre en Ukraine et les décisions pour construire le futur en subissant les blessures. L’Union européenne et l’Occident ont cette union historique, géographique, culturelle et économique avec la Russie et cette différence fondamentale par l’immensité de ce pays, l’extrême de son climat et la puissance de son art, de sa culture.
L’empire russe s’inscrit dans nos mémoires, dans la littérature, et par le drame du soviétisme qui semble resurgir de l’histoire. Notre histoire qui nous fait face par l’attaque russe en Ukraine. Tout revient à nous dans cet inachevé de l’histoire qui semble vouloir accomplir son destin, en un final de guerre.

La guerre, cet impossible verbe qui nous perd : tuer
L’absurde et l’homme a trahi son humanité en franchissant l’irréparable, en ne respectant pas la morale de notre humanité « Tu ne tueras pas ». L’être humain comprend sa survie en ce verbe tuer, autant que sa destruction. Tuer ce verbe de l’extrême renfermant cet échec de nos civilisations, ce qui oppose tout à tout, enferme notre humanité dans l’absurde de sa raison, perdant son sens : tuer pour sauver la vie.
La résistance, et tuer pour sauver la liberté, la seconde guerre mondiale revient dans cet étau des drames, des massacres, de l’horreur, cette incompréhensible cruauté blessant sans remords la vie, marquant de cette cicatrice nos siècles à l’épée d’une civilisation marchande et guerrière qui a oublié la démocratie, en a fait l’utopie.
Tuer par cette arme, la pauvreté. Laisser la faim abattre des vies innocentes, l’agonie prendre les corps, ce sont des millions de personnes à travers le monde, des enfants mourant de faim, ce sont des civils pris au piège de l’aciérie Azovstal de près de 15 hectares à Marioupol. Des centaines de blessés seraient toujours bloqués dans l’usine.
Les armes, se battre, résister contre les attaques russes. Puis, les violences faites aux femmes, la souffrance de la faim, de la soif que subissent des civils dont les droits humains sont bafoués. Les armes reviennent à ce moyen de survivre, de se défendre contre l’atroce. Emmanuel Macron a annoncé le 22 avril que la France s’était engagée à fournir des armes à l’Ukraine. Un engagement à hauteur de 100 millions d’euros d’équipements militaires. Les États-Unis se sont engagés à hauteur de plus de 4 milliards d’aide pour l’Ukraine.
L’humanité était-elle condamnée à une guerre sans fin

Notre humanité en guerre sans fin, et les puissants marchands de canon, que l’on appelle le fleuron de l’industrie par ce verbe tuer par notre intelligence faisant de la technologie des armes destructrices toujours plus puissantes.
Et, ceux parés des milliards d’argent par les ventes d’armes iront bénir leur conscience aux dons, à la culture, laissant les armes inonder la Terre, fabriquant une économie achevant la paix. Les tables riches à ce monde destructeur en roi, forgé au rythme des armées. Et, si le monde s’effondre, on retrouvera enfoui dans le sable la marque d’une arme, les marchands d’armes en derniers Dieux vendant aux États ce qui fait leur puissance.
Faire la guerre, le 21ème siècle reste fidèle aux tragédies, à la violence des hommes et les marchands d’armes regardent depuis leur salon, assis dans le luxe, écoutant une symphonie, périr l’espérance au bout de leurs fusils.
Mais, quand revient la guerre, on arme et aucun État ne penserait à se défaire d’une technologie militaire toujours plus puissante, même si aujourd’hui plus aucune armée peut faire la guerre, n’a les moyens de ses bombes, sauf à tout détruire.
C’est ainsi que la menace d’une guerre nucléaire faite par le pouvoir russe, plane en rapports de force extrêmes et dans la bouche des propagandistes russes s’entend le nom de la France. Celle ne se faisant plus l’alliée de la Russie depuis de longues dates, si ce n’était les intérêts financiers, de pouvoir.
Une guerre nucléaire qui ne s’annonce pas et qui du jour au lendemain pourrait changer à jamais le visage de notre humanité, son futur, si elle devait être déclenchée dans cet avenir proche se trouvant entre les mains de la Russie. Elle tient le monde par les récoltes de blé, première guerre du pain, qui pourrait toucher des millions de personnes. Les champs de blé abandonnés et on rêvait à ce tendre soleil éclairant les prairies, cet or et ce bleu, en drapeau fidèle.
Les puissants élaborent des stratégies, quand ils devraient être auprès des plus pauvres, et non auprès des plus puissants pour lutter contre l’injustice, cette cruauté : la pauvreté.
La guerre n’a jamais quitté notre temps. Elle était là dans le regard de souffrance d’une mère et la pauvreté : la vie de son enfant en danger, cette arme dévastatrice, la faim. Le capitalisme, l’immense cruauté, cette guerre : notre humanité contre elle-même.
Et, pourtant, les États ne veulent anéantir le salaire de la faim, ni l’esclavage, ni le travail forcé, ni l’aggravation des conditions de travail. Le peuple, l’outil de la machine, on abat un être humain par la faim, et les capitaux se gagnent par la coupable puissance des très riches. Et, contrairement à ce qu’ils pourraient penser, ils ne font pas de donation pour lutter contre la pauvreté, ils rendent une miette aux pauvres, à la vie qui leur ont volée.
Un très riche généreux, ça n’existe pas. Il a pris de la poche des mensonges pour faire fortune, oubliant ceux dans le froid, la faim, la rue, ces mères pleurant de peur de ne pas pouvoir nourrir leurs enfants et l’eau potable confisquée aux plus pauvres.
La guerre n’a jamais quitté nos sols, mais on fermait les yeux, on ne voyait pas ceux tendant la main vers les cœurs. On écoutait que les manipulations des politiques sans nous révolter, mais applaudissant leurs discours et votant pour les pantins penseurs sur la scène des lobbies, des paroles en chef d’œuvre devant la communauté internationale. Et, flattant toujours les cours des puissants en vendeurs d’armes.
Emmanuel Macron séduira par la défense, l’armement, tout en disant entre quelques contrats lutter pour les droits humains, et la paix universelle au bout, à la fin des canons quand il ne restera plus rien, que le sable et en témoin l’aile de la colombe gravée sur une bombe.
Aujourd’hui, tout continue. Le capitalisme reste le maître et Emmanuel Macron, comme tous, poursuivra ce mouvement contre la vie, cette obstination économique, ce chemin de guerre. Il ne peut pas créer un autre système. Cet impossible de quitter l’enfer, de croire en cet espoir que tout le terrifiant de la guerre s’arrête et que nous puissions nous lever au jour nouveau.
Aucun monde ne sera viable au chant de la guerre. Et, il y a le risque que l’Ukraine soit divisée en Est et Ouest, et que la Russie soit coupée du monde en une autre Corée du Nord. Rien n’a d’issue et la paix exige la fin des armes, ce qui ne sera pas. C’est un effondrement civilisationnel et chaque seconde compte pour la paix dans cette impossible espérance que notre cœur continue de croire possible. Défendre la liberté, la paix pour offrir à chacun d’entre nous, à chaque enfant, le droit de vivre.

Tout paraît inutile, nous nous sentons impuissants face à la guerre en Ukraine et nous voudrions posséder la solution pour mettre fin à cette tragédie. Le Conseil de sécurité des Nations-Unis lors d’une réunion sur la situation en Ukraine, a déclaré le 6 mai, « sa profonde inquiétude concernant le maintien de la paix et de la sécurité de l’Ukraine ». Une longue guerre pourrait s’engager entre l’Ukraine et la Russie et il serait alors l’accélération du bouleversement actuel dont la conséquence pourrait être une famine mondiale, touchant les plus pauvres, aggravant les crises humanitaires.
« Parvenir à une solution pacifique », « Le Conseil soutient fermement les efforts déployés par le Secrétaire général » pour la paix. Les armes en axe majeur, c’est l’effondrement des traités de paix, c’est oublier la Charte des Nations-Unies et les pays doivent résoudre leurs oppositions par des actes de paix. Cet impossible qui se dresse encore en mur face aux appels des victimes innocentes pour mettre fin à la guerre.
Partout dans le monde, les conflits armés s’opposent à toute progression de notre humanité, comme les dictatures sont la haine de la liberté. Tout est en déséquilibre et « le Conseil de sécurité est profondément divisé », a précisé l’ONU, du fait de la présence de la Russie en membre permanent du Conseil et ayant un droit de veto.
Le chemin de la paix doit être notre objectif commun et nous ne mesurons pas le désastre que provoquerait la poursuite des conflits armés. L’appel d’un cessez-le-feu fait par l’ONU, n’est pas vain, mais d’une grande valeur. C’ est la condition pour mettre fin au blocage le plus dangereux que notre humanité affronte. La haine tire du capitalisme une puissance, si nous parvenons à la paix, c’est que nous aurons la volonté d’arrêter une économie dévastatrice, de profits mettant les hommes en rivalité, en concurrence, dans une compétitivité démente, sans sens.
« Comme je l’ai souvent dit, le monde doit s’unir pour faire taire les armes et défendre les valeurs de la Charte des Nations-Unies. Je salue ce soutien et continuerai à ne ménager aucun effort pour sauver des vies, réduire les souffrances et retrouver le chemin de la paix », a exprimé Antonio Guterres dans une déclaration de presse.
L’absence de justice fait les extrêmes. Le non-respect des droits humains, de l’harmonie entre les êtres humains et la nature, pourrait être le déclenchement d’une troisième guerre mondiale. Et, celle-ci pourrait être par une arme redoutable, la faim.
Fédora Hélène

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