
La guerre, les crises planétaires définissent le 21 ème siècle naissant, ce font notre présent, entravent notre futur
La guerre présente dans nombreux pays, devenant ces conflits armés, ces mines dans les champs et mutilant des enfants des années après un conflit, les éclats d’obus marquent notre Terre, bombes, mines restent figées dans le temps en demeurant un danger et nous rappelant ces guerres qui blessent à jamais l’histoire de notre humanité.
Une histoire qui surgit et la guerre est revenue en Europe. Elle blesse, tue des enfants en Ukraine et leurs droits humains sont bafoués, anéantis. Ce drame des conflits s’impose aux enfants, des vies innocentes, dans plus de 30 situations de conflit à travers l’Afrique, l’Asie, le Moyen-Orient et en Amérique latine a annoncé un nouveau rapport de l’UNICEF.
Le rapport « 25 years of children and armed conflict : Taking action to protect children in war », évalue la situation des droits des enfants lors de conflits entre 2005 et 2020. Les données concernant la guerre en Ukraine qui est en cours, ne peuvent donc pas faire partie de l’étude publiée le 28 juin 2022.
Étude des violations graves commises contre les enfants chaque jour
Entre 2005 et 2020, l’ONU a étudié plus de 266 000 alertes de violations graves des droits humains des enfants lors de situations de conflits, chiffre qui ne représente qu’une infime partie des violations présumées. Un chiffre en dessus de la réalité, car il est la difficulté importante pour les victimes d’accéder à des services sécurisés où la parole peut être libérée, et évoquer les faits déclenche un traumatisme douloureux, la peur dont souffre des enfants et leurs familles, ainsi que la honte. Ces différents éléments empêchent des victimes de pouvoir faire un signalement, d’autant plus quand le conflit armé perdure.
Les chiffres dramatiques appellent à une mobilisation pour la protection des enfants

2005-2020 – Ce sont plus de 104 100 enfants qui ont été tués ou mutilés lors de conflits armés. Des enfants ont également été utilisés par des parties du conflit, comme ces enfants soldats – le rapport évalue à plus de 94 000 enfants contraints. Ce sont également plus de 25 700 enfants enlevés par des parties du conflit.
Des enfants qui subiront l’atroce commis par différentes parties armées, qui en arme de guerre, violent, marient de force des filles, exploitent sexuellement et commettent des violences sexuelles sur des enfants. Il y a au moins 14 200 enfants victimes de ces prédateurs.
Ce sont aussi plus de 13 900 attaques recensées commises contre des écoles, des hôpitaux et pas moins de 14 900 refus d’accès à des services humanitaires aux enfants.
Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF, a déclaré, « ce rapport expose dans les termes les plus crus l’incapacité du monde à protéger ses enfants contre les violations graves commises en période de conflit armé ». Un monde où les décideurs politiques, les personnes influentes pensent superprofits et comment les protéger, comment gagner plus de pouvoir, mais oublient des enfants en grande détresse, dont la vie est dévastée par la guerre. Les décideurs politiques sont inquiets pour la croissance, et limitent notre humanité à une dimension économique et politique qui ne provoque que la guerre de la faim, en conséquence liées les unes aux autres entre les conflits armés et la crise climatique. Tout entraîne une aggravation des violences qui frappe en premier des enfants, des femmes. Notre monde ne fait d’efforts pour la paix, véritablement.
Les gouvernements n’ont aucun sens s’ils ne sont que dans une virtualité construisant une séparation fondamentale entre la réalité dramatique, la souffrance et des puissants enfermés dans un imaginaire suicidaire, où ils sont convaincus de gagner l’avenir, de maîtriser le monde, et de surtout acheter leur tranquillité et leur liberté. Mais, leurs richesses éphémères, la fausse paix, ruinent des vies innocentes qui subissent le chaos que provoquent nos systèmes, les décisions des puissants, leur vision au bord de la folie par laquelle il pense le monde possible, le monde vivant, selon leur virtualité, leur cupidité.
La guerre s’accélère dans un mouvement similaire au bouleversement planétaire – les violations graves des droits des enfants augmentent depuis 2005
Les chiffres sont alarmants : 71 violations graves ont lieu chaque jour contre les enfants, selon une moyenne mondiale vérifiée entre 2016 et 2020. C’est en 2014 que la barre des 20 000 violations en un an est dépassée pour la première fois. En 2020, une aggravation de la violence se poursuit, et il est enregistré 26 425 violations.
Des enfants peuvent subir de multiples violences à plusieurs reprises, notamment dans les cas d’enlèvement. Les filles sont particulièrement en danger et confrontées à des violences sexuelles, des mariages forcés, des faits d’exploitation sexuelle, souligne le rapport.
Celui-ci rassemble les données sur 16 années et émanant du Rapport annuel du Secrétariat général sur les enfants et les conflits armés. Il étudie comment répondre aux besoins des enfants, comment avancer pour établir la paix, comment des engagements entre les acteurs étatiques et non étatiques peuvent prévenir et faire définitivement cesser les violations graves.
Agir pour protéger les enfants
Le rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés permet de mettre en place des plans d’action répondant le plus efficacement possible, concrètement à la nécessité de protéger les enfants en responsabilisant les parties à un conflit. Des plans d’action interviennent dans une durée limitée, et c’est un total de 37 plans d’action qui ont été signés par des parties au conflit dans 17 situations de conflit, informe le rapport.
L’ONU remarque qu’environ 70 % des plans d’action ont été signés par des groupes non étatiques et que les 30 % restants ont reçu l’aval des acteurs étatiques. Des mesures de protection doivent être mises en place pour fonder de meilleures conditions de vie pour les enfants immédiatement et sur le long terme.
Des mesures qui doivent en permanence s’adapter aux nouvelles stratégies de guerres, à l’utilisation d’explosifs improvisés et autres armes utilisées en zone urbaine, et à l’augmentation de combattants dans les rangs non-étatiques. En 2020, rien que sur une seule année, les armes explosives et celles restant sur les territoires, devenant ces déchets de guerre, comme les mines, ont tué ou mutilé plus de 3 900 enfants.
Les enfants pauvres, réfugiés et les enfants autochtones toujours exposés aux violences
La violence commence par des systèmes divisant les enfants entre riches et pauvres, les divisant par leurs différences au lieu d’unir, de réconcilier. Les enfants pauvres, ceux réfugiés ou déplacés à l’intérieur de leur pays, les enfants appartenant à une minorité, à une ethnie persécutée, ayant une orientation sexuelle différente, et ceux ne se reconnaissant pas dans une identité de genre binaire, sont d’autant plus victimes de violences, subissent de fortes discriminations qui touchent leur santé physique et mentale.
L’atroce déshumanise des enfants, les classe comme des objets, en niant de manière grave tous leurs droits humains. La fragilité des enfants, leur innocence donnent un sentiment de puissance et d’impunité multiplié à ceux commettant de graves violations. Des incidents vérifiés par le rapport témoignent de l’horreur subie par les enfants et révèlent qu’en 2020, 73 % des enfants victimes sont des garçons. Ils représentent 85% des enfants recrutés et pouvant être utilisés comme soldats. De plus, 76 % d’entre eux sont victimes d’enlèvement, et 70 % subissent des mutilations et peuvent victimes de meurtre.
Les filles représentent 26 % des enfants victimes, et 98 % des enfants victimes de viols, de graves violences sexuelles.
Le rapport identifie également, entre 2016 et 2020, les pays où 82 % des enfants victimes vérifiées se trouvaient – Afghanistan (30 %), Israël et l’État de Palestine (14 %), Syrie (13%), Yémen (13 %) et Somalie (9 %).
Quand le temps de l’Histoire resurgit et que le présent se fait l’écho de la violence lors de la Seconde guerre mondiale

Des visages, des noms, des sourires d’enfants sont derrière les chiffres énoncés, et l’histoire se fait se présent douloureux quand des conflits armés longs entravent gravement la vie de millions d’enfants à travers le monde. Ce sont ces guerres amplifiées par des crises, qui forment ce cercle vicieux, infernal de la violence, cette roue qui ne s’arrête pas, tourne continuellement dans le sens inverse des chemins de paix.
Des enfants qui ont besoin du secours des Nations Unies, de la prise de conscience des gouvernements, Chefs d’État, de la mobilisation commune, y compris des parties au conflit, et du Conseil de sécurité des Nations Unies, pour protéger leur vie, leurs droits fondamentaux, leur droit de grandir en paix et en sécurité. Tout s’accélère, la violence s’intensifie, il est essentiel de renforcer les actions, d’agir en urgence aux niveaux local, national, régional, et mondial, indique l’ONU, pour protéger durablement et efficacement les enfants.
Le rapport de l’ONU sonne le signal d’alarme, et recommande de continuer à améliorer l’analyse des données pour répondre au mieux aux besoins des enfants, pour que soit mise en place des mesures de prévention. Il est également de poser des questions pour apporter les meilleurs soins, adapter des services d’intervention pour les enfants touchés par les conflits. Comment mieux s’engager avec les parties au conflit pour élaborer une protection sûre aux enfants pour leur présent et avenir.
« L’UNICEF et nos partenaires ne faibliront pas dans leur travail de prévention des violations graves contre les enfants » a déclaré Catherine Russell.
« Avec plus d’enfants affectés par les conflits, la violence et les crises, aujourd’hui plus qu’à n’importe quel moment depuis la Seconde Guerre mondiale, ce travail n’a jamais été aussi urgent », a-t-elle affirmé.
Mais, ne serait-ce pas l’interdiction de la guerre, la sortie de la fabrication et de la vente d’armes, qui seraient le moyen unique de sauver la vie des enfants, de ralentir l’accélération d’un bouleversement planétaire, qui exige de nous une réconciliation de notre humanité, une harmonisation de notre monde avec la nature ?
Les Traités de paix sont à leur échec – la Seconde Guerre Mondiale revient à nos mémoires, une crise climatique s’empare de notre futur, la guerre en Ukraine s’annonce longue, le point de non-retour climatique est notre présent, les espèces végétales et animales perdues le sont pour toujours. C’est une extinction des étoiles une à une, devons-nous attendre pour mettre fin à tout armement ?
Les rapports de force, posséder une armée toujours plus puissante face à une autre, est-ce véritablement la solution, notre humanité va-t-elle perdurer par la menace d’un anéantissement, ou par la réalisation de l’universalité de la paix ?
Fédora Hélène

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