L’entretien du 14 juillet – Le programme dangereux d’Emmanuel Macron

14 juillet – Emmanuel Macron, cet homme du passé

« La guerre a ressurgi sur notre continent » a déclaré Emmanuel Macron sur Twitter, ajoutant, « Nous nous sommes adaptés » en félicitant nos armées, « réactives, exemplaires et reconnues par nos Alliés », a-t-il souligné.

L’être humain s’adapte-t-il à la guerre ?

On ne s’adapte pas à la guerre, on est en état de survie quand la guerre frappe. On ne peut s’adapter à la cruauté, car la guerre est cruelle. Elle blesse, traumatise, tue des femmes, des enfants, des civils sur des zones urbaines devenues terrains de violences, ciel d’orage aux éclairs des bombes, à la poussière des ruines, à la faim, à la soif, à la mort dans les rues, des femmes violées, des enfants tués. On ne s’adapte pas, on est saisi par cette autodestruction que des hommes portent en eux, par ce mouvement de destruction qui abat notre humanité.

Nous sommes saisis par ce siècle dangereux qui se rythme par les crises émanant de la première, la crise civilisationnelle de notre humanité. Comme si tout nous échappait, puis revenir à la force de nos anciens, que rappelle Emmanuel Macron. La résistance sur les plages du débarquement en Normandie, cette résilience pour la paix qui a inspiré les négociations pour la désescalade, Format Normandie.

Mais, la réalité présente est tout autre, notre humanité fait face à une crise climatique planétaire active depuis plusieurs années, et nous sommes au début de ce bouleversement. Celui dont nous avons pris conscience par la pandémie de Covid. Elle a révélé l’ampleur des crises et leur aggravation.

Nous ne pouvons pas lutter contre ce mouvement en prenant les solutions du passé, qui sont l’armement massif, les ventes d’armes qu’Emmanuel Macron pense en solution de réponse, quand il acte une violence économique par les réformes qu’il veut engager et qui ne seront que la construction de mur contre la liberté, et non pour faire barrage aux crises planétaires qui s’éveillent.

Emmanuel Macron, cet homme du passé qui dit vouloir construire une société nouvelle à l’arme numérique, à l’apogée de startups en système industriel néfaste.

Son choix et celui de ses réseaux ne sont pas les bons. Attiser la haine, le mal-être par une surcharge de violences économiques basées sur des éléments de travail intensif, d’augmentation de la durée du travail, en divisant et laissant la pauvreté gagner pour conforter ces choix qui sont en adéquation avec une civilisation marchande et guerrière, celle qu’il connaît. Emmanuel Macron ne sait créer une autre société bâtissant un monde plus juste et équitable. Il ne peut que reproduire des modèles anciens et promettre que le capitalisme responsable et vert sera notre Sauveur. Mais, faut-il le redire : le capitalisme vert, c’est comme l’avion à pédale, ça n’existe pas.

Les énergies sont dépendantes des unes et des autres et prennent les ressources de la Terre. Nous ne sommes pas indépendants de la Terre et notre limite est atteinte. Nous revenons ainsi aux propos d’Emmanuel Macron, « Nous nous sommes adaptés » – nous ne pouvons pas nous adapter à des solutions qui ne se trouvent pas sur Terre. Nous ne pouvons pas être hors sol, même si la conquête spatiale, et la militarisation de l’espace proche de nous, est chose faite.

Puis, Emmanuel Macron veut garantir un système économique qui n’existe pas et qui n’est qu’une virtualité imposée par une minorité de très riches. Il ne change pas, et l’aggravation des conditions de vie des plus vulnérables le prouve. L’inflation, mettre un prix toujours plus élevé sur les produits alimentaires, c’est aller contre le respect des droits humains fondamentaux. C’est appauvrir et obtenir une population sur traumatisée et soumise aux choix des dominants en pensant qu’elle va s’en sortir.

Assoiffer la liberté, laisser la pauvreté gagner, menacer la paix, sur traumatiser les plus vulnérables, et quand les rêves sont brisés, soumettre le peuple en lui faisant croire qu’après l’avoir fait couler, on le sort de l’eau en lui offrant une bouée percée.

Nous revenons vers un 19ème siècle en misère, où l’industriel domine, tient les peuples, et va provoquer un déséquilibre climatique sans précédent. Les feux en Gironde, quand des sécheresses sévères appauvrissent les récoltes en Afghanistan et ce depuis plusieurs années.

Étoile Yémen, ancien berceau civilisationnel, notre Histoire nous fait face et nous rappelle notre naissance. Bien au-delà de la Seconde Guerre Mondiale, ce drame incommensurable, notre Histoire resurgit car elle porte l’identité de notre présent. Le Yémen que certains tentent d’effacer, dépasse les raisons géopolitiques, l’orgueil conduisant la violence contre le population du Yémen. Ce sont 24,1 millions de personnes, a alerté l’ONU, soit 80 % de la population qui souffre de la faim, dont la vie est menacée. La souffrance au Yémen constitue la plus grande crise humanitaire au monde, a souligné l’ONU.

La terre du Yémen n’est pas lointaine, les longues années de guerre sont celles d’une violence politique mondiale, d’un système d’armement par une industrie qui menace la paix, est une logique de conflits armés qui révèle un mental destructeur de nos systèmes politiques, de l’orgueil et de la cupidité qui l’habitent.

La guerre en Ukraine est notre histoire qui se place devant nous, et la conséquence d’années de conflits armés dans les régions qui sont le berceau de notre humanité. Si, nous détruisons la source, nous n’aurons ses veines abreuvant tous les territoires autour. Nous sommes un de ces territoires. Notre héritage est commun, et il est en premier la Terre. Nous ne pouvons pas nous désunir et croire que nous pouvons nous adapter à une rupture avec notre humanité, car celle-ci nous conduit au bord du précipice, comme a alerté l’ONU.

Une humanité en état de survie, quand la vie est belle, merveilleuse, qui voudrait se séparer de la générosité de la Terre, de la grandeur de la nature ?

Le programme d’Emmanuel Macron, lequel ne pourrait que difficilement reconnaître être influencé par les lobbies, est dangereux et attise la haine, la violence, pour ensuite justifier le renforcement de lois sécuritaires, comme il justifie le renforcement de la loi travail par l’augmentation de la pauvreté, qu’il a laissé croître.

Nourrir, loger son peuple, garantir son bien-être, protéger les plus vulnérables pour renforcer la dignité humaine, et mettre fin aux pouvoirs politiques obscurs qui se prétendent être « transparents ». L’opacité, l’omerta ne se séparent pas de la politique. C’est un mécanisme sectaire, qui fonctionne par la propagande, l’endoctrinement, et l’on pourrait évoquer les jeunesses marconiennes et les punitions collectives, humiliations d’adolescents participants au Service National Universel, faits relatés dans l’article de Médiapart et une vidéo du journal Rue89 Strasbourg.

Je pourrais également évoquer, l’entretien de M. Darmanin au « Monde », qui souhaite assouplir les conditions d’expulsion pour les étrangers condamnés et le fait que Marine le Pen propose l’aide de son parti pour renforcer la loi, et la rendre plus efficace. Le gouvernement a besoin des votes de l’extrême droite et des droites extrêmes, comme l’ancien courant d’extrême droite du RPR, toujours présent, mais changeant de nom. C’est l’échec majeur d’Emmanuel Macron.

La guerre en Europe – La logique de la guerre

La question est comment arrêter la guerre et non comment produire plus d’armement pour s’y engager. Comment aurais-je pu y mettre fin et donner ces moyens pour la guerre à la paix, pour cette urgence de vie. N’attendons pas le jour où cette question s’imposera à nous. La guerre est l’atroce – chaque seconde compte pour la paix. C’est une Europe entrant toujours plus en guerre que nous risquons, une guerre longue s’inscrivant dans un bouleversement climatique sans précédent.

Fédora Hélène