Le Sommet mondial de la santé ouvre une nouvelle ère pour la santé des femmes : éliminer le cancer du col de l’utérus

La santé, un bien précieux – Protéger la santé des femmes , s’ouvre « Une prochaine ère pour lutter contre le cancer des femmes »

Le Sommet mondial de la santé (WHS) 2022 s’est ouvert dimanche 16 octobre à Berlin par une cérémonie au cours de laquelle le Directeur de l’OMS, le Dr Tedros a été rejoint par le Chancelier fédéral allemand Olaf Scholz, les présidents de la France et du Sénégal, ainsi que par d’autres personnalités.

La santé est de première importance et elle nécessite des politiques internationales solidaires pour faire progresser la lutte pour l’égalité des soins, pour l’accès aux droits à la santé, et pour promouvoir la création d’une protection universelle de santé.

La santé pour tous, rejoint la volonté de la Journée mondiale de l’alimentation et des événements en cours s’y déroulant. Un Sommet pour la santé mondiale qui sera en interaction avec le G7 dont la présidence sera assurée par l’Allemagne en 2022.

Travailler ensemble pour ne laisser personne de côté, pour réaliser l’espoir ne peut se faire véritablement qu’en partenariat avec les différents moments internationaux de haute importance invitant des Chefs d’État et de gouvernements, des mécènes, l’ONU et des orateurs de différents secteurs de la santé pour réfléchir aux développements clé de la santé mondiale en 2022.

L’OMS indique dans un communiqué qu’il y aura un dialogue sur les progrès réalisés au sein du G7 et du G20, ainsi que sur le partenariat entre l’Union africaine et l’Union européenne.

Parmi les priorités se trouve la lutte contre le cancer des femmes, pour l’égalité des soins, pour faire progresser la santé pour toutes les femmes et lutter contre les discriminations et le racisme.

Dimanche 16 octobre, le Sommet mondial pour la santé a mis en lumière la lutte contre le cancer du col de l’utérus, et la juste reconnaissance due à Henrietta Lacks et à sa famille. 

Sommet mondial de la santé, berlin – « Une prochaine ère pour lutter contre le cancer des femmes »

Octobre rose, un événement pour soutenir la lutte contre le cancer du sein et l’Initiative mondiale de l’OMS contre le cancer du sein vise à réduire la mortalité par cancer du sein de 2,5 % par an jusqu’en 2040. Une lutte qui ne peut être sans la reconnaissance des femmes qui portent « un énorme fardeau en matière de cancer », rappelle l’OMS.

@liberterradaily

Plus de 8 millions de nouveaux cas de cancer diagnostiqués par an et ce sont des femmes qui continuent à prendre soin de leur famille, qui poursuivent leur travail au sein de leur famille, au sein de leur communauté, et qui jouent un rôle important dans la lutte contre le cancer par leur travail dans leur famille et communauté. Pourtant leur point de vue sur le cancer des femmes, tout le travail qu’elles effectuent pour lutter contre le cancer ne sont pas suffisamment reconnus. La participation des femmes aux prises de décision politique, leur expérience entendue, cela est primordial pour améliorer la lutte contre le cancer, et obtenir des résultats.

Lutter contre le cancer du col de l’utérus

En 2020, pour la première fois les États membres de l’OMS se sont engagés ensemble pour lutter contre le cancer du col de l’utérus en définissant la stratégie mondiale pour éliminer le cancer du col de l’utérus.

Actuellement, une femme meurt toutes les deux minutes d’un cancer du col de l’utérus. Une inégalité devant l’accès au soin demeure dramatique et 90 % des décès ont lieu dans des pays à faible revenu, ou dans les pays ayant une faible politique de prévention, d’accès à la santé pour les femmes, et plus particulièrement pour les femmes précaires. Les conséquences de l’inégalité des droits à la santé pour les femmes se traduisent par l’absence de diagnostics ou ceux tardifs, ainsi que par un manque d’accès aux soins du cancer.

Le cancer du col de l’utérus est évitable et guérissable. La lutte contre le cancer du col de l’utérus est par la promotion et l’accès au vaccin contre le VPH avant l’âge de 15 ans. D’autre part, trois piliers définissent la stratégie de lutte contre le cancer du col de l’utérus :

–   90 % des filles de moins de 15 ans vaccinées contre le cancer du col de l’utérus

–   Le dépistage : un test performant doit être proposé à 70 % des femmes à l’âge de 35 ans, puis à 45 ans.

–  Le traitement doit être proposé à 90 % des femmes atteintes de pré-cancer et à 90 % des femmes atteintes d’un cancer invasif.

Tous les pays doivent atteindre ces objectifs d’ici 2030 pour permettre l’élimination du cancer du col de l’utérus.  

@liberterradaily

Le cancer du col de l’utérus est la quatrième forme de cancer la plus répandue chez les femmes à travers la planète, souligne l’OMS. Une maladie qui a provoqué le décès de 300 000 femmes en 2018. Une maladie révélant encore une fois les graves inégalités quant à l’accès aux soins et moyens de dépistages, ainsi que l’insuffisance des politiques de campagnes de vaccination.

L’OMS rend hommage à Henrietta Lacks et sa famille

Henrietta Lacks est décédée à l’âge de 31 ans en 1951 d’un cancer du col de l’utérus. Et, son histoire est celle de « l’injustice » souligne l’OMS.

Elle était une jeune femme mariée et mère de 5 enfants lorsqu’elle est tombée malade. Elle habitait près de Baltimore quand des saignements vaginaux importants sont apparus. Elle s’est alors rendue à l’hôpital Johns-Hopkins, seul hôpital de la région accueillant des patients afro-américains. Et, malgré le traitement, le cancer l’a emporté le 4 octobre 1951.

Pendant le traitement, les chercheurs ont prélevé des biopsies de son corps « à son insu ou sans son consentement » précise l’OMS. Les cellules prélevées sont connues sous le nom de « HeLa » et sont devenues la première lignée cellulaire « immortelle », c’est-à-dire qu’elles ont continué à vivre en dehors du corps humain et ont pu être répliquées.

Une percée scientifique sans précédent qui a bouleversé la recherche médicale et permis d’innombrables avancées scientifiques comme le développement du vaccin contre le papillomavirus humain (VPH), ainsi que la recherche sur le Covid-19.

Ce sont de nombreuses personnes à travers le monde qui ont bénéficié des études scientifiques faites à partir des cellules HeLa.

« Tout comme l’injustice de l’histoire d’Henrietta Lacks, les femmes du monde entier appartenant à des groupes ethniques raciaux et minoritaires sont confrontées à des risques disproportionnellement plus élevés de cancer du col de l’utérus », a déclaré le Dr Tedros. Puis, ajoutant, « l’objectif de l’OMS est d’éliminer le cancer du col de l’utérus, ce qui signifie que les innovations créées avec les cellules d’Henrietta Lacks doivent être mises à la disposition de toutes les femmes et filles de manière équitable. Nous sommes impatients de travailler avec la famille Lacks pour sensibiliser au cancer du col de l’utérus et faire progresser l’équité raciale en matière de santé et de science ».

Ainsi, aujourd’hui, le Dr Tedros a nommé la famille Lacks ambassadrice de bonne volonté de l’OMS pour l’élimination du cancer du col de l’utérus. Il s’agit également d’une reconnaissance de leurs actes pour défendre la prévention du cancer du col de l’utérus et pour préserver la mémoire d’Henrietta Lacks.

Cette nomination fait suite à l’attribution d’un prix posthume spécial Henrietta Lacks remis par le directeur général de l’OMS à sa famille en son nom en 2021.

 Après l’annonce de la nomination, au nom de la famille d’Henrietta Lacks, Alfred Lacks Cater, Jr. A déclaré, « Aujourd’hui, j’accepte humblement cet honneur de servir en tant qu’ambassadrice de bonne volonté de l’OMS pour l’élimination du cancer du col de l’utérus dans l’esprit de ma mère – Deborah Lacks, qui a perdu sa mère, Henrietta, du cancer de col de l’utérus, et a travaillé pour s’assurer que le monde reconnaisse son impact. L’héritage de notre Hennie vit en nous, et nous continuerons à être solidaires avec l’OMS, les patients, les survivants et les familles du monde entier pour s’assurer qu’aucune autre épouse, mère, ou sœur meurent inutilement d’un cancer du col de l’utérus ».

Lawrence Lacks, le fils de Mme Lacks, âgé de 87 ans, est l’un des derniers parents à avoir connu Henrietta Lacks, et il a déclaré, « Merci à l’Organisation mondiale de la santé pour l’honneur de nous avoir nommés ambassadeurs de bonne volonté de l’OMS pour l’élimination du cancer du col de l’utérus. Je suis honoré de me joindre à mes petites-filles Victoria et Veronica et à mon neveu Alfred pour accepter cet engagement en l’honneur de ma mère, Henrietta Lacks. Je tiens à remercier le Dr Tedros, le Dr Nono et l’OMS d’avoir reconnu tout le bien que ma mère a fait pour le monde ».

Porter l’espoir en 2022, c’est agir ensemble par la solidarité oeuvrant pour le respect des droits humains, pour la réalisation des objectifs de développement durable, pour donner vie à un monde juste, équitable et fraternel.

Fédora Hélène

@liberterradaily

Copyright © LiberTerra 2022 – Tous droits réservés – Tous droits de production et de diffusion réservés

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s