
Prendre soin de la Terre, c’est prendre soin de notre humanité
Notre Terre, notre humanité ne font qu’un et nous portons en nous chaque élément d’elle. Nous sommes ce lien entre notre humanité et le vivant. Un simple brin d’herbe, l’arbre, cet oiseau sur une branche, l’eau et l’air, ils sont notre corps.
Nous sommes cette unité et rien ne peut la défaire. L’équilibre de la Terre est le nôtre, sa santé est la nôtre. Le parfait accord que nous vivons, que nous ressentons et nos paroles, mots écrits gravent notre filiation, nous faisons partie d’elle, la nature.
Aujourd’hui, nous comprenons que la survie de la Terre nous permet de perdurer. La nature en souffrance portent nos chagrins, nos désespoirs quand nous voyons sous nos yeux, l’homme détruire le précieux, la vie.
L’homme acharné à posséder pour acquérir des biens artificiels, cette folie, et rien n’arrête ce fou chemin courant dans un labyrinthe, d’où rien ne ressort que le vide. La porte n’existe pas, la clé perdue, elle n’a jamais été.
Aujourd’hui, nous pouvons abandonner ces hauts murs menant à notre perte, les laisser à la ruine qu’ils ont voulu créer, et bâtir dans les vallées d’espoir, un jardin pour accueillir notre humanité en paix.
Prendre soin de la nature, c’est prendre soin de nous. Aimer la Terre, c’est aimer notre humanité, la liberté qui nous surprend à chaque regard que nous posons sur elle. Et, le vent, la pluie, le froid, la brume et le soleil resplendissant, éclairant les gouttes d’eau suspendues en plein vol et finissant doucement dans le creux de nos mains. Revenons à l’eau, à la source et prenons le temps de vivre, d’aimer, de regarder, nourrissons-nous de cette incroyable beauté, le mystère naissant sous nos yeux, sachons le reconnaître pour nous offrir la reconnaissance, la justice.
Notre vie posée dans cet écrin. Apprenons à aimer, respectons l’amour, ne le tuons pas, ne faisons pas de lui cette colombe mourante. Et, dans nos mains réchauffons son cœur car il est le nôtre.
Je ferai demain ce dessin, je poserai sur la page son corps, il sera ce mouvement, cette expression de la vie et chaque matin, malgré les nuages, je pourrai voir le printemps s’animer, les traits et les couleurs de ma Terre aimée, de la vie belle.

Nouveau plan d’action : Une seule santé pour la nature et les humains
Une santé commune à la nature et aux êtres humains, un plan international d’action conjoint en conscience a été lancé le 17 octobre par le quadripartie – l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO), le Programme des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) , le Programme des nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation mondiale pour la santé animale (WOAH).
One Health – « Une seule santé » en français, est une prise de conscience au début des années 2000, reconnaissant le lien entre la santé humaine, celle des animaux, des plantes, des éléments vivants, tels que l’eau. Il n’est pas uniquement de soigner une partie séparée de l’autre, mais un corps dans une unité écologique globale.
La pandémie de Covid-19 nous a rappelé, comme le virus Ebola, sévissant actuellement en Ouganda, la grippe aviaire, ou le Sida, le lien entre la santé humaine et le monde animal qui ont en commun ces virus. Nous savons qu’au moins 60 % des maladies humaines infectieuses ont une origine animale.
Les activités humaines jouent un rôle important dans la dégradation de la santé humaine et de la nature. Le développement des villes utilisant des ressources naturelles et chassant la nature, l’emprisonnant entre le béton et le verre, étouffant la terre en la couvrant de milliers de kilomètres de bitume, affaiblit la santé humaine et environnementale.
La déforestation, l’agriculture industrielle et les élevages intensifs, la pollution de l’eau par une chimie invasive, l’industrie massive, ont provoqué de graves conséquences en modifiant l’environnement. Des étendues de forêts détruites par de gigantesques incendies, c’est l’habitat et les moyens de subsistance des animaux qui sont dévastés. Alors, les animaux sauvages se rapprochent des villages pour trouver un abri, de la nourriture. Ils entrent alors en contact avec les animaux d’élevage et les habitations, et ainsi, transmettent des virus à l’homme. La consommation de viande, d’eau contaminée, les animaux pénétrant dans les habitations et pouvant contaminer les sols sur lesquels des enfants peuvent dormir.
Le changement climatique, c’est aussi la propagation d’insectes comme les moustiques, les tiques pouvant par leur piqûre transmettre des maladies à l’homme.
Il est dès lors primordial d’avoir une approche globale de la santé pour préserver, protéger, prévoir et détecter des problèmes sanitaires pouvant aboutir à des pandémies.
Ce sont aussi les animaux qui souffrent, et on oublie trop souvent que les activités humaines, l’industrialisation, le braconnage, le changement climatique, la déforestation, la pollution touchent directement les animaux, fragilisent leur santé, et provoquent le déclin de la nature.
La santé n’est pas uniquement humaine, elle l’est également pour les animaux, pour les plantes et pour notre environnement.

Lancement du plan d’action conjoint pour être en résilience, faire face aux menaces pour la santé des humains et pour le monde animal et végétal, pour l’environnement
L’humanité est dans un état de survie, autant que la planète peut l’être par la pollution qui étouffe sa liberté, autant qu’elle impacte l’air que nous respirons. Au départ, l’homme n’avait que l’intention de penser la santé uniquement pour l’humain et à travers le slogan « Sauvons la planète ! », c’est lui qu’il voulait sauver. Aujourd’hui, on comprend que la planète est en détresse car les activités humaines ont déstabilisé le cycle de l’eau, et l’eau en son équilibre parfait pour maintenir la vie sur Terre et qu’elle a besoin de soins, d’être en bonne santé. Et, le principal soin que nous pouvons lui apporter, est la liberté. C’est la ressource dont la nature a besoin. La laisser en paix pour qu’elle vive !
La pollution de l’eau est ce que l’homme a provoqué et qu’il ne peut réparer. Il peut actuellement réagir en ralentissant les activités industrielles, en prenant pour moteur l’amour de la vie, en protégeant la santé du vivant, la santé humaine et du monde animal, végétal et de l ’environnement.
Le premier plan conjoint sur One Health est une initiative pour améliorer la santé humaine, des animaux, des plantes, de l’ensemble de notre environnement. Être ensemble par une volonté commune d’agir, d’élaborer des activités renforçant les capacités de collaboration, d’égalité sur tous les territoires. Prendre conscience qu’il n’est qu’une Terre, et que nous ne pouvons soigner d’un côté et oublier des régions de l’autre, abandonner des populations dans un environnement incertain.
Comment agit le plan d’action conjoint One Health ?
C’est un plan quinquennal (2022-2026) qui va concentrer les efforts dans six domaines : les capacités One Health pour les systèmes de santé, prévoir et comprendre les épidémies zoonotiques émergentes et ré-émergentes, les zoonotiques endémiques, les maladies tropicales négligées et la transmission vectorielle, les risques pour la sécurité alimentaire, la résistance aux antimicrobiens et l’environnement.
Progresser dans le domaine de la santé par le système One Health au niveau mondial, national, régional. Rendre le soin apporté à la nature et à l’humain, concret, efficace. Résoudre la problématique des inégalités. Il est une forte inégalité et les droits à la santé ne sont pas les mêmes pour tous. Si la moitié de l’humanité souffre d’une alimentation pauvre, c’est que l’égalité est inexistante. Cela est pour les humains comme pour la nature.
L’insécurité alimentaire dans un environnement où règne la sécheresse, des incendies intenses, puis des vagues successives d’inondations majeures, où il est une absence de politique de santé globale, un manque criant de liens interdisciplinaires pour agir en cohésion et efficacité, a plus que jamais besoin d’une guide mettant en œuvre les actions entre elles, unissant les différentes compétences.
Les humanitaires se trouvent isolés sur des territoires très difficiles où les crises humanitaires touchent des millions de personnes, il est primordial d’instaurer un plan d’actions mettant en lien les universités, instituts de recherche, les partenaires internationaux, les différents décideurs politiques, les associations humanitaires et de la protection de l’environnement, des associations professionnels pour agir ensemble.
Le lancement d’un plan d’action conjoint permet de mettre en valeur le concept One Health, d’en tirer tous les bénéfices grâce à la promotion de la collaboration multinationale, multisectorielle et multidisciplinaire. Il sera également l’échange de connaissances, de technologie, d’un savoir-faire.
Les solutions ne peuvent se concevoir en maintenant un isolement. Le partage des connaissances, des solutions est une évidence d’actions. Une solidarité internationale qui s’inscrit aussi par l’équité entre les sexes et par l’inclusion, comme le soulignent l’OMS et ses partenaires.

One Health – Le concept portant en sa fondation la volonté de solutions
One Health est le principal système pour approcher l’immensité des problématiques fondamentales : la dégradation des écosystèmes, l’insécurité alimentaire mondiale, les défaillances des systèmes politiques et économiques qui appauvrissent et enrichissent une minorité en les comblant d’artifice, les maladies infectieuses par la détérioration de l’environnement, l’utilisation abusive de la chimie et en conséquence la résistance aux antimicrobiens.
« L’utilisation d’une optique One Health qui rassemble tous les secteurs concernés est essentielle pour lutter contre les menaces sanitaires mondiales, telles que le monkeypox, le Covid-19 et Ebola », a exprimé dans un communiqué la directrice générale de WOAH, le Dr Monique Eloit. Elle a souligné la nécessité de la prévention des maladies touchant l’ensemble du vivant. « Tout commence par assurer la santé des animaux. La santé animale, c’est notre santé, c’est la santé de tous ».
Comment penser l’humanité en bonne santé, quand des animaux sont en détresse, quand la végétation pâlit, le blé se courbe ?

L’exploitation abusive des terres, des ressources naturelles, rendre invisible la souffrance des animaux, les enfermer dans des élevages industriels, faire de la reproduction une chaîne ordonnée par les modifications génétiques, continuer la déforestation et imposer ce silence morbide quand les animaux ont disparu, que le vent a fui et n’apparait que les troncs d’arbres calcinés, cette violence des hommes conduit l’humanité à sa perte.
« One Health devrait commencer par une bonne gestion des terres et l’arrêt de la déforestation, ce qui aidera les personnes et leurs animaux dans le milieu environnant. Nous avons besoin que tous les secteurs travaillent en étroite collaboration pour identifier et mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation », a affirmé le Directeur de la FAO, QU Dongyu.
Les inégalités barrent le chemin de la paix. Nous ne pouvons penser la résilience et concevoir la séparation, les inégalités sur les territoires. Il est nécessaire de mettre fin à cette valeur économique et politique qui donne un prix à un paysage, s’approprie la nature, juge de l’exploitation qui est à faire d’une région, et celles qui sont à délaisser.
La concentration de construction immobilière, faire de l’argent sur un territoire, en désertifier un autre, bétonner des villes, appauvrir des campagnes, dégrader les territoires autochtones, c’est tout simplement la vie qui y demeure qui est mise en grave danger. Puis, il est faux de penser qu’un territoire devenu économiquement riche est protégé. Non seulement, il subit une dégradation identique, mais pour bénéficier de richesses artificielles, il va détruire des régions considérées comme sans importance.
Les métropoles et mégapoles sont des chimères et non des solutions préservant des espaces et les populations.
« Tout le monde a droit à un environnement propre et sain – le fondement de toute vie sur Terre. La pandémie actuelle démontre sans équivoque que la dégradation de la nature augmente les risques pour la santé à tous les niveaux », a déclaré la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen.
Elle ajoute que les efforts faits que sur un seul secteur, ne peuvent protéger, prévenir et éliminer différentes menaces à venir pour la santé de tout et tous, et que l’esprit de One Health, c’est d’agir dans tous les secteurs. Et, ainsi poursuit « les populations vulnérables de toutes les espèces, y compris les humains les plus pauvres et les plus marginalisés, supportent les coûts les plus lourds. Le plan d’action conjoint réduira les risques pour la santé grâce à une approche intégrée de la santé humaine, animale et environnementale ».
Être une population aisée n’est pas quelque chose de gagné, c’est quelque chose de pris. Nos systèmes de sociétés doivent changer pour ne plus appliquer une pensée où la réussite est liée à un pouvoir financier, mais à un pouvoir humain. Réussir une santé universelle sera par un pouvoir humain de fédérer un mouvement solidaire, de donner une prospérité à tous par un engagement pour tous et pour la nature.
« Il est clair qu’une approche One Health doit être au cœur de notre travail commun pour renforcer les défenses mondiales contre les épidémies et les pandémies telles que la COVID-19. C’est pourquoi One Health est l’un des principes directeurs du nouvel accord international pour la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies, que nos États membres sont en train de négocier » a déclaré le directeur de l’OMS, le Dr Tedros.
Il faut également élaborer les financements pour soutenir le plan d’action, ce qui est en cours d’élaboration, a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Coordonner des mécanismes de financement en s’appuyant sur les accords et structures existants.
Revenir au cœur de la santé, du bien-être, de l’harmonie entre notre Terre et l’humanité, c’est aussi réfléchir ensemble sur la libération de notre monde du pouvoir financier qui maintient la vie en état de vulnérabilité. Sortir des mécanismes destructeurs qui ont provoqué le déclin de notre monde, c’est aussi savoir échapper à la domination de la finance.
La détresse ne demande qu’une énergie pour que le désespoir laisse la place à l’espoir, une volonté humaine, une volonté de liberté.
Fédora Hélène

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