
Quand la beauté de la Terre file entre nos doigts comme du sable – Demain les glaciers millénaires ne seront plus
Une catastrophe sans précédent pourrait se produire d’ici 2050, la disparition des glaciers emblématiques du Patrimoine mondial, selon l’UNESCO.
L’augmentation amplifiée des températures par la révolution climatique qu’ont provoqué les activités humaines, nos industries, les profits pillant les richesses naturelles, risquent de provoquer une fonte plus rapide que prévue des glaciers.
Les glaciers d’un tiers des sites concernés pourraient disparaître d’ici 2050. Cependant, il resterait possible de sauver une partie de ce fabuleux patrimoine de notre planète, si la hausse des températures mondiales ne dépasse pas +1,5° C par rapport à la période préindustrielle.
Plus d’un défi majeur de la COP27, quand il s’agit d’un bouleversement planétaire qui entraîne des modifications profondes de tout le vivant habitant la Terre, quand le vivant de l’eau est profondément modifié et que la Terre inscrit une nouvelle équation en réaction à la cupidité des puissances économiques qui continuent chaque jour à détruire.
Une nouvelle étude de l’UNESCO lance l’alerte sur la fonte accélérée des glaciers
Une nouvelle étude conjointe menée par l’UNESCO et l’UICN, a démontré que les glaciers se déstructurent à un rythme accéléré depuis 2000, soit près de 23 ans, en raison des émissions de CO2 qui provoquent une augmentation des températures.
Ce que signifie le recul des glaciers : 58 milliards de tonnes de glace disparaissent chaque année, soit l’équivalent de la consommation d’eau conjointe de la France et de l’Espagne.
Les conséquences de cette fonte majeure des glaces est la modification de l’équilibre de l’eau sur toute la surface de la planète. Une force déstabilisant l’équilibre de l’océan, ce qui interfère directement sur tout l’environnement marin, et met la biodiversité en grave danger. La perte des glaciers provoque également une élévation du niveau de la mer de + 5 %.
Le rapport révèle que les glaciers d’un tiers des 50 sites du patrimoine mondial sont condamnés à disparaître avant 2050. Ce qui signifie que le processus est enclenché. Nos sociétés poursuivant une économie destructrice et mettant en place le leurre des véhicules électriques, et de l’absolu nucléaire dans une réflexion de croissance économique, de domination et graves tensions géopolitiques.
« Ce rapport appelle à l’action. Seule la réduction rapide de nos niveaux d’émission de CO2 peut sauver les glaciers et l’exceptionnelle biodiversité qui en dépend. La COP27 aura un rôle crucial à jouer pour aider à trouver des solutions à ce problème. L’UNESCO est déterminée à soutenir les États dans la poursuite de cet objectif », a déclaré le 3 novembre Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Nous pouvons penser que « trop tard » se prononce quand l’homme tente des efforts à faire en actes contre sa propre autodestruction. La majorité continue à poursuivre leur route dans des systèmes suicidaires, à être présents chaque jour à la même heure dans les différents embouteillages pour regagner les centres économiques et déployer un enrichissement qui pourrait être fatal à notre humanité.
L’humanité pourrait mourir riche d’artifices en possédant un cœur en pierre propulsant des oppresseurs se faisant les dominants de notre monde pour posséder ce qui ne sera plus que du sable.
En dernier secours, l’UNESCO plaide pour une diminution drastique des émissions de carbone, et en faveur de la création d’un fonds international pour la surveillance et la préservation des glaciers.
Ce fonds permettrait d’effectuer des recherches scientifiques, et il sera de promouvoir une solidarité internationale, des réseaux d’échanges entre toutes les parties prenantes. Il serait aussi de mettre en place un système d’alerte précoce et réfléchir à des mesures de réduction des risques de catastrophe.
L’humanité ne peut survivre en l’absence de l’équilibre de la nature, d’eau pure et potable. La guerre de l’eau a déjà commencé et se fait sœur de la guerre de la faim.
L’agriculture, l’élevage, notre corps, la santé, l’hygiène, l’énergie ont besoin de l’eau des glaciers, et ne peuvent résister au choc climatique sans eau. Les glaciers sont « les piliers de la biodiversité » alerte l’UNESCO.
« Lorsque les glaciers fondent rapidement, des millions de personnes sont confrontées au manque d’eau et au risque accru de catastrophes naturelles telles que les inondations, et des millions d’autres peuvent être déplacées en raison de l’élévation du niveau de la mer qui en résulte. Cette étude souligne l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’investir dans des solutions fondées sur la nature, qui peuvent contribuer à atténuer le changement climatique et permettre aux populations de mieux s’adapter à ses effets » exprime le Directeur général de l’UICN, Dr. Bruno Oberle.
Dans l’équation évaluant les risques, il ne peut être omis : le choix de la Terre.

Les glaciers menacés de disparition
Ce sont au total 18 600 glaciers qui ont été identifiés dans les 50 sites du patrimoine mondial, couvrant une superficie d’environ 66 000 km².
Afrique :
Selon les données disponibles et établies par les études, les glaciers de tous les sites d’Afrique inscrits au patrimoine mondial auront très certainement disparu d’ici 2050. Le parc national du Kilimandjaro et le mont Kenya sont appelés à disparaître sous l’effet de la révolution climatique.
Asie :
Les glaciers les plus menacés sont ceux se trouvant sur les aires protégées des trois fleuves parallèles au Yunnan en Chine. Ils enregistrent la perte la plus élevée par rapport à 2000, soit 57,2 %.
Les glaciers du Tien Shan occidental occupant trois territoires – Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan – ont reculé de 27 % depuis 2000.
Europe :
Les glaciers des Pyrénées dont le Mont Perdu – France et Espagne – auront très probablement disparu d’ici 2050.
Les glaciers des Dolomites en Italie subiront le même sort et ne seront certainement plus en 2050.
Amérique latine :
Les glaciers du parc national de Los Alerces en Argentine ont connu la deuxième plus importante perte de masse par rapport à 2000, soit 45,6 %.
Les glaciers du parc national de Huascaran au Pérou ont reculé de 15 % depuis 2000.
Amérique du Nord :
Les glaciers du parc national de Yellowstone aux États-Unis vont suivre cette lignée dramatique de disparition de la beauté de la Terre par la cupidité de politiques, gouvernements, États qui depuis des décennies ne pensent que croissance économique en rythme suicidaire.
Les glaciers du parc national de Yosemite aux États-Unis auront également très probablement disparu.
Les glaciers du parc international de la paix Waterton-Glacier au Canada, États-Unis, auront également disparu. Ils ont perdu 26,5 % de leur volume en 20 ans.
Océanie :
Les glaciers de Te Wahipounamu – zone sud-ouest de la Nouvelle Zélande ont d’ores et déjà perdu près de 20 % de leur volume depuis 2000.
Fédora Hélène

Copyright © LiberTerra 2022 -Tous droits réservés – Tous droits de diffusion et de production réservés