Nouveau-nés prématurés – « Mère kangourou » la méthode qui sauve des vies !

Mère kangourou – Une méthode qui sauve des vies

L’amour en premier soin est le meilleur des remèdes et il représente la source de richesse dont un enfant a besoin pour vivre.

Vivre, la fragilité et la force de la vie, des enfants nés prématurément demandent la plus grande attention, des soins précis, efficaces pour protéger leur santé, leur croissance et leur permettre de grandir en bonne santé, en toute sécurité.

La prématurité exige des politiques de santé donnant l’accès au droit à la santé, à des soins de haute qualité pour sauver des vies. La prématurité est « un problème de santé publique urgent », souligne l’OMS lors de la publication le 15 novembre des nouvelles recommandations visant à renforcer les soins aux nouveau-nés prématurés ou de faible poids de naissance.

Améliorer la survie et la santé des enfants nés prématurément, avant 37 semaines de grossesse, ou ayant un poids de naissance de moins de 2,5 kilos est une priorité, mais les inégalités se prononcent dès la naissance et l’égalité des chances n’est pas, et peut rester absente dès les premières heures de la vie.

Dans les pays pauvres, le taux de survie des enfants nés à 28 semaines ne dépasse pas 10 %. Un manque d’infrastructures de santé adaptées aux nouveau-nés prématurés ou de faible poids. De plus, au manque de politique de santé, il peut s’ajouter les crises alimentaires touchant de manière extrême les plus fragiles, dont les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les enfants de moins de 5 ans. Des conditions de vie éprouvantes qui mettent en danger la survie de nouveau-nés.

Chaque année, il est estimé qu’à travers le monde, 15 millions d’enfants naissent prématurément, soit plus d’une naissance sur dix, et plus de 20 millions d’enfants ont un faible poids à la naissance.

Les recommandations de l’OMS pour protéger la santé des plus fragiles s’inscrivent dans une volonté de respect des droits humains pour tous à chaque instant de la vie. Ainsi, les méthodes ayant prouvé leur efficacité pour sauver la vie d’enfants nouveau-nés en grande vulnérabilité doivent être offertes à toutes les familles.

Apporter l’information aux équipes de santé, mais aussi aux femmes dans le cadre de l’initiative « ‘Chaque femme, chaque enfant’, dans une stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent, nous avons besoin d’approches des soins prénatals innovantes et fondées sur des données factuelles », a exprimé Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, précisant qu’il est la nécessité de « placer les femmes au cœur des soins, à améliorer leur expérience de la grossesse et à garantir que les bébés aient le meilleur départ possible dans la vie ».

Donner toutes ses chances à la vie de s’épanouir en harmonie, à chaque enfant la même attention, les meilleurs soins sans discrimination pour entrer dans le monde par le verbe aimer.

Un instant décisif dans la vie de chaque être humain, l’accueil qu’il reçoit au moment de sa naissance. « Les enfants prématurés peuvent survivre, s’épanouir et changer le monde, à condition que chaque nouveau-né puisse avoir cette chance », a déclaré le Dr. Tedros, Directeur général de l’OMS.

Être bien accueilli le jour de sa naissance ne peut être considéré comme une affaire de chance. C’est un droit humain premier. Chaque pays doit s’engager à faire de ce droit humain, une réalité.

L’amour – la méthode qui sauve la vie de nouveau-nés prématurés, extrêmement fragiles

Des nouveau-nés extrêmement fragiles peuvent être sauvés grâce à des soins de qualité réalisés pendant et après l’accouchement, par la prise en charge immédiate de problèmes comme les infections courantes, et par l’application de méthodes efficaces ayant fait leur preuve.

L’amour sauve, la méthode « mère kangourou », le contact peau à peau, la chaleur du corps de la mère transmise à l’enfant, ce plein d’amour, l’intelligence du corps unie à l’intelligence émotionnelle se conjuguent pour protéger la vie d’un enfant.

Les recherches ont démontré que la méthode « mère kangourou » mise en œuvre immédiatement après la naissance sauve beaucoup plus de vies et lutte contre les risques d’infections, l’hypothermie et favorise l’amélioration de l’allaitement.

Le bonheur en osmose entre la mère et son enfant, la première étreinte est précieuse et assure un développement harmonieux. La rencontre de deux êtres unis et différents dans leur plus grande fragilité devient cette force exceptionnelle.

Il est de ne plus séparer l’enfant de sa mère

Auparavant, l’enfant était séparé de sa mère et placé en couveuse. Il pouvait y être placé en moyenne 3 à 7 jours. Aujourd’hui, cette méthode est révolue et la personne s’occupant du nouveau-né en l’absence de sa mère, peut le porter contre elle à l’aide d’une écharpe spéciale et ce le plus de temps possible.

Les méthodes séparant la mère de son enfant sont à proscrire. Aujourd’hui, les recommandations œuvrent pour le peau à peau et le portage de l’enfant.

L’amour reprend sa juste place et ne l’oublions pas, il sauve des vies. « La première étreinte avec un parent n’est pas seulement importante sur le plan psychologique, elle est aussi absolument essentielle pour améliorer les chances de survie et la santé des nouveau-nés de faible poids de naissance et des prématurés » affirme la Dre. Karen Edmond, médecin en charge de la santé des nouveau-nés à l’OMS.

Par ailleurs, certaines politiques de santé lors de la pandémie de Covid-19, ont jugé à tort qu’il était préférable de séparer la mère de son enfant. « La pandémie de COVID-19 nous a enseigné que beaucoup de femmes ont été séparées à tort de leur enfant, ce qui peut avoir des conséquences potentiellement catastrophiques pour la santé des nourrissons nés prématurément ou de faible poids de naissance » a-t-elle souligné.

Ne pas séparer l’enfant de sa mère, les nouvelles directives insistent sur « la nécessité de prendre en charge les familles et les prématurés ensemble, comme une unité, et de veiller à ce que les parents bénéficient du meilleur soutien possible dans une période qui est bien souvent particulièrement stressante et angoissante », souligne le Dre. Karen Edmond.

Repenser les soins intensifs néonatals

Les populations les plus vulnérables montrent le chemin, quand il n’est que l’amour pour sauver la vie. Les plus pauvres n’ont pas forcément accès à des équipements de haute technologie, aux possibilités d’alimentation électrique fiable, et la méthode « mère kangourou » ainsi que l’alimentation par le lait maternel, font des miracles et cela pour tous les enfants que leurs parents soient riches ou pauvres.

Lorsqu’un enfant ne peut être allaité par sa mère, il existe les « donneuses » – des femmes donnant leur lait qui sera conservé dans un lactarium. Il est aussi des « préparations pour prématurés », mais le lait maternel reste la meilleure solution pour la santé de l’enfant, rappelle l’OMS.

Repenser les soins intensifs néonatals et ne plus jamais séparer un enfant de ses parents, ce sont les nouvelles directives de l’OMS.

Soutenir les parents de nouveau-nés prématurés

Ce sont plus de 200 études recueillant les observations des familles et il en ressort la nécessité d’aider les parents en leur apportant un soutien psychologique et financier plus important.

L’égalité pour tous pour l’élaboration de l’universalité de la paix, c’est aussi renforcer sur tous les territoires : le congé parental, une amélioration des prestations offertes aux familles, et les conditions offertes pour vivre sa parentalité sur le lieu de travail. Allaiter son bébé sur son lieu de travail, la protection de la maternité doit être au cœur des priorités de la société, donner aux parents la possibilité de vivre ce moment précieux de leur vie, et aux enfants toutes les chances de grandir en paix, sérénité et en bonne santé.

Un monde juste, c’est à chaque instant de la vie.

Fédora Hélène