
Un monde change
Nous vivons actuellement un bouleversement climatique qui révèle un effondrement civilisationnel dont il est issu.
Les crises mondiales sont devenues durables comme la sécheresse n’est plus un épisode exceptionnel, mais s’inscrit dans une nouvelle donnée climatique qui va augmenter sa valeur sur toute la surface de la planète.
Notre Terre change profondément, notre humanité va changer et entrer dans une nouvelle ère où s’impose la révolution climatique.
Des éléments nous échappent et il apparaît que le mouvement planétaire enclenchant un réchauffement climatique est accéléré, et dépasse le pouvoir d’anticipation et d’adaptation de l’humanité.
La sécheresse que nous vivons actuellement, la perte en eau douce aurait dû se produire en 2045. Le temps est une valeur que l’humain ne peut maîtriser. Les activités humaines poussées par la cupidité, l’orgueil de quelque puissants, a provoqué une catastrophe civilisationnelle pour tous.
Au cœur de ce bouleversement se révèlent les fortes inégalités, l’aggravation des conditions de vie des plus vulnérables, la persistance de conflits armés. Puis, l’on prend conscience que tout est dépendant et que des cultures dévastées par la sécheresse, ou des inondations, provoquent des drames humains, aggravent les conflits, affaiblissent des populations fuyant sur les routes pour trouver un refuge et marchant de longs jours en étant démunis, sans eau potable, ni nourriture.
Les pays pauvres n’ont pas les infrastructures pouvant accueillir les réfugiés climatiques et les personnes déplacées pour des raisons multidimensionnelles représentent actuellement 100 millions de personnes à travers le monde.
Le système économique génère de plus en plus d’inégalités, saccage des territoires par une agriculture intensive, l’exploitation industrielle d’espaces naturels essentiels à l’équilibre de la nature, à la préservation des écosystèmes, comme cela se passe en Amazonie. Ce sont des populations autochtones toujours plus en danger, les enfants autochtones qui ont leurs droits humains bafoués et leur avenir devient incertain.
Une inquiétude majeure et nous savons que c’est grâce à l’entraide que des villages, villes, communautés perdurent. C’est grâce à un équilibre par le partage, la prospérité par la générosité que le futur se construit par la paix et offre des possibilités immenses à la jeunesse et aux générations futures.
Le contraire de cet équilibre provoque des drames humains, épuise les ressources naturelles, menace la paix. Les volontés de dominer, les oppresseurs régnant par les discriminations, par le racisme, par la pauvreté imposent à tous un risque majeur pour l’avenir de notre monde.
Notre monde avance toujours plus vers les conséquences du réchauffement climatique et les valeurs précieuses de fraternité vont nous permettre de fonder des futurs en paix. Le contraire donnera des futurs confrontés à toujours plus de violences, de pauvreté en un chaos dont la pente pourrait être vertigineuse.
Au cœur de nos sociétés, les enfants sont précieux et les adultes ont la responsabilité de leur offrir une enfance en toute sécurité, les possibilités de grandir en paix. Des sociétés justes et équitables revenant au fondamental de la fraternité, ne laissant pas la haine courir et semer des heures dramatiques, les discriminations et le racisme, sont essentielles pour notre survie.
L’injustice, une obscurité persistante et assombrissant nos futurs, mettent en danger chacun de nous.
Des migrants et réfugiés subissent actuellement des discriminations et le racisme, se trouvent sans plus aucun refuge et parmi eux, il y a des enfants ayant leurs droits humains bafoués.
Nous ne pourrons pas grandir en paix en faisant perdurer les injustices. Plus la violence de la pauvreté, la discrimination, le racisme seront, plus nos sociétés vivront une accélération du bouleversement climatique. Ce sera alors une division profonde entre les êtres humains qui sera la trame de nos futurs. Il n’y aura pas de gagnants, et les plus riches ont oublié qu’ils vivent sur une Terre et qu’ils n’ont pas de planète de secours.
Il est urgent d’établir le respect des droits humains pour toutes et tous, urgent que les enfants grandissent dans un monde en paix, où la haine n’est plus, et ne peut être transmise comme héritage culturel.
Séparés les enfants entre riches et pauvres, opposés des enfants entre eux pour leur appartenance à une religion, à une ethnie, à une autre culture, c’est faire perdurer la cruauté, celle fondant la règle des oppresseurs.
Préserver, protéger, aimer les enfants, la jeunesse, c’est nous donner la chance d’un avenir en paix et en liberté.

Enfants – droits bafoués
En 1989, la Convention relative aux droits de l’enfant est adoptée pour entre dans un nouveau monde en pleine mutation, et les dirigeants ont alors pris l’engagement de garantir à chaque enfant le droit de grandir en paix et sécurité, le droit d’apprendre, de jouer, de s’épanouir , comprenant que l’enfance est un moment précieux, primordial, un temps durant lequel un être humain se construit, découvre le monde, et qu’il ne peut être d’avenir prospère pour tous, l’universalité de la paix, si les pays ne protègent pas les enfants de toutes violences et haine. Une enfance traumatisée fait un monde traumatisé et pour que la liberté soit l’avenir, il faut en premier que les enfants puissent la vivre !
Des enfants qui aujourd’hui en Iran sont tués par un régime tyrannique, qui refuse toute liberté. Jamais les droits humains des enfants n’ont été aussi bafoués à travers le monde entier. La violence touche en premier les enfants et les femmes qui subissent les discriminations et le racisme. Un système judiciaire juste et équitable leur est refusé, les violences économiques les chassent du droit au bien-être, et abîment leur santé.
La pauvreté leur est imposée durablement par les murs dressés contre leur liberté, et prive les plus vulnérables de leurs droits humains fondamentaux. Ces discriminations, ce racisme est causé par les violences faites aux femmes et aux filles, qui dès l’enfance pourront vivre des violences qui marqueront toute leur vie. Il ne sera pas de justice pour elles, et aucune reconnaissance de leur humanité ne sera. C’est l’anéantissement d’une identité, des discriminations qui effacent l’acte de naissance de la victime, et interdisent aux enfants nés sans identité juridique, toute chance de posséder celle-ci.
Les trafics humains, l’exploitation sexuelle, des mariages forcés, des filles qui disparaissent, effacées sans même un nom de famille. Changer les choses, donner à tous les enfants le droit de vivre et non de survivre dans la violence, changer le désespoir en espoir.
Des enfants en souffrance, leur voix est-elle entendue ?
Le 18 novembre, un nouveau rapport de l’UNICEF est publié pour la Journée mondiale de l’enfance. Une étude révèle le racisme et la discrimination à l’encontre des enfants en raison de leur origine ethnique, de leur langue et de leur religion. Dans tous les pays, des enfants subissent cette grave injustice.
Le rapport intitulé « Droits bafoués : L’impact de la discrimination sur les enfants » – Rights denied : The impact of discrimination on children – démontre combien l’absence de fraternité qui constitue notre humanité, frappe la santé des enfants victimes, ne leur donne pas accès aux mêmes droits à l’éducation, à la justice en don de paix, un système judiciaire juste et équitable. Une violence touchant un enfant dès sa naissance et il ne sera pas considéré de la même manière que les enfants acceptés, ainsi que sa mère.
« Le racisme et la discrimination systémiques exposent les enfants à des privations et à une exclusion dont les effets sont susceptibles de se prolonger tout au long de leur vie », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. Elle ajoute, « Cette situation nous pénalise tous. Protéger les droits de chaque enfant – qui qu’il soit, d’où qu’il vienne – est le moyen le plus sûr de construire un monde plus pacifique, plus prospère et plus juste pour tous ».
Le rapport démontre que « les enfants issus de groupes ethniques, linguistiques et religieux marginalisés accusent un important retard sur leurs pairs en matière de compétences de lecture », souligne l’UNICEF. En moyenne, les enfants entre 7 et 14 ans issus d’un milieu favorisé ont deux fois plus de chance d’acquérir des compétences en lecture que les enfants issus de groupes exclus.
Discrimination aux mille visages
La discrimination en système politique se multiplie dans chaque infrastructure de la société et revêtir une nature institutionnelle : l’éducation, la santé, le système judiciaire, et se trouve à l’échelon national régional et local.
Elles peuvent également être systémique : ciblage de minorités par les forces de l’ordre, la discrimination dans les lois comme le système d’impunité abandonnant des enfants et des femmes victimes de violences.
Le système patriarcal excusant et soutenant des prédateurs fait partie d’une violence conçue et voulue contre un genre et contre des enfants victimes de violences.
Les normes sociales discriminent des populations précaires, vulnérables, issus de quartiers populaires. De la même manière, les enfants issus de familles monoparentales sont les plus touchés par les discriminations, la pauvreté.
Ce sont des mères isolées et leurs enfants qui sont victimes de discriminations, d’exclusion, de précarité. L’ancrage dans un système bonapartiste aggrave les violences faites aux femmes et aux enfants. Des enfants victimes et leur mère ne sont pas protégés par la justice et peuvent subir la violence des institutions publiques.
La lutte contre les discriminations

Une étude menée par l’UNICEF en 2021 dans le cadre du projet « L’enfance en l’évolution » a démontré que dans 21 pays sur les deux groupes de personnes interrogées : les jeunes et les aînés – ce sont les jeunes de moins de 30 ans qui considèrent que le rythme de lutte contre les discriminations les laissaient insatisfaits.
Une autre étude menée en 2021 par le Pew Research Center a révélé que dans la majorité des pays, ce sont les jeunes qui considèrent que la discrimination est un problème dans leur propre société.
Par exemple, en Espagne 69 % du groupe constitué par les jeunes considèrent que les discriminations raciales et ethniques constituent un grave problème national, contre 44 % chez les personnes de 65 ans et plus.
Par ailleurs, lors d’un sondage U-Report sur la discrimination, établi de septembre à octobre 2022, plus de 407 000 jeunes ont estimé à 63 % que la discrimination était courante dans leur environnement : école, communauté, travail.
Parmi les principaux motifs de discrimination, on trouve à 20 % l’origine nationale, l’âge à 17 % et l’identité du genre à 15 %. Face à cette violence, ce sont les jeunes qui répondent ne pas se laisser faire, à la différence des aînés qui jugent qu’ils doivent s’efforcer de travailler plus dur pour prouver à la personne discriminante qu’elle a tort.
Par ailleurs, 44 % ont jugé que la discrimination avait eu un impact majeur dans leur vie ou sur une personne de leur entourage.
Les discriminations s’imposent dès la naissance d’un enfant
Ce sont des discriminations qui peuvent être subies dès la naissance. Le rapport souligne que suivant l’analyse des données portant sur le taux d’enregistrement des enfants à la naissance, il s’est révélé des disparités importantes entre les enfants des différents groupes religieux et ethniques.
Une problématique qui apparaît au Laos, où 59 % des enfants de moins de 5 ans appartenant au groupe ethnique minoritaire Mon-Khmer sont enregistrés à la naissance contre 80 % pour les enfants issus du groupe ethnique Lao-Tai.
Le moment précieux d’une naissance, celui marquant toute une vie, l’accueil de l’enfant est primordial et c’est ce jour-là, où il reçoit une identité juridique, un acte de naissance. L’enfant nouveau-né, extrêmement fragile, est protégé par les droits humains fondamentaux. Il a le droit à un nom, une nationalité, une reconnaissance de sa vie, et à une sécurité. Tous les enfants doivent bénéficier de ce droit.
Pourtant, l’étude de l’UNICEF, estime que des enfants sont privés de leurs droits dès la naissance, sont exposés à la violences, à l’exclusion, à l’exploitation par le refus de leur donner un acte de naissance, de les accueillir dignement, en les privant d’un nom, d’une nationalité.
La religion et l’origine ethnique semblent influencer le taux d’enregistrement des naissances dans certains pays.
Puis, différents facteurs peuvent également intervenir, comme pour les populations isolées, minorités vivant dans des régions où il n’y a pas de services publics pour enregistrer une naissance. Ce sont aussi les populations suivant une cérémonie traditionnelle préférée à un enregistrement officiel.
Intervient également la pauvreté, l’analphabétisme, les barrières linguistiques compliquant l’accès aux documents et ce sont des enfants sans acte de naissance, sans carte d’identité. Une difficulté exposant toujours plus les personnes déplacées, dont des mineurs isolés, à des risques de violences, d’exploitation, d’exclusion dans les pays qu’ils traversent.
Être sans-papiers est une détresse qui peut être dès la naissance, une problématique complexe et ce sont des personnes qui seront d’autant plus vulnérables et victimes de discriminations et de racisme.
Le racisme – un fléau qui met en souffrance des enfants

« Le racisme et la discrimination systémiques exposent les enfants à des privations et à une exclusion dont les effets sont susceptibles de se prolonger tout au long de leur vie », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. Elle ajoute, « Cette situation nous pénalise tous. Protéger les droits de chaque enfant – qui qu’il soit, d’où qu’il vienne – est le moyen le plus sûr de construire un monde plus pacifique, plus prospère et plus juste pour tous ».
Si nous devions donner une définition à notre humanité, nous pourrions dire qu’elle est une fraternité exceptionnelle. Sur tous les continents, sur les territoires les plus isolés, nous sommes tous humains, tous égaux.
Nous possédons cette chance extraordinaire d’être ensemble et cela nous a permis de survivre. C’est la solidarité, l’entraide qui nous a donné la possibilité de nous sortir de périodes extrêmement difficiles, complexes.
La paix douloureuse quand la guerre effondre la fraternité. Quand des hommes violents détruisent notre précieuse alliance, et que toute réconciliation est devenue impossible.
Le racisme fait grandir la haine, est responsable de crimes, fragile toute notre société, se distille en discriminations qui touchent des enfants. Et, ce sont des jeunes qui luttent contre ses violences et qui font avancer les choses vers l’espoir. Aucun enfant ne devrait subir le racisme et des discriminations, « Malheureusement, quel qu’en soit le motif – nationalité, origine ethnique, langue, religion – le racisme et la discrimination à l’égard des enfants sont répandus à l’échelle du globe et gangrènent les systèmes et les institutions, empêchant les enfants d’exercer leurs droits et leur faisant courir le risque de vivre à jamais dans la précarité », souligne le rapport de l’UNICEF.
« Les enfants du monde entier ont le droit de profiter pleinement de leur enfance, dans la dignité, le respect et la reconnaissance de leur valeur personnelle » souligne le rapport.

Conflits armés – Enfants en danger
Le droit de vivre, et non d’être soumis à la peur, et cette violence extrême que subissent des enfants : craindre de perdre la vie. Des conflits armés, la guerre en Ukraine, la révolution en Iran où des enfants sont tués, les conflits au Sahel, jamais des enfants à travers le monde ont été en danger, ont leurs droits humains bafoués.
Ce sont plus de 230 millions d’enfants, soit près d’un enfant sur dix dans le monde, qui vivent dans des pays, ou régions de conflits armés, et qui en sont les premières victimes.
Des enfants qui pourront devenir migrants, réfugiés et qui seront vulnérables et toujours plus exposés aux discrimination, au racisme. Des millions d’enfants subissent un déplacement forcé, contraint de partir de chez eux du fait de conflits, de la pauvreté, de la crise climatique. Des enfants lancés sur les routes sont confrontés au danger, à la pauvreté, à la détention, à l’exploitation, à la discrimination durant tout le temps de leur périple pour tenter de trouver un refuge sûr.
La souffrance de ces enfants, comme ignorée, et il n’est vu par certaines populations, où pays qui pourraient les accueillir, que des étrangers à refuser comme de simples colis que l’on peut renvoyer. C’est inacceptable car inhumain et cruel. Des souffrances évitables infligées à des enfants qui vivent l’exclusion, n’appartenir à aucune terre, à aucun pays, sans paix pour les accueillir, les protéger, les aimer.
« Un enfant est un enfant, peu importent les raisons qui le poussent à partir de chez lui, d’où elle vient et où elle est, ou encore les moyens employés pour arriver là » rappelle l’UNICEF.
Nous sommes une humanité sur une Terre, c’est la seule vérité. La géopolitique nous enseigne que les pays sont responsables les uns des autres par leurs actions, leurs échanges, par la volonté de posséder, de dominer des richesses, des territoires, par la concurrence industrielle, l’abandon des plus pauvres, la corruption primant sur l’humain, et alors le système devient premier et non la vie.
Il est de la responsabilité des politiques, des gouvernements de lutter contre les discours de haine, les discriminations, le racisme, la pauvreté qui aggrave les raisons d’exclusion. Et, ce mental néfaste qui conduit à exclure des enfants, vise à rendre les enfants coupables de ce qu’ils subissent, de les mettre en état d’infériorité, de culpabilité.
Les politiques imposant la notion « d’assimilation », favorisent les discriminations, et considèrent que l’enfant doit renier sa valeur personnelle, sa culture, sa langue, religion pour être « assimilé », c’est-à-dire pour être accepté au sein d’un groupe. Les politiques d’extrêmes droites prônent cette notion d’assimilation, ce sont des violences à l’égard des enfants.
En exemple, apprendre une nouvelle langue, ce n’est pas renier qui l’on est, sa culture, ses choix, et tous les enfants sont libres de vivre égaux en droit sur tous les continents. La tolérance, apprendre des autres cultures, enrichit le savoir de toute une société. Cela renforce ses capacités de résilience, de développement, et de paix.
Au contraire, les discriminations et l’exclusion nuisent à toute la société, se fait le terreau « des récriminations, de la xénophobie, des crimes de haine et de conflits. » souligne l’étude de l’UNICEF, ajoutant que les enfants victimes de discrimination subissent « une entrave à l’exercice et à la revendication de leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels ». Des violences qui se poursuivent une fois l’enfant devenu adulte par des violences économiques, politiques et sociales.
L’insécurité vient notamment de la poursuite de politiques discriminantes, racistes à l’encontre de groupes ethniques, de populations maintenues dans la précarité par des politiques d’exclusion, de fausses égalités des chances. Sur le chemin, les personnes discriminées verront toujours dresser des barrières devant leur progression les empêchant de réussir pleinement leurs projets, leurs études.
La pauvreté est une des armes utilisées par de nombreux gouvernements pour maintenir une population dans un état de vulnérabilité, d’exploitation, d’anéantissement.
Il faut près de 6 générations pour qu’un enfant puisse sortir de la pauvreté que subit sa famille et devenir un adulte bénéficiant de plus de droits. Les systèmes économiques et politiques sont construits par la valeur de l’empire hiérarchisant les êtres humains entre dominés et dominants. Des Républiques en échec car en réalité c’est un système d’empereur couronné, de monarchie absolue qui perdure dans de nombreux pays, quand ce n’est pas la corruption qui place un oppresseur à la tête d’un pays.
Réchauffement climatique et exploitation de territoires autochtones – Enfants sans terre

Les enfants autochtones souffrent particulièrement de l’industrialisation destructrice des ressources naturelles, de l’invasion de leur territoires à des fins d’exploitation agricoles, élevages intensifs, entraînant une grave pollution de leur environnement, rendant difficile des conditions de vies des peuples autochtones, et mettant en état de survie des enfants subissant de multiples discriminations , sans respect de leur droit de vivre libre, en paix et sécurité sur leur propre territoire.
En 2021, dans son rapport Droits de l’enfant autochtone au regard de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a exploré la situation des enfants autochtones à travers le monde, et a mis en évidence les nombreuses formes de discriminations et de marginalisation dont ils sont victimes dans des pays, dans nos systèmes de société.
L’héritage colonial, la persistance d’une économie colonialiste met en danger et souffrance les enfants autochtones. L’étude révèle qu’ils n’ont pas accès aux services de santé de manière équitable, et enregistrent « des taux disproportionnés de maladies infantiles et évitables », indique l’étude. Une santé affaiblie par également un manque d’accès à l’eau potable, à l’assainissement, et à l’hygiène.
Une exclusion des systèmes d’éducation est aussi remarquée et les enfants autochtones peuvent subir au sein d’établissements scolaires des inégalités et du harcèlement.
Les enfants autochtones subissent des violences impactant leur développement, leur santé physique et mentale, notamment pas les politiques d’assimilation forcée et /ou de la destruction de leur culture. Les politiques assimilationnistes et discriminatoires ont conduit à l’enlèvement d’enfants de leur communauté et à leur placement abusif en institution. Ce qui constitue une violation de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones qui interdit le transfert forcé d’enfants autochtones et leur assimilation forcée.
Les pays riches appliquent également des discriminations à l’encontre des enfants autochtones qui vivent dans des « conditions épouvantables, dans des logements inadéquats privés des services les plus élémentaires » note l’UNICEF.
Des logements insalubres, où l’humidité, la présence de moisissures mettent en danger la santé des enfants qui développent des problèmes respiratoires. Des logements loués également à des mères isolées et à leurs enfants par le système des marchands de sommeil, ou certains bailleurs sociaux.
D’autre part, l’étude de l’UNICEF constate un manque de données ventilées sur les enfants autochtones. Données pourtant précieuses pour établir des politiques de lutte contre les discriminations à l’égard des enfants autochtones.
Une volonté politique de faire perdurer les graves inégalités que subissent les plus vulnérables nuisent à toute la société et provoque un déséquilibre amplifiant la crise climatique, les crises mondiales alimentaires et de l’eau potable en gardant un mental prédateur dans le fonctionnement de nos systèmes de sociétés.
Éducation – de fortes inégalités persistent

Les enfants pauvres issus de familles monoparentales seront plus largement victimes de fortes inégalités dans leur parcours scolaire.
Par ailleurs, le rapport démontre que « les enfants issus de groupes ethniques, linguistiques et religieux marginalisés accusent un important retard sur leurs pairs en matière de compétences de lecture », souligne l’UNICEF. En moyenne, les enfants entre 7 et 14 ans issus d’un milieu favorisé ont deux fois plus de chance d’acquérir des compétences en lecture que les enfants issus de groupes exclus.
Les enfants de la communauté Rom sont confrontés à des stéréotypes, sont marginalisés, victimes de discriminations et d’exclusion au sein de l’Europe, où leur communauté se constitue de quelque 12 millions de personnes.
La communauté Rom enregistre un des taux les plus élevés de pauvreté et les enfants n’ont que de chances d’aller à l’école, de devenir autonome, d’acquérir une vie active et indépendante.
De manière intolérable, souligne l’UNICEF, les enfants rom subissent une privation d’accès aux services sociaux et autres soutiens. Des enfants et leur mère sont abandonnés par les pouvoirs publics, et certaines associations.
Les enfants vivant sur des campements roms sont de 6 à 20 % déscolarisés contre 1 à 3 % à l’échelle nationale. Une absence d’école qui marquera plus les filles qui pourront subir un mariage forcé durant leur enfance du fait de la pauvreté, des traditions culturelles et sociales. Des mariages précoces qui augmentent le nombre de grossesse chez les adolescentes, alerte l’UNICEF.
Au Monténégro et en Macédoine du Nord, 87 % des enfants appartenant au quintile le plus pauvre ne sont pas scolarisés. Ce taux est de 78 % au Kosovo.
Des enfants qui sont aussi appelés à travailler – le travail des enfants augmente de 11 à 29 points de pourcentage de probabilité d’une exclusion scolaire des enfants vivant dans des campements roms au Kosovo, en Macédoine du Nord et en Serbie, alerte le rapport de l’UNICEF.
Violences judiciaires contre les enfants vulnérables et pauvres
Le système judiciaire britannique est mis en lumière dans un rapport de l’UNICEF au Royaume Uni établi en 2020, où il apparaît la surreprésentation des enfants noirs, asiatiques et issus de minorités ethniques à tous les niveaux du système pénal britannique.
Des organismes de défense des droits de l’enfant ont alerté que depuis plusieurs années la police utilise des « cagoules anticrachat » mis sur la tête de jeunes détenus, l’utilisation de pistolets neutralisants ou Tasers, ainsi que de procédures de fouilles et d’interpellation de jeunes.
« En Angleterre et au pays de Galles, les enfants noirs ont quatre fois plus de chance d’être arrêtés que les enfants blancs », alerte l’UNICEF.
Selon les données provenant de 29 services de police : 51 % des enfants arrêtés en 2017 et en 2018, sont d’origine noire, asiatique ou d’une minorité ethnique et entre janvier et octobre 2019, ces enfants représentent 74 % des enfants visés par un pistolet neutralisant.
Il est également appliqué des mesures de mise à l’isolement à l’égard de ces mineurs.
Des filles, des enfants noirs, asiatiques et issus de minorités ethniques qui font souvent l’objet d’un placement, d’exclusion scolaire.
L’espoir pour force – Lutter contre les discriminations et le racisme

« Nous pouvons, et nous devons, prendre des mesures pur protéger le droit de chaque enfant de vivre dans un monde exempt de discrimination. L’espoir, la vision et la détermination qui animaient les dirigeants du monde en 1989 ont conduit à l’adoption de la Convention qui protège les droits de l’enfant depuis plus de 30 ans. L’heure est venue pour nous de poursuivre leur travail » a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF.
Les communautés, gouvernements du monde entier doivent s’engager à protéger les enfants, à œuvrer pour un monde plus juste et équitable, pour des systèmes judicaires justes et n’exerçant aucune violence, aucune discrimination, ni exclusion des enfants et des femmes, victimes de nombreuses formes de violences, d’injustices au sein même des institutions.
Les politiques et institutions publiques doivent agir pour le respect des droits humains, pour le respect du droit international qui condamne toutes formes de discriminations et le racisme.
Les États membres des nations Unies se doivent de respecter leurs engagements et se rappeler que les violences, discriminations faites à l’égard des enfants, comme à l’égard des femmes – et le 25 novembre sera également les près de 30 ans de la Déclaration pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, de lutte contre les violences conjugales et sexuelles – constituent une violation du droit international des droits humains ; le fait d’exercer une discrimination à l’égard des enfants en raison de leur identité – nationalité, religion, langue, classe sociale, etc. – porte atteinte aux droits individuels des enfants.
Le droit à l’égalité est au cœur de la Convention relative aux droits de l’enfant :

Article 2 –
1 – Les États parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur capacité, de leur naissance ou de toute autre situation.
2 – Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour que l’enfant soit effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille.
Les enfants du monde entier ont le droit de vivre librement sans peur, sans les traumatismes de la violence. Ils ont le droit à un monde resplendissant de bonté, de paix, de fraternité. Les gouvernements, Chefs d’État ont une responsabilité, ils doivent veiller au bien-être des enfants, de leur famille et mettre fin aux lois, à une économie divisant le enfants entre eux, faisant perdurer la haine, la pauvreté et mettant en grande souffrance l’innocence, la vie d’enfants victimes de discriminations, de racisme, de pauvreté.
Notre monde a besoin de l’universalité de la paix, et la justice est d’ores et déjà la question fondamentale qui s’impose au cœur de nos sociétés. C’est l’espoir de justice en sœur de la paix pour la liberté.
Fédora Hélène

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