
Dossier – Lumière sur les ressources en eau
L’eau, le mystère de la vie, l’eau et les hypothèses tentent d’expliquer sa vie transmettant la vie
L’eau possède cette définition universelle, la vie. Celle que l’humain ne peut créer et les scientifiques peuvent concevoir la génétique végétale, animale pour sauvegarder la possibilité de se nourrir, mais ils ne peuvent maîtriser l’eau, ni lui donner naissance.
Et, à vrai dire, nos sociétés peuvent établir des solutions pour pallier à la désertification des sols, pour que nous puissions continuer à nous alimenter comme si la révolution climatique était inexistante, mais nous ne pourrons rien si l’eau n’est plus accessible, n’est plus cette sublime générosité de la Terre.
Revenir au point zéro est certainement la plus grande peur que nos sociétés pourraient affronter, car si l’eau disparaît de certaines régions, que des sources ne donnent plus une goutte d’eau douce, que les eaux souterraines deviennent ces eaux salées stérilisant la Terre, ne pouvant plus abreuver le bétail, mais également l’environnement, et les humains vivant sur ces territoires arides se transformant déjà en sable, tout de ce que nous pouvons concevoir en résilience s’effondrera.
L’eau en souffrance en un endroit provoque l’instable sur toute la planète. L’industrialisation de l’agriculture a inculqué cette idée fausse qu’une terre aride surexploitée sur un territoire en détournant l’eau des sources et affluents pour l’irrigation des cultures intensives ne poserait pas de conséquences pour l’environnement immédiat, et encore moins pour les territoires éloignés.
C’est une erreur supplémentaire que de penser les terres en dehors d’une alliance avec la terre tout entière. C’est une modification de tout notre environnement, ce sont les écosystèmes en danger, des populations contraintes à des déplacements.
L’ONU estime qu’il sera dans la prochaine décennie plus de 50 millions de personnes déplacées du fait de la désertification. Aujourd’hui, il est la conscience par les différentes études scientifiques que le réchauffement climatique est accéléré et que nous avons déjà atteint un point de non-retour.
Le bouleversement climatique affiche des résultats qui auraient dû être en 2045 et qui se déroulent actuellement. Ce qui signifie que les prévisions pour d’ici 2050 sont inférieures à ce qui risque d’être la réalité.
Nos sociétés ne sont pas prêtes dans le domaine de la résilience car les bonnes décisions politiques n’ont pas été au rendez-vous, car la COP 27 fut comme les précédentes un échec politique. Les fausses promesses écologiques n’ont eu pour raison que de servir les lobbyistes du secteur agricole dans un objectif de profits.
Les résolutions, solutions écologiques sont prises par des raisons d’argent, de marché – la finance est le moteur et fausse les raisonnements politiques, comme l’attribution des subventions européennes pour l’agriculture qui représentent 62,5 milliards d’euros en 2021.

Eau douce en détresse
L’UNESCO a ouvert un Sommet mondial sur les eaux souterraines pour demander aux États membres d’inscrire dans leur politique la préservation des eaux souterraines, vitales pour l’avenir de l’humanité. Une ressource essentielle, si nous ne voulons pas transformer la terre en sable.
Protéger l’eau, cet élément figure dans les plans écologiques de plusieurs gouvernements, pourtant elle ne cesse d’être mise en danger. Une eau douce qui manque déjà – « Quatre milliards de personnes vivent dans des régions où l’eau se fait rare. Cette pénurie s’amplifie avec le dérèglement climatique. Les eaux souterraines peuvent faire partie de la solution si elles sont gérées durablement. Pour y parvenir, nous avons besoin d’une solide coopération internationale. Mais aujourd’hui, seuls 1,2 % des aquifères transfrontaliers sont gérés par des accords et des mécanismes de coordination entre les pays concernés. Ce Sommet à l’UNESCO va intensifier les efforts » a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Plus de la moitié de l’humanité est en détresse car elle manque d’eau douce.

Des terres sont devenues du sable
La Roumanie a souffert des politiques agricoles sous Ceausescu. Une agriculture intensive, une utilisation de l’eau sans études scientifiques. Les régions du sud, du sud-est ont le plus souffert de politiques agricoles actées en mars 1966 lors du premier congrès des coopératives agricoles de production avec l’adoption de l’acte constitutif de l’Union nationale des coopératives agricoles de production de la République Socialiste de Roumanie.
Dans les années 1960, les terres agricoles en Roumanie représentent 14 790 milliers d’hectares, soit deux tiers de la superficie du pays, et 58 % de la population active travaille dans l’agriculture. Une manne pour les politiques d’exploitation qui vont entreprendre des travaux d’assèchement, d’endiguement, d’irrigation pour intensifier la production et multiplier la surface des terres cultivables.
Les lacs disparaissent pour laisser place à la pratique d’une agriculture intensive. Les lacs Graeca, Boian, Pietrele, Călărași ont été asséchés. Le lac Brates sera asséché en 1964-1965, et sur une superficie de 13 400 ha à l’origine, il ne sera conservé que 2 400 h. Des fermes agricoles d’État sont construites sur les lacs asséchés comme la ferme agricole d’État Badalan qui exploite 6 000 ha en 1966 pour y cultiver du maïs.
Le système politique a créé d’immenses étendues de terres arables en utilisant l’eau jusqu’à son épuisement. Ces terres sont devenues du sable, de la poussière où les semences meurent. Un traumatisme que la nature porte toujours et le désert s’étend, grandit d’année en année, comme la déforestation a saccagé une des premières forêts de Roumanie. L’économie de petits agriculteurs, de pêcheurs locaux s’est effondrée, et du lac de jadis, il est un immense désert.
Une exploitation intensive de la terre ruine les sols, les sources d’eau, et provoque une chute agricole. En 1989, la population subit une forte pénurie alimentaire aggravée par des périodes de sécheresses de 1991 à 1992. Les sols ne sont plus protégés par l’ombre, par des barrières naturelles comme les haies, les bois.
Une période éprouvante qui a profondément traumatisée la population et la nature reste gravement marquée.
L’exploitation de l’eau a entraîné des conséquences désastreuses qui perdurent et ce sont des écosystèmes détruits, le monde végétal et animal en péril. Les pesticides persistants sont utilisés en abondance.
La Roumanie, l’Allemagne, l’Espagne où une mer de plastique de quelque 33 000 hectares s’étend à perte de vue. Les serres, une exploitation intensive, considérée comme le potager de l’Europe et donnant des tomates toute l’année ornant les rayons des supermarchés. Des plantations d’oliviers dans cette zone aride devenant un désert et épuisant les eaux souterraines.
60 000 tonnes d’eau par jour sont nécessaires pour permettre une culture intensive.

Exploitation intense et ruine des ressources en eau
Ce loisir de consommer sans fin à un prix, la destruction de la Terre, l’épuisement des eaux souterraines, et l’homme crée la sécheresse, l’appauvrissement des sols, la contamination de l’environnement par les pesticides, la détresse de l’eau douce.
Sur produire et obtenir l’effet inverse : la famine. C’est ce que signifie l’exploitation de l’eau, et les centrales visant à transformer l’eau de mer en eau douce se révèlent très vite une impossibilité économique pour ces exploitations agricoles intensives nécessitant également le transport de cette eau vers les zones cultivées.
La guerre de la faim, c’est la conjugaison de l’exploitation de l’homme et de l’exploitation de la nature. Ce qui donnera la perte de l’eau douce et pure.

L’exploitation des ressources naturelles de la Terre commence par l’exploitation de l’homme par l’homme
Des populations vulnérables exploitées, soumises à des programmes politiques de profits. Déposséder de leurs terres, des femmes utilisées en main d’œuvre, et ne pouvant que rarement accéder à la propriété d’une exploitation agricole, des migrants venant travailler dans les cultures pour pouvoir nourrir leur famille restées au pays, ces femmes, ces hommes exploités , leurs droits humains bafoués, les petits agriculteurs mis en difficulté face aux industries agricoles absorbant les investissements, les subventions européennes, dont ¾ du budget est aspiré par les exploitations agricoles industrielles – cela met la Terre en détresse autant que notre humanité.
L’homme ne peut ni exploiter les siens, ni la nature. Le lien qui unit la nature à l’homme est fort et ne peut être désuni. L’homme gardien de la Terre qui lui permet de vivre. Le fondement est la vie et l’eau est le symbole de vie par son élément vivant faisant les sources, les rivières, lacs et mers, autant qu’il nous permet de respirer. Ainsi, l’eau permet à la terre de respirer, et d’être cette naissance perpétuelle qui depuis des millénaires nourrit les hommes.
Chaque jour la terre naît et renouvelle son consentement à la liberté qui laisse toute chose vivre. Entraver la liberté, c’est entraver la vie, mettre en péril notre humanité, autant que l’on met en péril les écosystèmes, que des espèces végétales et animales se sont définitivement éteintes.
L’entêtement de poursuivre des politiques capitalistes, de profits, de concurrence entre les hommes, ne fera qu’aggraver ce qui est déjà achevé. Nous ne pouvons pas créer la vie qui a été détruite. L’importance de mettre fin aux cultures intensives, aux lois de la finance, des marchés, d’une domination des pouvoirs donnés à l’argent est vitale.
Nous ne sommes plus à savoir si nous devons suivre un courant politique, une mondialisation capitaliste, nous sommes à savoir que notre monde a besoin de paix et cela passe par faire cesser ce qui détruit.
Revenir au raisonnable, au juste pour tous, à une économie de partage et laisser la terre se reposer, la laisser libre, ne plus la toucher. Elle est capable de se ressourcer sans l’intervention de l’homme qui ne doit que protéger, préserver, et transmettre aux enfants, aux générations futures.
Sacrifier le profit, ce qui représente un effondrement de l’économie actuelle. Une économie qui s’effondre et si les politiques persistent, c’est la Terre qui effondrera l’humanité. La résilience, c’est nous permettre de remplacer une économie destructrice par celle du partage. C’est accompagner les populations les plus vulnérables, et dire aux populations riches que le temps de la production intensive est fini, qu’elle partage la même terre que les pauvres, et que de la même manière, elle n’aura plus d’eau.
Par les crises, les milliardaires s’enrichissent, et le message envoyé est le contraire. La souffrance des plus pauvres, la détresse de la Terre, enrichit une minorité félicitée, appelée pour certains : des capitaines d’industries, alors qu’ils coulent le bateau Terre !
À partir de ce constat, les politiques écologistes, plan pour la sauvegarde de l’eau mis en place par des gouvernements, s’écroulent avant même d’avoir porté des fruits en résultat.
Emmanuel Macron porte cette ambiguïté par le fait de ne pas reconnaître le néfaste des superprofits. Son ministre, Bruno Le Maire n’est pas sincère, et court vers les superprofits qu’il protège et ne reconnaît pas leur pouvoir toxique. Une ancienne France à la droite conservatrice, aux théories de la haute bourgeoisie, d’un État dominant par le pouvoir lobbyistes, le nouveau royaume monarchique en pouvoir absolu, l’empire capitaliste qui a l’apparence du libéralisme, mais qui est une dictature puissante se mariant avec tous les formes d’entités politiques. Tout s’accorde et le pouvoir politique en Chine entend la voix de gens comme Bernard Arnault, le nouveau prince de la finance, à la fortune de sable.
L’eau est bien peu de chose à côté de ces oppresseurs, de leur puissance, de leur pouvoir qui murmure à l’oreille de Chefs d’État qui leur obéissent par l’intérêt de l’argent, l’intérêt de jeux de pouvoir géopolitique.
Destituer le pouvoir de milliardaires est la première marche à franchir. Au moment où l’aggravation de la guerre en Ukraine risque d’entraîner le monde vers la guerre, où des investissements sont pour augmenter la capacités des armées, de l’industrie de l’armement, l’eau sera encore une fois oubliée, considérée comme peu de chose.
L’humanité a lancé une guerre contre elle-même, celle qu’elle ne peut que perdre. Il n’y aura pas de gagnant. La voix du peuple est celle qui peut faire entendre la voix de la paix. C’est aujourd’hui, que les peuples doivent entendre la voix de la liberté et lutter pour elle. Il y a une chose à choisir : la vie.

Unesco – Rapport mondial des Nations Unies – ressources en eau
La crise de l’énergie que traverse le monde a été révélée par la guerre en Ukraine subissant de plein fouet la férocité de celle-ci par les frappes russes endommageant les infrastructures électriques et plongeant les civils dans le noir et le froid, l’insécurité dans un monde où l’énergie est le premier moyen de développement.
L’eau permet à nos sociétés de développer leur puissance énergétique qui soutient nos fondations. Le chauffage, la lumière, les transports, les infrastructures de santé, la possibilité de créer des unités de soins intensifs, de concevoir du matériel médical permettant de garantir des soins pour des malades en urgence vitale. La vie ne tient qu’à un fil, l’électricité qui n’est possible que par l’énergie de l’eau.
Les crises mondiales sont directement liées à l’énergie de l’eau. Plus l’eau est en détresse, plus les crises mondiales s’aggravent. Une équation difficile car il est plusieurs facteurs entrant en jeu : la progression technologique, la multiplication des sources énergies, une croissance économique de la production mondiale, les lois politiques et de la finance, les corruptions, la démographie qui enregistre une augmentation d’environ 80 millions de personnes par an, ce qui contribue à une augmentation de la demande en eau douce d’environ 64 milliards de mètres cube par an.

Le casse-tête des énergies et ressources en eau
Nos systèmes ont posé des entraves sur le chemin des solutions pour que notre monde perdure et il est en solution pour répondre à ce défi majeur des ressources en eau de tenter de fixer un seuil environnemental critique à ne pas dépasser dans le cadre des limites planétaires.
En exemple, le Conseil mondial de l’énergie (CME) a prévu une augmentation de l’approvisionnement en énergie de 100 % d’ici à 2050. D’autre part, selon l’Agence internationale de l’énergie, le monde en 2030 aura besoin de 60 % d’énergie en plus qu’en 2020. Les énergies sont dépendantes des unes et des autres, et l’eau est nécessaire pour la production de tout type d’énergie.
La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, la pression exercée sur les politiques pour ralentir le changement climatique mondial, ont contribué à une accélération des innovations technologiques pour les énergies renouvelables. Ce qui augmente aussi la pression sur les ressources en eau.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, la production de l’électricité issue de l’hydroélectricité et autres sources d’énergies renouvelables enregistrera une augmentation générale de 60 % d’ici 2030.
Les ressources en eau seront à l’avenir toujours plus sollicitées et l’énergie est confrontée directement à cette problématique fondamentale en devant également répondre à la croissance démographique.
Énergies renouvelables – Quel impact sur l’eau ?
En exemple, au niveau mondial, l’eau d’irrigation à l’usage de la production de biocarburants est estimée à 44 km³, soit 2 % de l’ensemble de l’eau d’irrigation. Selon le 3ème rapport des Nations Unies sur les ressources d’eau, la production actuelle consomme une moyenne d’environ 2 500 litres d’eau – dont environ 820 litres est de l’eau d’irrigation – pour produire 1 litre de biocarburant. Ce qui correspond à la quantité d’eau nécessaire en moyenne pour produire une journée de nourriture pour une personne.
Cette utilisation de l’eau d’irrigation pour la production de biocarburants est estimée à 2 % en Chine et à 3 % aux États-Unis.
Actuellement, l’application des politiques et plans nationaux en matière de biocarburants nécessiterait 30 millions d’hectares de terres cultivées et 180 Km³ d’eau d’irrigation supplémentaires.
Une association de production entre l’industrie et l’énergie qui représentent conjointement 20 % de la demande en eau. Une consommation d’eau variable en fonction du niveau d’industrialisation d’un pays. Cette consommation équivaut à 138 USD par mètre cube au Danemark et moins de 10 USD par mètre cube aux États-Unis.
On retrouve une augmentation de la consommation d’eau annuelle en fonction de la demande saisonnière dans les zones touristiques du pourtour méditerranéen passant de 5 à 20 %.
Des variantes de consommation d’énergies sont également différentes entre les pays à hauts revenus, établissant une consommation d’énergie commerciale moyenne d’environ 5 500 kilogrammes équivalent pétrole par habitant, contre 500 kilogrammes dans les pays à faibles revenus, selon World Development Indicators.
D’autre part, selon l’Institut des ressources mondiales, 17 % des capacités de conception des centrales électriques dans le monde se situent dans des régions souffrant d’un stress hydrique important.
Une augmentation de la problématique quand les rapports de l’ONU informent que d’ici 2030, la demande en énergie et en eau augmentera de 50 %, et que la capital en infrastructures hydriques doit être trois fois supérieur à ce qu’il est actuellement.
Un financement mondial urgent doit être investi pour rénover et construire de nouvelles infrastructures hydrauliques qui selon différents rapports est estimé entre 2018 et 2030 à plus de 255 milliards d’euros par an.
Un besoin en énergie et en ressources d’eau qui ne cesseront d’être croissant pour répondre à la croissance démographique et mouvements migratoires dans les zones urbaines ce qui impacte la gestion de l’eau dans les centres urbains qui représentent la dominante de développement de la croissance économique durable, de la prospérité.
Actuellement, la moitié de la population mondiale, soit 4 milliards de personnes résident dans les zones urbaines et selon l’ONU et le Groupe de la Banque mondiale, d’ici 2030, 2 milliards de personnes auront migré dans les villes. Une pression sans précédent sera exercée sur l’eau, alors qu’il est estimé qu’entre 2016 et 2030, la population urbaine augmentera de 35 % dans les 10 plus grandes mégalopoles du monde.
Des prévisions qui annoncent qu’en 2030, les villes telles que Karachi, Lagos et Dhaka dépasseront en population les villes comme New York, Osaka et Sao Paolo. Ce qui représente une augmentation de la demande en énergie et eau de 50 %, ce qui menace toujours plus la sécurité hydrique mondiale, selon l’ONU.
D’où l’importance de politiques mettant l’eau au cœur de leur programme, de la gestion de la société dans toute son ampleur : énergie, agriculture, santé, alimentation dans une volonté d’établir « Tous Humains, Tous égaux ».

Eau douce – Quelle ressource ?
L’eau douce est un élément vivant rare qui ne représente que 2,5 % du volume total sur la planète. Les précipitations constituent la principale source d’eau douce. L’annonce qu’il n’est plus une goutte d’eau de pluie pure sur la planète est donc une catastrophe sans précédent. La pollution de l’environnement marque de ce fait une instabilité planétaire, et non uniquement localisée.
Une eau douce rare pour la majeure partie de l’humanité puisqu’ une étude des Initiatives pour un Développement Intégré Durable (IDID) a démontré que 85 % de la population mondiale vit dans la moitié la plus aride de la Terre. Plus d’un milliard de personnes résidant dans des régions arides ou semi-arides ont accès à des ressources d’eau peu ou non renouvelables.
Une eau précieuse et il y a les risques croissants de pollution et de dégradation de la qualité de l’eau, alerte l’UNESCO. Un des facteurs polluants est le manque d’investissement dans l’assainissement, ce qui entraîne des conséquences nocives pour l’environnement et l’humain.
La santé des plus pauvres est menacée par la pollution de l’eau
Dans les pays en voie de développement, plus de 80 % des égouts se déversent sans traitement et polluent les rivières, lacs et les zones côtières. Un autre polluant de l’eau est l’industrie – dont certaines sont très polluantes – comme le tannage des peaux ou le domaine de la chimie.
Un autre problème est préoccupant pour la qualité de l’eau, c’est l’eutrophisation, résultat d’une forte concentration en nutriments (principalement phosphore et nitrogène) ce qui réduit considérablement l’exploitation utile de l’eau.
Une pollution émergente à partir des années 1950 par l’utilisation d’engrais et de pesticides faisant apparaître une pollution particulière, note le CNRS : l’eutrophisation provoquée par des apports excessifs en nutriments dans les milieux aquatiques.
Un développement industriel entraînant une augmentation constante de la dégradation de la qualité des eaux continentales, et confrontant les pays en voie de développement à des situations environnementales dramatiques par l’absence d’infrastructures de traitement des eaux usées et des effluents industriels.
Le développement économique et industriel légitime pour la croissance des pays en voie de développement a souvent été sans accompagnement pour la protection des hommes et de la nature.
Un manque criant d’infrastructures d’assainissement, qui sont d’autant plus primordiales alors qu’il est depuis des décennies une croissance démographiques dans les villes, et que les populations fragiles sont abandonnées dans des quartiers dépourvus de traitement des eaux d’alimentation ou de dépollution des eaux usées exposant ainsi la population à des risques sanitaires par l’usage d’eaux impropres.
Une situation dramatique aggravée par la crise climatique provoquant de fortes inondations dévastant les moyens de subsistance, rendant l’eau insalubre, et le Pakistan connaît cette situation mettant en danger des vies, la sécurité des enfants confrontés à des déplacements contraints, à la malnutrition, à des risques d’épidémies.
Une exploitation sans mesure des ressources de l’eau, la cupidité dominant, il est la persistance de systèmes destructeur et en 1998, près de 90 % biotopes côtiers et marins de mer Baltique étaient menacés par une réduction d’espace ou une diminution de la qualité de l’eau due à l’eutrophisation, la contamination, les pêcheries et constructions urbaines, souligne le rapport des Nations Unies.
Pollution de l’eau – Arsenic dans un verre d’eau
Une pollution de l’eau qui touche gravement la santé de populations – l’OMS a fixé la limite de la présence d’arsenic dans l’eau à 10 microgrammes, et ce sont aujourd’hui, 70 millions de personnes au Bangladesh au contact d’une eau contenant plus de 10 microgrammes d’arsenic par litre. Une estimation établie que sur 10 millions de puits au Bangladesh, près de la moitié pourraient être contaminés à l’arsenic.
Selon une étude, la pollution naturelle à l’arsenic de l’eau potable est considérée comme une menace globale touchant près de 140 millions de personnes dans 70 pays, sur tous les continents.
La France n’est pas épargnée, et une étude a démontré que plus de 3 millions de personnes, soit 5,8 % de la population, ont exposées à une eau potable non conforme aux normes fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’étude précise que concernant les nitrates, il a été relevé une non-conformité dans 97 % des échantillons d’eau souterraine.
Prise de conscience – Contrôle de la pollution industrielle
Une prise de conscience, et fin 2002, près de 50 000 entreprises dans 118 pays avaient reçu la certification ISO 14001 – la norme internationale pour la gestion environnementale gérée par l’Organisation internationale de normalisation.
Une demande en augmentation constante de la part des entreprises, souligne l’ONU.
L’engrenage des pressions contre les écosystèmes
L’eau, le nouvel or – la cupidité, les politiques de compétitivités imposant la concurrence pour l’eau, au lieu de partager les savoirs et de favoriser l’union, l’entraide.
Des politiques économiques néfastes font de l’eau un produit, et avec plus de demande, la rareté de plus en plus importante de l’eau douce et potable, des populations fragiles seront confrontées à un manque d’eau potable, à des difficultés d’accès à l’eau potable, grandissantes.
En 2030, 47 % de la population mondiale vivra dans des régions de stress hydrique élevé, selon l’Organisation for Economic Cooperation and development (OECD). Puis, plus de 5 milliards de personnes, soit 67 % de la population mondiale, risquent de n’être toujours pas raccordées aux systèmes d’assainissements en 2030, selon IDID.
En solution, le dessalement n’est que peu utilisé dans l’agriculture (1%), mais son utilisation augmente progressivement pour les cultures en serres. Une solution coûteuse et difficilement tenable comme pour la mer de plastique en Espagne. Si on établit le litre d’eau dessalée à 1 euro, le besoin étant pour une exploitation d’olivier en zone aride de 60 000 litres / jour, cela reviendrait à l’exploitation agricole à une dépense minimum de 60 000 euros / jour.
La rareté de l’eau douce jusqu’à l’épuisement des eaux souterraines par une utilisation intense, la surexploitation des sols, une terre se transformant en sable stérile, le dessalement pour une utilisation agricole est-il judicieux ? Pourtant le dessalement est appelé à doubler d’ici 2025.
Agriculture et eau
L’eau indispensable à l’agriculture, et celle-ci représente 70 % des prélèvements d’eau douce issue de bassins versants, des lacs et des aquifères et peut atteindre plus de 90 % des prélèvements dans quelques pays en voie de développement.
Actuellement, les cultures irriguées représentent 275 millions d’hectares, soit 20 % de la terre cultivée, et 40 % de la production alimentaire mondiale. Il est considéré que la pression actuelle exercée sur les ressources en eau provient de la demande croissante pour le fourrage. Les élevages intensifs, comme l’agriculture intensive, pèsent lourdement sur les ressources en eau. On estime que la production de viande exige 8 à 10 fois plus d’eau que la production céréalière.
Selon les dernières prévisions, il est démontré qu’il est une augmentation moyenne de 0,6 % par an des terres irriguées entre 1998 et 2030, comparée à 1,5% entre les années 50 à 90. Puis, sur la période 1998-2030, il est constaté une augmentation continue de la productivité agricole, soit une production de + 36 % d’aliments avec 13% d’eau en plus.
Finance et insécurité alimentaire
La hausse actuelle des prix des produits alimentaires est responsable de l’augmentation du nombre de personnes souffrant de famines, étant de 850 millions à 963 millions de personnes.
Faire du droit humain fondamental de s’alimenter une loi de la finance, des lobbies alimentaires ont provoqué une augmentation en moyenne de 41 % sur le marché international du prix de la farine, du riz, du maïs, et d’autres céréales.
Les prix des produits laitiers comme le beurre, le lait ont triplé entre le début de l’an 2000 jusqu’à mi 2008. La guerre en Ukraine a aggravé la hausse des prix, et se sont les profiteurs de guerre, les profiteurs de détresse, qui sans scrupule exploitent la terre, et provoquent une crise alimentaire mondiale, génèrent également des conflits et corruptions.
L’utilisation des ressources d’eau est contrainte aux violences économiques et politiques de la même manière. Des conséquences dramatiques pour les plus fragiles, des vies innocentes, pendant que les responsables engrangent des superprofits.
Les futurs de tous les dangers pour la planète
Un rapport sur les changements récents du cycle hydrologique mondial, étudié par plus de 100 études d’observation, a identifié sur le plan mondial et régional, la hausse des inondations, sécheresses, ruissellements, et autres évènements climatiques durant la 2ème moitié du 20ème siècle.
Il a été établi que le Sud méditerranéen risque de perdre 60 % à 80 % de ses espèces avec une augmentation des températures limitée à 2 %. La toundra et les régions arctiques subissent la perte de pergélisol et sont confrontées au potentiel rejet de méthane en conséquence d’un réchauffement accentué dans les pôles.
Les montagnes vivent de périodes de neige plus courtes et de fontes de neige plus précoce en lien avec des changements au niveau des crues. Et, l’inverse peut se produire en haute altitude.
Les zones humides seront confrontées à un déséquilibre important dans les cas de baisse de volume d’eau, avec en réaction en chaîne des hausses de températures et des précipitations plus intenses.
Concernant le ruissellement, le rapport du GIEC estime que d’ici 2050, la moyenne annuelle des ruissellements aura augmenté de 10 à 40 % en haute altitude, et diminué de 10 à 30 % dans certaines régions arides de latitudes tempérées à semi-arides de latitudes équatoriales.
Une utilisation abusive des sols et zones vulnérables, puis des facteurs socio-économiques comme la croissance démographique, pourraient augmenter les grandes inondations à l’intérieur des terres.
La sécheresse pourrait devenir une saison durable et impacter tous les continents. Des sécheresses intenses ont été observées au cours du 21ème siècle. L’Afghanistan a subi plus de trois années de sécheresse consécutives, provoquant une famine sans précédent.
Par ailleurs, les zones très arides voient leur progression plus que doublée depuis les années 70, d’environ de 12 à 30 %. La baisse des précipitations liées à l’oscillation australe de El Nino et des hausses dues au réchauffement climatique ont provoqué une importante expansion des zones arides au début des années 80.
Puis, les terres agricoles occupant environ 37 % des zones sans glace des continents, il est établi que l’agriculture a un fort impact sur les taux d’érosion mondiaux des sols. La transformation de la végétation indigène pour l’agriculture se traduit par une augmentation du taux de l’érosion des sols de 10 à 100 fois plus élevée.
Conclusion
La maîtrise du déséquilibre de l’eau est extrêmement complexe et ne peut être réalisée que par des actions solidaires, cohérentes, un partage des savoirs et technologies entre les pays, ainsi que des investissements urgents.
L’UNESCO recommande une législation de l’eau, tant officielle que coutumière, et qu’elle puisse être globale pour permettre les régulations d’autres secteurs qui déséquilibrent la gestion des ressources en eau.
Il est demandé qu’il soit une obligation de rendre des comptes concernant la planification, la mise en œuvre d’actions concrètes et protectrices de l’eau pour fonder un climat de confiance, une transparence, une gouvernance pluraliste, des interactions entre parties aux intérêts divergents.
L’innovation et la recherche pour permettre des solutions durables et réalistes, appropriées au milieu naturel, à la vie économique locale.
Solution rime avec paix
La guerre en Ukraine, le blocage du gaz russe, le réchauffement climatique accéléré rend toujours plus difficile toutes solutions.
Ce qui complique les événements est que les activités humaines, la pollution et les conflits armés, une association des crises mondiales ont déclenché l’instable. Ce qui place toutes les possibilités dans le risque qu’elles s’annulent.
Donc la priorité est de faire face à l’insécurité, de mettre en place des réseaux de résilience capables de subvenir aux besoins des populations les plus pauvres par un approvisionnement en eau potable, l’accès à une alimentation saine, à des services énergétiques modernes. Il est de dépasser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Avoir un coup d’avance sur l’accélération de la révolution climatique, c’est donner une priorité aux droits humains fondamentaux, aux droits de la Terre. C’est établir des politiques d’équité. Les corruptions sont un perturbateur très important, et en tant de fortes tensions internationales, elles sont d’autant plus virulentes, comme peut l’être l’espionnage. Des guerres en une guerre, affaiblissent la paix et donc les plans de résilience et la sauvegarde des droits humains fondamentaux.
La paix par l’universalité de la fraternité est primordiale pour préserver l’eau en rétablissant un équilibre par une humanité réconciliée.
Fédora Hélène

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