
Dossier – Forum de coopération au développement 2023
L’humanité au vertige des milliards de dollars pour gérer une polycrise mondiale dans le contexte d’une urgence climatique
Chronique – Notre monde a besoin de gratuité
Notre monde a changé, ce mouvement normal, s’appelle l’évolution, mais ce changement opère un bouleversement planétaire fracassant, mettant notre humanité devant ses actes, ses choix de société, et lui demande d’opérer des changements économiques profonds, qui signifient créer une nouvelle société donnant le jour à une nouvelle civilisation.
Ce qui règne depuis l’antiquité en systèmes politiques et économiques arrivent à leur effondrement par l’épuisement des ressources naturelles, mais par aussi une prise de conscience que notre monde est vivant bien en chacun de nous, que nous sommes tous une pièce maîtresse de la vie, que notre existence a un fort impact sur la Terre, son équilibre et ses possibilités de vivre.
Si l’on considère que l’humain s’est trompé de chemin en créant des échanges par l’esprit de guerre, que cela a provoqué un désastre écologique, une instabilité du vivant, nous pouvons penser que l’homme faisant de son être le chemin de la paix peut alors influencer un mouvement de vie et non de destruction.
La Terre porte la vie et fait tout pour la protéger. Les systèmes naturels sont en train d’établir leur survie, et celle-ci est par un élément principal, l’eau. L’eau, son équation parfaite, son intelligence donnant vie, créant un monde et un monde dans un monde, les océans.
L’homme a conçu des systèmes économiques violents qui ont pris ces éléments comme des objets pouvant servir à enrichir des empires, comme aujourd’hui le système bancaire et boursier est un empire qui a la capacité de s’approprier le vivant et de le comprendre comme un objet. Ce que font les politiques despotiques, excluant le peuple des pouvoirs, établissant la servilité, un ordre établi, un seul choix civilisationnel possible, imposant une doctrine sociétale impliquant la religion en endoctrinement politique et non en tant que spiritualité propre à l’intime et à la liberté de la personne.
Des systèmes politiques prenant des noms différents, mais étant régis actuellement par le mondialisme, sont dépendants des uns et des autres, et les puissances économiques fonctionnent en un investissement en système de guerre et non de paix.
La férocité de la concurrence, des volontés de profits, de domination internationale, et le changement climatique, cette instabilité, crée chez les oppresseurs, profiteurs de détresse, une volonté supplémentaire de dominer ce nouvel espace de fragilité.
Une fragilité qui n’a pas échappé à Vladimir Poutine attaquant l’Ukraine, alors que la pandémie de Covid 19 venait d’affaiblir des populations et pays, pendant que l’autre partie du monde, les clans des milliardaires, lobbies et puissances énergétiques et technologiques se sont considérablement enrichis.
L’instabilité provoquée, une Russie qui critique l’Occident en technique mentale d’empire, mais qui fait partie de l’Occident par l’économie. C’est bien pour cela, qu’il y a des sanctions économiques contre la Russie, car sa prospérité est Occidentale, comme le nucléaire est ce mondialiste reliant les pays entre eux, et ainsi Vladimir Poutine a exercé des pressions extrêmes en réponse aux négociations pour la paix, réduites à être un outil de guerre.
La paix véritable est par son universalité, celle reposant sur l’alliance de l’humanité avec la Terre, comme nos sociétés doivent en premier réaliser une réconciliation.
Aujourd’hui, notre humanité vit pour la première fois un bouleversement climatique planétaire qui entraîne un effondrement civilisationnel, puisque nos systèmes sont conçus comme provoquant l’instable, la division et imposant alors un monde en dualité.
Pendant que les rapports scientifiques alertent sur le changement climatique, la pollution depuis les années 70, nos sociétés ont fait croître une économie destructrice donc suicidaire et reposant sur une puissance énergétique.
Une société économique et politique qui arrive à son paroxysme. Une croissance économique qui ne cesse d’augmenter la valeur de l’argent, qui fait atteindre des sommets vertigineux à quelques milliardaires, le tout dans une virtualité folle, puisque dans la réalité de notre monde, dont la représentation première est la nature, l’économie est une invention plaçant l’humain en dominateur, celui domestiquant la Terre – une économie comprise comme protectrice de l’humanité.
Dominer quelque chose a été compris dans le sens de se protéger d’un potentiel ennemi. La Terre, notre ignorance, et nous ne connaissons que 2 % de qui est la Terre, la dominer, c’était se protéger des éléments de la nature que l’on ne peut maîtriser. Faire la guerre à la nature, a été le choix et le résultat est sous nos yeux.
La peur, des hommes ont conçu la violence et le feu n’est plus devenu un allié, mais aussi celui pouvant être dévastateur. La dualité n’a plus quitté nos raisonnements, et notre culture est celle de la violence, conçue par des hommes ayant voulu dominer, non pour protéger la nature, veiller sur son bien-être et en lien à celui de notre humanité, mais pour posséder ce qui détruit et devenir sa force.
En extension, c’est la conception de la dualité entre armes nucléaires et nucléaire civil, mais l’un ne peut être sans l’autre, et le nucléaire civil est aussi dirigé par l’extrême violence de la géopolitique. On le comprend avec le retour de la guerre en Europe.
Un monde économique prenant l’humanité au piège et dont les politiques maintiennent la puissance quitte à faire trembler la Terre.
Notre monde a besoin de gratuité, et la paix universelle porte cette valeur qui est le fondement des droits humains, du droit de vivre. La naissance est une gratuité, la Terre donne la possibilité de vivre à chacun d’entre nous. Ce qui tue ce sont nos systèmes ayant conçu la pauvreté qui est l’incarnation de l’injustice.
Naître pauvre, un système qui a donné ce sens à notre humanité, ne peut nous protéger d’un bouleversement climatique majeur, d’autant qu’il l’a provoqué. Des économies fracturant l’humanité en une dualité absurde, riches et pauvres, quand il ne peut être qu’une unité définissant l’humanité.
Aujourd’hui, les systèmes économiques et politiques destructeurs tiennent l’humanité entre leurs mains, et peuvent tout faire basculer dans un chaos éminent.
Travailler ensemble pour un monde durable
Lors du Forum de coopération en matière de développement (FCD) qui se tient actuellement, Amina Mohammed, Vice-Secrétaire général des Nations Unies, et Présidente de l’Organisation des Nations Unies pour le développement durable, a déclaré que « L’assistance au financement est irremplaçable pour répondre à des vulnérabilités multidimensionnelles et pour appuyer les droits des plus vulnérables ».
Par cet essentiel partage des richesses, qui ne serait que rendre aux pauvres qu’une infime partie de ce qui leur pris, à savoir au plus haut point le droit de vivre et non de survivre, Amina Mohammed lance un appel aux bailleurs de fonds pour que soit rassembler les moyens financiers nécessaires pour garantir les droits humains des plus fragiles, premiers à être au front de crises interconnectées et mondiales.
« Si nous agissons dès aujourd’hui, nous aurions plus de 150 milliards de développement par an en termes de financement des ODD », souligne Amina Mohammed.
Un financement indispensable qui doit être renouvelé jusqu’à la réalisation des ODD d’ici 2030. Ce qui implique une problématique majeure : la croissance économique nécessaire au financement, or produire davantage au moment de l’engagement d’une nouvelle économie en transition écologique, créant une autre pollution, signifie aggraver la crise climatique. Puis, cela indique la dépendance de notre humanité à nos systèmes.
Aujourd’hui, les ODD rencontrent des barrages freinant leur réalisation et nous nous rapprochons de la date fatidique de 2030, alors que le taux de pauvreté s’aggrave dans le monde, que le bouleversement est en un temps accéléré, que la crise de l’eau manifeste quotidiennement ses conséquences.
Pour la réalisation des ODD, Amina Mohammed alerte, « Nous sommes en bien mauvaise posture. Le monde est confronté à des crises intrinsèquement liées entre le climat, la pollution, la biodiversité, l’égalité des genres, les droits humains, le financement, le coût de la vie. Toutes ces crises sont liées ».
L’unité des crises est car il est une humanité et une Terre fonctionnant ensemble. Les divisions opérées par les systèmes sont une aberration et conduisent à des états de conflits permanents. « Des conflits perdurent, de nouveaux conflits émergent », prévient Amina Mohammed. Nous ne sommes pas dans un recommencement, mais dans une continuité de guerres.

La dimension humaine doit être mise en évidence
La vie, la dimension d’humanité doivent être le cœur et au cœur des actes, décisions prises pour permettre un développement harmonieux de notre monde et établir en ressource première la liberté.
Le but du FCD 2023 est de se concentrer sur la vie et les moyens de subsistance des personnes quand une crise mondiale de l’eau et de l’alimentation est aux portes de l’humanité.
Les intelligences économiques, puissances géopolitiques, la poursuite effrénée vers la croissance économique ne seront qu’un feu de paille face à la nécessité de vivre et ne pourront apporter les moyens alimentaires nécessaires pour nourrir l’humanité s’il est la continuité de ce qui tue les sols et forme un enchaînement d’instabilité climatique. Ce sont les sécheresses durables, fortes précipitations, tempêtes plus intenses et ce mouvement de la progression du niveau de la mer.
Le FDC tient à mettre au centre des discussions le renforcement de la résilience pour les plus vulnérables passant par l’amélioration de la protection sociale, l’adaptation au changement climatique, et à la transformation numérique.
Le FDC veut rassembler et mettre en cohérence les États membres et les acteurs publics et privés, de la philanthropie, des gouvernements, des organisations internationales et régionales, les banques de développement pour que soit un engagement d’actions pour protéger notre humanité, la vie.
Ce 14 et 15 mars est soumis au débat intitulé : « Accélérer la reprise économique au sortir de la pandémie (Covid-19) et la mise en œuvre intégrale du Programme de développement durable à l’horizon 2030 à tous les niveaux », le rapport du Secrétaire général sur « Tendances et progrès en matière de coopération internationale pour le développement ».

Les injustices mettent en péril la réalisation des ODD d’ici 2030
Un constat, les crise actuelles dues aux fortes inégalités, à la pauvreté dans le contexte d’une crise climatique, de « chocs alimentaires, énergétiques et financiers peuvent entraîner des souffrances, des troubles et conflits civils à grande échelle pouvant avoir des répercussions régionales et mondiales », évoque le rapport.
Des populations n’ayant plus les moyens de se nourrir à cause d’une inflation vertigineuse, des pays en développement subissent la pollution sans l’avoir provoqué, qui sont soumis à un endettement constant pour mettre en place l’adaptation au changement climatique et protéger leurs populations. Les pays les plus riches mettent la tête sous l’eau aux plus vulnérables.
C’est un système de domination qui sur traumatise en permanence les plus fragiles, distribuent des cartes trichées et bloque tout développement possible, épuise l’humain, tente à décourager les initiatives de résilience.
La charge de la dette pour l’action climatique est portée par les pays vulnérables
Le rapport met l’accent sur la dette supportée par les pays vulnérables aux changements climatiques. « La dette est croissante et insoutenable », par les mécaniques de financement de l’action climatique sont sous forme de prêts constituant une charge supplémentaire pour les pays en développement.
Les prêts représentent 71 % des fonds publics alloués en 2020, soit 48,6 milliards de dollars, et seulement 26 % de ces fonds sont accordés sous forme de subvention, soit 17,9 milliards de dollars. Des prêts non concessionnels généralisés pour engager l’action climatique, « les pays vulnérables sont contraints de s’endetter davantage pour faire face à une crise climatique qu’ils n’ont pas provoquée », alerte le rapport.
Les inégalités financières imposent des souffrances en constituant une violation du respect à la dignité, du droit de vivre, des droits humains fondamentaux et imposent des souffrances.
Les évènements climatiques comme les tempêtes violentes, de cyclones intenses, tel que le cyclone hors norme Freddy, touchant le Malawi et le Mozambique, faisant actuellement plus de 300 morts, un bilan qui pourrait s’alourdir,
, la surpuissance bancaire des pays riches, les crises financières, un monde de virtualités économiques dangereuses tentant de ralentir un effondrement et allant de spasmes en spasmes boursiers, rendant toute croissance économique vaine, et fondée sur l’appauvrissement constant des plus vulnérables et l’enrichissement d’actionnaires entraînant jusqu’à la spéculation sur l’eau.
Un partage équitable des ressources en prenant que ce qui est nécessaire est pourtant ce qui permettrait un équilibre social, de lutter contre les inégalités .
Une égalité par des investissements équitables permettrait le lancement d’entreprises locales favorisant les plus fragiles, donnant une indépendance économique, favorisant la coopération entre les communautés résilientes, et une adaptation climatique ciblée sur les besoins locaux dans une cohérence géographique sociale, économique et culturelle.
Le respect de l’être humain, ne plus concevoir notre humanité en outil productif, réduisant la vie à l’état d’objet. Le financement comme impératif dans un système capitaliste peut-il être pensé comme le moyen soutenant les solutions, alors que le pouvoir donné à l’argent maintient une société en dualité, divisant profondément l’humanité, et étant ce qui est le moyen de détruire, de donner une surpuissance aux empires, comme celui que forme les banques.

Un Forum face aux vulnérabilités multidimensionnelles
La complexité des actions pour réaliser les objectifs de développement durable est aussi la coordination de celles-ci qui ne peut se réaliser que dans coopération internationale ciblant les vulnérabilités multidimensionnelles, qui laissées en détresse s’aggravent et changent alors constamment la donne des besoins auxquels la coopération internationale au service du développement doit répondre. Des vulnérabilités qui sont dans un environnement précis et chaque action doit s’adapter aux impératifs de celui-ci, comme les conditions climatiques, économiques, sociales, et culturelles propres à chaque territoire.
La coopération internationale ne peut se contenter d’établir une solution globale, mais doit concevoir de multiples solutions répondant aux besoins précis d’une population et d’un environnement. Le financement doit correspondre lui-même aux besoins de chaque population et territoire dans une situation d’urgence climatique contraignant des personnes à se déplacer, modifiant alors tout le paysage de la coopération envisagée.
Nous savons que 80 % des personnes déplacées sont des femmes, dont des mères et leurs enfants, et qu’il est l’urgence face aux catastrophes naturelles en cascades, et toujours plus intenses, face aux problèmes économiques, humanitaires supplémentaires qu’elles enclenchent, que la coopération soit aussi sur l’accueil des réfugiés climatiques, et des migrants et réfugiés fuyant des zones de conflits et de grande pauvreté.
Ce mouvement permanent modifie les paramètres de coopération, interpelle le droit international sur la question de la protection des réfugiés climatiques, et des réfugiés et migrants cherchant la liberté, un territoire sûr pour vivre.
La montée du niveau de la mer va également amplifier les mouvements migratoires, comme les catastrophes naturelles, et les positions des États autoritaires envers les populations vulnérables.
Une « polycrise » touche notre monde et impose de nouvelles incertitudes, et met les plus vulnérables au premier rang des crises, une coopération toujours plus complexe, et ceux qui n’y adhèrent que timidement, et le rapport souligne que « bien que la coopération internationale au service du développement s’adapte en partie à ces problèmes, elle ne le fait pas à l’échelle et à la vitesse qui s’imposent ». Le rapport souligne qu’il est nécessaire de s’écarter des anciennes méthodes de travail pour comprendre le financement partagé dans une cohérence de coopération internationale.
Nous pensons comme l’ancien monde et renouvelons les erreurs commises. Pendant ce temps-là , les crises mondiales s’aggravent, la révolution climatique avance en un temps accéléré.
Les femmes, premières victimes d’une polycrise mondiale et de la violence des systèmes
Des femmes subissent à travers le monde une violence multidimensionnelle qui ne cesse d’augmenter, la violation de leurs droits humains est devenue dans certains pays, la règle, mettant la déclaration universelle des droits de l’homme en souffrance, celle portée par des millions de femmes à travers le monde, comme la tyrannie tient à maintenir les femmes dans l’ignorance, autant qu’ils y écroulent les droits de l’homme, qui étant ignoré dans un chaos de violences, sont anéantis, soumis à l’ignorance.
Soumettre à l’ignorance, c’est détruire notre bien commun, l’esprit humain, anéantir son intelligence émotionnelle, humaine. Pour que des femmes et des filles à travers le monde soient maintenues à l’ignorance, il faut que les droits de l’homme, le respect de la dignité, du droit de vivre deviennent l’ignorance.
La violence que les systèmes font subir aux femmes activent l’effondrement civilisationnel par ce même absurde, cette folie qui saccage la nature et les droits humains et tout devient ce qui est anéanti.
Le rapport rappelle que « les femmes et les filles sont aux prises avec des formes de discrimination multiple qui les empêchent de participer pleinement et effectivement à la vie publique et à la prise de décisions, notamment lorsqu’il est question de dispositifs de crise ». Les femmes chassées de leur propre vie, interdites de faire leurs choix, de prendre part aux décisions concernant les crises alors que leur vie en portent les graves blessures.
Les femmes exclues, alors qu’elles subissent en général plus durement les « chocs économiques et environnementaux et sont souvent les premières à réagir en cas de catastrophe », indique le rapport.
« La coopération pour le développement doit être mieux ciblée pour soutenir de la meilleur manière possible les femmes et les filles en réduisant les disparités fondées sur le genre ». Une discrimination appliquées dans toutes les sphères de la société, ce que note le rapport demandant à éliminer « les barrières structurelles existantes, les normes sociales négatives et les stéréotypes de genre ». Une civilisation ne vivant qu’avec la moitié de son corps, et excluant l’autre partie aussi vitale, les femmes.
La rapport souligne que les femmes ne bénéficient pas du même accès à « l’éducation, à la connaissance, à la protection sociale universelle, au financement, aux technologies, à la mobilité et à d’autres moyens, ainsi qu’à la propriété foncière, au contrôle des terres à d’autres formes de la propriété, aux ressources naturelles et à des nouvelles technologies et des services financiers adaptés à leurs besoins ». Une longue liste qui signifie que les droits des femmes sont constamment violés, comme les femmes subissent des violences physiques, comme des femmes sont violées sans le droit humain d’accéder à la justice.

Des systèmes s’alimentant à la culture des violences, celle fondée par des hommes violents et qui est la culture de référence de notre humanité. Cette transmission culturelle favorise un monde prédateur, quand notre Terre est celle de la paix, celle accueillant la vie. Les hommes ont renversé la planète et vivent dans un monde à l’envers de ce qu’il est et imposent cette structure mentale à toute l’humanité, autant qu’à la Terre par cette invention des empires.
Ce système tuant la moitié de l’humanité car elle est femme, n’est pas localisé, mais sur tous les continents, y compris en Europe. Un système qui fait demeurer la France très sexiste et s’enterrant dans le mental de l’empire aux empires d’un nouveau colonialisme par les systèmes bancaires adulés par les politiques conservatrices, gardant précieusement le capitalisme et non l’humain. Un temps précieux pour protéger notre humanité se perd.
La coopération internationale pour l’aboutissement des objectifs de développement durable doit prendre en compte les investissements pour lutter contre les violences faites aux femmes, car quel sens auraient la réalisation pour un monde plus juste dans un océan de souffrances où survivent des êtres humains cassés, traumatisés ?

Les plus vulnérables traumatisés
« Partout dans le monde, le quotidien des populations les plus vulnérables s’est gravement détérioré et leurs moyens de subsistance se sont nettement amenuisés », souligne le rapport du Secrétaire général.
Une protection sociale universelle absente car l’investissement manque pour l’humain. 1 200 milliards de dollars par an manquent pour protéger les plus vulnérables, informe le rapport.
Un système capitalisme qui effondre des vies quand elles sortent des objectifs produits. Les objets qui ne servent pas sont abandonnés – sortons des hypocrisies et dénis pour lutter contre ce qui est inhumain.
Guerres et pauvreté
La pauvreté gagne du terrain et pour la première fois depuis plus de 30 ans, l’indice de développement humain a baissé au cours des deux dernières années. Plus de 1,3 milliard de personnes vivent dans la pauvreté. Un traumatisme lourd impliquant un épuisement physique et moral imposé par les privations que subissent les personnes et qui sont « au-delà de la pauvreté de revenu et qui touchent à des domaines ou à des éléments essentiels pour le développement humain et le bien-être », informe le rapport. La santé, l’éducation sont touchées, ce sont des enfants qui, le ventre vide ne peuvent vivre une scolarité normale, qui se trouvent parfois éloignés de toutes infrastructures.
La moitié des personnes pauvres sont des enfants, alerte le rapport, ce qui signifie que l’ensemble de la famille subit la pauvreté et ne peut assurer les frais liés aux soins, à la santé, à l’éducation, ainsi qu’aux besoins en énergie. De ce fait, ce sont des petits auto-entrepreneurs qui n’ont plus les moyens d’assurer les frais de leur entreprise, comme les petits agriculteurs, artisans, indépendants.
La pauvreté génère toujours plus de pauvreté, c’est la spirale infernale du capitalisme qui déshumanise, impose des privations multidimensionnelles sans le respect du droit de vivre. Un appauvrissement majeur que subissent les plus vulnérables. Priver d’air la moitié de l’humanité, pour espérer qu’une minorité de très riches conservent leur liberté achetée au prix d’une pandémie de souffrances.

Le rapport indique que 66 % des personnes pauvres vivent dans des pays à revenu intermédiaire, où le taux de pauvreté varie de 0,1 % à 66,8 % au niveau national et de 0 % à 89 % au niveau international.
Des personnes pauvres confrontées à une crise alimentaire croissante aggravant l’insécurité alimentaire qui n’a pas de frontières. En France, des personnes ont faim faute de moyens financiers pour répondre à la flambée des prix de l’alimentaire. Un gouvernement ne jouant pas son rôle de régulateur, jouant avec les superprofits, les pourcentages de marges pour les lobbies tenant par un monde virtuel, les actionnaires. Des investissements néfastes mettant en danger la santé physique et mentale des personnes vulnérables subissant de plein fouet l’inflation, après avoir eu leurs ressources affaiblies par la pandémie de Covid 19, et par la guerre en Ukraine.
Une indifférence constante envers les plus vulnérables qui subissent des chocs traumatiques par la violence politique et économique. La pauvreté programmée, la coopération internationale doit mettre fin à ses rouages et engager des financements sains libérés d’un capitalisme dévastateur.
Renforcer la sécurité alimentaire dans le cadre des mesures sociales, indique le rapport, « l’aide humanitaire internationale et l’aide publique au développement doivent aller de pair ».

D’autre part, la notion de travail ne doit plus être celle entravant la réalisation de projets, la volonté d’indépendance, d’autonomisation, en bloquant les libertés pour servir des productions industrielles intensives aggravant la pollution, et produisant une pauvreté globale.
Un financement ne tenant pas compte des plus vulnérables, n’agit pas pour l’action climatique. « Jusqu’à présent le financement de l’action climatique n’a pas répondu aux besoins réels des personnes les plus vulnérables dans un contexte d’urgence climatique croissante ».
L’objectif 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, pour renforcer l’action climatique en tenant compte des pays vulnérables aux changements climatiques, pourrait être atteint en 2023, selon l’OCDE concernant 2021-2025.
Un objectif au vertige des milliards de dollars et les pays émergents et en développement, devront dépasser environ 1 000 milliards de dollars par an d’ici à 2025, et près de 2 400 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour réaliser la transition énergétique, investir dans l’agriculture durable, la protection de la biodiversité , ainsi que les investissements dans l’adaptation et la résilience, entre autres programmes pour gérer la crise climatique.
Un financement de l’action climatique généralement sous forme de prêts , ce qui fait peser une lourde dette supplémentaire sur les pays en développement.
Ce qui met toujours plus en danger les peuples autochtones, et migrants devant chercher des moyens de subsistance quand leurs pays et territoires portent une dette toujours écrasante, le poids de conflits, les influences de la géopolitique fragilisant toujours plus les plus vulnérables qui de facto perdent toute liberté.
La liberté en détresse, et notre monde bascule dans des injustices mettant l’humanité en danger, la plaçant au cœur d’une polycrise et dont les solutions se trouvent au cœur de l’humanité, en reconnaissant la vie, en la protégeant et en sortant d’un mécanisme économique suicidaire. La croissance, c’est la vie et sa prospérité réside en la liberté.
Fédora Hélène




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