Clip – Cœur de Manif – 1 mai

La révolte gronde, cette voix de la paix !

Un 1 er mai 2023 historique, plus de 2 millions de manifestants en France, et LiberTerra a suivi le 1er mai à Caen (Calvados), où 40 000 personnes ont défilé, selon les syndicats – marquant ainsi la mémoire collective de la région quand les années précédentes, il n’était pas plus de 3 000 manifestants pour le 1er mai.

La ville aux 100 clochers, celle de l’histoire accueillant les Girondins exilés, et dressant l’élan de Charlotte Corday, révoltée manifestant à Caen pour l’idéal Républicain. Puis l’histoire avance par cette inexorable horloge défiant nos vies, et la résistance marche dans Caen avant d’être emprisonnée et tuée – les fusillés de la prison de Caen le 6 juin 1944.

La foule forte de 40 000 personnes marche, investit les places et les rues de Caen. Des milliers de personnes défilent et passent devant l’Hôtel de la préfecture, la mairie, les entités du pouvoir bien isolées du peuple en ce 1er mai défilant fièrement.

Silencieuse, l’église place de la mairie, détruite durant les bombardements, devient ce monument rappellant aux manifestants les chants de liberté, les slogans des luttes pour la démocratie et le climat, quand les dirigeants doivent cesser les guerres contre la nature, contre l’humain.

Le capitalisme, le régime qui un jour sera condamné comme celui ayant ruiné la paix de la Terre, ayant imposé un bouleversement climatique, ayant fait mourir les champs de blé, et avant eux le chant des oiseaux. Ce silence éprouvant, la forêt ne frissonne plus, le souffle de la vie s’est éteint, c’était à quelques kilomètres de là en Gironde – les incendies dévastateurs de l’été 2022.

Notre Terre unie, en communion, le vivant en lien de l’arbre à la terre, de la terre à l’eau, de l’air à nos corps, du soleil à nos mains, ce rayon de lumière passant entre nos doigts et nous donnant la joie de vivre, ce coeur vivifiant, ce souffle respirant en nous, nous faisant semblable, en conscience de choisir le vivant car c’est en lui que repose toutes les solutions.

La liberté, ce champ d’immensité pour y poser notre humanité, lui donner un refuge, lui assurer sa pérennité.

La politique a trahi la paix, impose les guerres, la misère, le désespoir, tisse les fausses promesses, divise profondément toute chose, place notre humanité en cette dualité constante et destructrice en la concevant en un système possédant par la violence, créant l’esclavagisme, les discriminations dans une domination patriarcale.

Le chef, Emmanuel Macron se glisse dans la peau du dominant, celui ordonnant au peuple, usant du système en monarque, se pensant la seule voie possible amenant à Rome – cet antique César, cet esprit de l’empire dominant, de conquérir « coûte que coûte », ce qui signifie : contre la liberté.

La liberté ne permet pas la certitude du pouvoir, de dominer le monde par ce qui contraint. La liberté pose le doute, questionne, demande le consentement, elle va vers le peuple, s’adresse directement à lui, recueille sa parole, en conscience qu’un pays n’existe que par le peuple.

La France étouffe sous le poids d’une bourgeoisie monarchique, de milliardaires héritiers, des affaires aux décennies d’opacité, de cupidité, d’enfermement de la démocratie s’arrêtant à une urne aux manipulations électoralistes, pouvoir des financiers, des médias rythmant la danse selon une partition politique en loi du plus fort, en rapport de force pour choisir le clan dominant qui s’impose par la puissance financière qu’il représente.

Tout est à l’illusion du pouvoir et la liberté est perdue, remplacée par la liberté de confort, le déni, jeu de ceux qui ne subissent pas ce qu’ils ordonnent pour les autres, le désespoir qu’ils imposent en feuille de route.

Puis, après avoir accablé le vivant, ils viennent en sauveurs promettre un peu d’eau à celui qu’ils ont assoiffé. Seulement, l’eau vient à manquer, et que restera-t-il d’un État qui retient sa chute.

Le courage est au peuple !


Ce ne sont pas les élites qui affrontent le pouvoir pour défendre la liberté au prix de leur sang, c’est le peuple unissant les artisans de paix, c’est l’essence de l’universalité de la fraternité, sans frontières pour porter la liberté en accomplissement de notre humanité.

France, le 1er mai naissant au sang versé pour défendre les droits humains, pour braver la pauvreté, la faim qui gronde en ce toujours des nations prises au piège de ces hommes s’imposant en puissants, et qui écroulent la démocratie, les droits humains en concevant la liberté comme un ennemi capable de renverser le pouvoir, de faire chavirer un gouvernement oppresseur écrivant des réformes revêtant le lourd manteau du désespoir.

Emmanuel Macron déclarant « On sortira des gens du désespoir, de la misère et de la colère », dans le cadre de « Mon cap pour notre pays, en 2 minutes », ne définit pas qui a semé l’errance de l’espoir volant à travers les champs, l’aile cassée tombant sur la terre assoiffée devenue une pierre. Le désespoir qu’il a amplifié, la violence en écho de nos sociétés, l’appauvrissement des plus vulnérables, la misère laissée en ciel de traîne aux plus fragiles comme les mères isolées représentant 35 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Ce sont des enfants traumatisés par la pauvreté, les visages à la tristesse, la colère en révolte, les rêves effondrés et pourtant tenant fort la voile contre la tempête, le vent violent que lancent les politiques contre le corps fragile de ceux démunis, donnant leurs forces pour survivre.

Emmanuel Macron lance les dés de la réindustrialisation, arme un capitalisme en valeur accélérée quand les ressources naturelles sont affaiblies, que l’eau manque et qu’une crise mondiale de l’eau est imminente et menace notre humanité. Les industries n’existent que par les ressources naturelles qu’elles puisent et épuisent. Et, il ne suffira pas de taxer toujours plus les riches, et le peuple pour ralentir une révolution climatique.

Il est une urgence : changer profondément notre fonctionnement, et ne plus établir la richesse en valeur de profits, d’orgueil, de pouvoir, mais par la générosité de la Terre et de notre humanité. Puiser au cœur de notre fraternité les solutions pour donner à notre monde la chance de perdurer. Ce sera par l’entraide et cette année va révéler la puissance de l’universalité de la fraternité. Ce qui nous permettra de concevoir des futurs en paix. « Nous sommes sur Terre pour vivre », et non pour produire l’absurde jusqu’au désespoir.

Emmanuel Macron devrait prendre le temps de faire corps avec la nature, de réfléchir en paix et d’ouvrir les yeux sur une politique de violence transformant la paix en guerre. C’est Sainte-Soline, des centaines de blessés, deux jeunes grièvement blessés, et Serge lutte toujours pour vivre.

Les pouvoirs politiques ont fracturé la jeunesse, ont blessé la mémoire de ceux qui sont notre avenir en lien des uns aux autres, dans une volonté d’unité tout au long de la vie, de soutien aux plus fragiles, de porter le sens de ce que l’on bâti par le verbe aimer.

Les grands chantiers en politique du « sauveur », l’industrialisation ont conduit à une catastrophe écologique car le politique a oublié le droit de vivre, la liberté, et les puissants ont construit leurs pyramides avec le courage des pauvres, puis ils les ont abandonnés, humiliés, contraints à la misère. Les beaux discours politiques prenant le fil de la bonne conscience pour imposer à tous le choix des plus riches.

Emmanuel Macron discourt assis au luxe du palais de l’Élysée – le peuple marche, est debout chaque jour, défile dans la rue, donne son courage, sa santé, son espoir et comprend que se dressent autour de lui l’enceinte l’enfermant, le pouvoir politique ordonnant, la liberté en compte-goutte, le politique dominant le temps de sa vie, de son droit au bien-être, ce peu de temps pour souffler avant de reprendre la besogne et finalement construire les murs encerclant nos libertés, limitant nos rêves, ordonnant tout .

L’oppresseur, voleur de vie se pensant dieu et dirigeant des millions de personnes devenant l’outil, comme nous sommes conditionnés dès l’enfance par le système. De la sonnerie de l’école à celle de l’usine, l’obéissance au système, devenir concurrent, fonctionner en réseaux d’intérêts, gagner en brisant l’autre – évalués, notés, normés dès la petite enfance et les poésies ont une rime pauvre ou riche en fonction du carcan des castes. De la bourgeoisie à l’ouvrier, le système sépare les enfants entre eux. Divisés en ordre établi, on avance en arrière, la marche à marche forcée voulue par Emmanuel Macron.

L’économie inventée bloquant le mental, comme s’il n’était aucun autre système possible, comme si notre civilisation ne pouvait se libérer du politique, de ce qui est ordonné par les industriels.

La vie est liberté, notre humanité est grâce à sa paix, dessine son corps, le met en mouvement. L’humanité est le mouvement de la liberté.

Aujourd’hui, la société a repris son cours une fois les lumières de la manif éteintes. La grève générale, la non consommation de produits bancaires, consommer à minima, établir le partage, la gratuité – la force de la résistance est de contourner le pouvoir, d’être la rivière courant jusqu’à gagner l’océan.

Fédora Hélène

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