La polémique traverse le pays, les masques s’imposent, les mesures sanitaires se durcissent, la pandémie de coronavirus fait surgir ce que les gens ressentent depuis des décennies et qu’ils n’exprimaient pas.
Un besoin de se libérer des politiques, une confiance rompue, cette envie forte de désobéissance civique, ce réveil qui a été fort avec le mouvement des Gilets Jaunes avec en premier Nuit Debout qui donnait la parole à tous, qui faisait prendre conscience que nous pouvions nous rassembler, partager, échanger entre personnes différentes, issues de divers milieux sociaux et professionnels .
Ce mouvement, certains, on pu le critiquer, mais pour beaucoup de personnes il a été leur première expression libre. Tous comprenaient alors que c’était possible d’être ce pacifisme qui unit.
Il était de se rendre compte à quel point le pouvoir politique n’aime pas la réconciliation, n’aime pas ceux qui peuvent s’entendre, apprendre à se connaître.
Il y avait également les gens de la rue, les sans-abri et on a appris à se parler, à s’écouter, à se soutenir. Puis ces gens croisés, ces personnes qui pouvaient enfin briser l’isolement, enfin croire qu’un changement, que l’espoir n’était enfermé dans l’utopie, sont répartis dans ces rues de désolation. Nous n’ avons plus jamais eu de nouvelles de certains, d’autres sont devenus des amis et ceux vulnérables, en détresse n’ont pas eu le temps de reprendre des forces, de voir des portes s’ouvrir, le mouvement était fini.
Il était de voir que le peuple possède cet immense courage, intelligence de retrouver le sens de ses droits, de sa liberté. Tout a mûri au soleil de la solidarité, voulant aller vers un monde meilleur, celui tant espérer où l’argent ne brise plus aucune vie, où l’humanité triomphe de ce qui la trouble, le pouvoir. Celui qui possède la vie d’autrui, celui qui impose qu’il sait et que l’autre ne sait pas. Celui qui ordonne et celui qui obéit par peur, sous une emprise et non par un consentement de partager ensemble pour construire une société, une communauté.
Les politiques parlent de réconciliation et ils séparent . Ils parlent de lutter contre ce qui isole et ils instaurent l’isolement.
Le masque est devenu le symbole de ce qui brime, de ce qui impose le silence.
L’harmonie est troublée et tout se perd.
Nous parlons de la pandémie de coronavirus, et on oublie celle de la pollution qui tue près de 67 000 personnes chaque année en France.
Là, pas d’obligation de masques. On oublie les épidémies de choléra, ebola, celles de la rougeole qui assaillent les populations pauvres dans les pays en voie de développement.
On oublie les milliards d’euros qui n’ont pas été pour sauver toutes ces victimes à travers le monde. Les populations précaires sont impactées par les épidémies, les conflits, la famine, la pollution de l’eau, de l’air.
Des personnes vulnérables sont abandonnées. Cela ne peut qu’être à la résonance de nos émotions, qu’être à nous rendre tristes et à prendre conscience que nos richesses ne sont car eux ne possédent rien.
Nous avons bâti notre société riche avec les larmes des pauvres. C’est cette eau qui est notre pluie, celle de notre ciel traînant dans sa brume l’épaise pollution. C’est cette douleur qui abreuve nos cultures, qui éreinte la Terre.
La crise sanitaire est ce révélateur de la cruauté, d’un virus frappant et imposant l’absurde, permettant les manipulations économiques et politiques.
Nous sommes face à l’incohérence, à la punition par les amendes, arrestations, à l’abus de pouvoir, à la cupidité, à ce qui nous met en souffrance, à bout de forces, nous sentant fatigués avec une tristesse et une rage pour pouvoir dépasser l’épreuve, pouvoir bâtir une démocratie véritable.
Nous fondons ce qui ordonne et non ce qui libère.
L’autre non conforme comporte un danger, il doit se soumettre et avoir peur, culpabiliser.
Nous allons être ces mutants masqués devenant les résistants à un bouleversement planétaire qui n’est qu’à son début.
Nous avons pour la première fois de l’humanité impacté la nature à un point qu’il est le non retour. C’est impossibilité de revenir en arrière, cette folie de penser que l’on peut faire des lois contre l’air que nous respirons, que nous pouvons nous en protéger.
Si nous avons transmis à l’eau une pollution déséquilibrant sa pureté, et impactant toute la biodiversité marine, nous avons mis notre humanité en péril.
Les baleines meurent échouées sur nos plages, le masque ne sera qu’un polluant supplémentaire, il peut protéger où nous pouvons le croire en placebo, chercher la vérité sur la dangerosité réelle de cette pandémie, et il serait peut-être de parler de pandémies au pluriel .
La pauvreté, la pollution, les virus émergeant et se transformant, rien n’est fini et tout commence. Notre société est déjà le passé et nous devons garder toute la paix et l’amour qui est en nous et qui est plus que nécessaire aujourd’hui.
Nous pressentons quelque chose, nous ressentons ce qui trouble notre avenir, et nous possédons l’espérance, cette source profonde de vie qui elle trouvera toujours sa source.
Nous avons compris avec cette pandémie que nous n’étions pas infaillibles et que nous survivons en assurant un combat permanent.
Nous regardons nos enfants et nous voulons le meilleur avenir à leur offrir. Nous avançons vers une société numérique et il sera un impact fort sur nos libertés.
Il n’est pas d’être contre, un progrès technologique, mais nous savons que nous lui avons donné une valeur d’argent, donc nous sommes conscients que nous l’utilisons de manière corrompue.
Nous sommes face à un choix crucial. La virtualité de l’argent devenant un unique algorithme sera une puissance démesurée aux mains des possédants, d’une minorité sur les peuples.
Le Secrétaire général de l’ONU donne 100 jours pour que soit un cessez-le-feu mondial durant la pandémie.
Depuis des années la diplomatie aurait du être maîtresse des langages, mais l’armement n’a cessé d’être la priorité.
Il ne pourra s’arrêter, alors allons vers une conquête du raisonnable : l’anéantissement de la pauvreté, l’abandon des armes, l’arrêt de la sur-industrialisation, et que l’économie mondiale ne conçoivent plus la surpuissance des banques et de leur lobbies, des start-ups soulevant des fonds vertigineux à hauteur de 300 millions de dollars, comme celle flattée par Macron.


L’argent n’est pas pour les pauvres, mais les start-ups trouvent les moyens de leur gloire.
On avance en laissant de côté ceux fragiles, ceux en détresse, ces millions de femmes travaillant à secourir les malades, les personages âgées, à veiller sur les enfants et cela sans aucun revenu, droits dans de très nombreux pays, y compris ceux riches. Pourtant les travailleuses oubliées représentent en chiffre d’affaire si nous convertissons la somme de leur travail en argent, à 10 000 milliards de dollars.
Le capitalisme va se renforcer pour être celui gagnant le chemin nouveau.
Cela peut nous faire comprendre le choix à faire et savoir si nous voulons un futur où l’humain deviendra une valeur virtuelle sur une échelle boursière qui ne sera que du vent, tout comme un capitalisme vert, où si nous souhaitons plus que tout la liberté !
La paralysie due à la pandémie offre au capitalisme sa chance d’être l’unique sortie et solution économique possible, de le faire croire en usant des émotions et manipulations. La tristesse que nous ressentons est la liberté qui nous appelle, la survie qui frappe à notre porte plus qu’hier.
© Fédora Hélène

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