Casserolades – Le tintamarre qui déprime le gouvernement

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La liberté n’est qu’au pouvoir des oppresseurs, quand en vérité elle est pour tous !


Les casserolades sont la voix du peuple, celui amoureux de la liberté, manifestant pour elle, défilant en symbole démocratique. L’élan de solidarité marquant la mémoire collective, se rassembler autour d’une volonté de défendre les droits acquis par les anciens voulant que leurs enfants ne souffrent pas de la misère, d’une fin de vie au fond des mines. Des luttes portées par les corps épuisés attachés à la chaîne des usines. Les industriels possédant le pouvoir économique, la machine et ordonnant le peuple ouvrier.

Les maisons ouvrières, tous travaillant au rythme des sonneries d’usines, la vie donnée, privée de liberté. L’ignorance, le savoir confisqué par les élites, la dominance de la bourgeoisie, la France est restée dans un schéma conservateur des possédants, des gros propriétaires. L’université est toujours un droit acquis pour la bourgeoisie et plus difficilement accessible pour les populations modestes. Et, certaines élites sont bien silencieuses quand les manifestations grondent au bruit nouveau des casserolades.

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Le droit de manifester cloisonné par le pouvoir politique devient le trouble à l’ordre public, le trouble jeté sur le pouvoir. L’opposition politique s’est construite par la force ouvrière dans l’unité d’action aboutissant à la grève générale de mai-juin 1936. La lutte fut aussi contre la montée de l’extrême droite. Des années de grande pauvreté, d’offensive du patronat après la 1 ère guerre mondiale. Une population ouvrière traumatisée par la guerre, des travailleurs agricoles, aux mines, jusqu’aux usines citadines, il était la pauvreté, les injustices, l’instabilité politique, les affaires éclaboussant le pouvoir, une crise mondiale qui en 1929 toucha la France et durcit les conditions de vie de ceux fragiles.

La conjugaison des événements s’imbriquant les uns dans les autres, et cette continuité des crises, des injustices blessant des enfants, marquant les mémoires traumatisées par la faim et le froid, la grande pauvreté gagnant des familles et frappant plus durement les familles nombreuses. Le travail à l’âge de 12 ans, le rêve de faire des études à jamais détruit, ce scientifique qu’on ne sera pas, cet artiste qui ne dansera jamais, l’auteur qui ne gravera que des cahiers perdus, cet enfant qui ne deviendra jamais médecin, et le corps aux rouages de la machine emportant l’être.

Les indigents et ces lits des hospices en ligne dans l’immense salle commune, on dira adieu à ce frère, puis un à un partant, des familles décimées par la maladie, la santé usée, la malnutrition et les prénoms des frères et sœurs finissant au silence des souffrances. Le secret de famille est la misère qui s’invite dans les récits, mais taisant les noms, ne dessinant plus les visages de ceux disparus. Les photos qui n’étaient pas, tout à la mémoire des survivants, et les nouvelles générations cherchent encore cet album de famille disparu, inexistant. Ces arbres aux branches coupées, ce cadre restant vide, les ancêtres en soldat inconnu.

Les arbres généalogiques des familles précaires, des migrants et réfugiés arrivant dans les années 30 quand la pauvreté étrangle le monde, que la politique, ce sont les régimes de violences, les oppresseurs contraignent des populations à partir pour trouver du travail et envoyer de l’argent à leur famille restée aux pays, sont à l’inconnu des déplacements forcés, des familles fracturées à jamais, ceux qui ne reviendront pas au pays. Les routes se croisant, traversant les mers, il est les rencontres formant de nouveaux amours adoptant une nouvelle terre. Tout de la terre, du ciel, des longs bois, des océans, tout s’unit, forme un ensemble parfait, et l’humain démuni est l’errance, l’exil cherchant une terre d’adoption. Nous sommes cette continuité, ce mouvement du corps de l’humanité.

Les crises mondiales surgissent, la pauvreté en augmentation inquiétante, et aux guerres s’ajoute celle faite à la nature. Pour la première fois de son histoire, l’humanité est confrontée à une révolution climatique qui va donner un nouveau visage à la Terre. Nous sommes alors tous aujourd’hui ces exilés qui ne savent pas demain quelle rive les accueillera.

La réforme des retraites est à l’ancien monde des systèmes bancaires, de l’humanité séparée en riches et en pauvre, ce monde politique ayant gagné par la force industrielle, pliant l’humain à la misère et lui donnant comme unique solution de survie que d’être un outil enrichissant l’élite gouvernante des ministères aux salons privées et très bourgeois, des liens avec le monde de la finance, les industriels au banquet, les corruptions en langage d’affaire, l’opacité des pouvoirs aux cercles habituels des médias et des systèmes judiciaires, tout se conjugue en une thèse de possession en propriétés et non pour le bien commun. La nature travaillant à la chaîne comme l’humain doit produire sans cesse, être soumise à la concurrence à l’absurde de la cupidité.

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Le 19ème siècle entre en matière, un libéralisme forcené où seule la bourgeoisie s’enrichit, gouverne, dans une société où tout s’achète des titres aux apparences, être sur l’image, le décor, et les casserolades sont les pauvres s’invitant, faisant le bruit rivalisant avec le vacarme des pouvoirs. Le feutré des tapis des salons prisés, le luxe construisant les lourdes portes d’usines , ces hauts murs, la liberté emprisonnée, les machines massives dominant l’humain, le bruit de la ferraille, les mains abîmées, les dos cassés, la vieillesse arrivant, les retraites pauvres , mais il est la joie d’avoir fini, même si le réveil sonne toujours à 5 heures du matin par habitude, et les rêves se seront ces quelques voyages, comme on tourne la page d’une vie confinée, enchaînée. Les voleurs de vie, c’est eux les très riches accablant la liberté.

La réforme des retraites qui est un déclencheur et révélatrice de décennies d’injustice, annonce une succession de réformes sur les lois travail et remettant en cause les acquis sociaux. Emmanuel Macron donnant la main aux très riches, un monde politique suivant la lanterne de ceux ayant construit une pyramide économique tenant au sommet le pouvoir donné à l’argent par les affaires, opacités, décennies de corruptions en langage économique.

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Les enfants pourris gâtés issue de la bourgeoisie des 30 glorieuses, devenant les jeunes adultes des années 80, avides de pouvoir. Ils ont profité des acquis gagnés par les luttes ouvrières, de pouvoir créer leur société et ils ont interdit aux autres d’être leur égal puisqu’il n’était pour ces héritiers que de gouverner, de dominer toutes les sphères de la société, de fonctionner en réseaux et intérêts, et non pour le bien commun, non pour protéger la nature.

Il fallait exploiter, tirer profit de tout, manipuler, trahir et aller vers celui capable de prendre le pouvoir, celui sur qui il était de miser. Calculer, avoir des élus, l’électoralisme, les discours politiques en théâtre, jeux des manipulations, mots aux vides et aux langages manipulés, se pointent les années 90 et commence cette longue descente vers les injustices, les inégalités, le renforcement des réseaux, et les barbouzes, escrocs, indics, manipulateurs seront des outils politiques.

Le sécuritaire en martelage électoraliste, l’homme surveillant l’homme, et le politique domine l’espace publique par la surveillance. La police aux cercles des pouvoirs, de la presse et les relations, informations circulant, la politique est à chaque pas, rien n’est libre, tout revient aux ordres monarchiques et la République n’est plus le peuple. Elle devient ce régime bancal pouvant basculer dans l’autoritarisme, le fascisme, la démocratie noyée sous les gaz lacrymogènes, le droit de manifester annulé par des arrêts préfectoraux usant de la législation antiterroriste au spectre large et ouvrant plusieurs possibilités de contrainte la population.

Puis, la réforme sur l’immigration va suivre, mais pour l’instant les casserolades la tiennent éloignées.

On débobine le fils à l’envers et l’appauvrissement refait surface, les migrants au mouvement des crises mondiales s’accélérant, la faim revenant. Tous les efforts faits pour lutter contre l’insécurité alimentaire, contre la pauvreté, semblent un à un se perdre.

Un monde en crises, un monde des guerres, et le pouvoir politique inquiète fortement, la géopolitique aux fortes pressions des armes nucléaires, d’une technologie avancée aux armes autonomes, aux drones pouvant envahir l’espace civil et contrôler la population.

En France, tout un dispositif sécuritaire pourrait envahir l’espace urbain à l’arrivée des JO 2024. Une politique sécuritaire régulièrement renforcée par des lois dont celles antiterroristes qui ouvrent un large panel de moyens, de procédures pouvant être mises en place, d’actions sécuritaires pouvant fortement impacter les libertés, dont le droit de manifester.

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C’est la création d’arrêtés préfectoraux établissant un périmètre de protection se référant à la législation antiterroriste lors des déplacements d’Emmanuel Macron. Cortèges, défilés, casseroles sont confisqués par la mise en place de dispositifs antiterroristes.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH), le Syndicats des Avocats de France (SAF), avec le soutien du Syndicat de la Magistrature, ainsi que l’Association de Défense des Libertés constitutionnelles (Adelico) ont réagi en déposant une requête en référé liberté devant le tribunal administratif d’Orléans, contre l’arrêté pris par le préfet du Loir-et-Cher et qui visait à interdire les casseroles lors du déplacement du président de la République à Vendôme.

Le tribunal administratif a retenu « un détournement des mesures antiterroristes par la préfecture qui porte gravement atteinte à la liberté d’aller et venir », fait savoir un communiqué des associations, et a rendu une ordonnance le 24 avril 2023.

Les associations déclarant, « Nos associations se félicitent de ces décisions faisant obstacle à une atteinte manifeste à la liberté d’expression au travers du droit de manifester, lequel se trouve mis à mal depuis plusieurs années de la part des autorités gouvernantes ».

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Un arrêté similaire avait été pris dans l’Hérault pour le déplacement d’Emmanuel Macron qui joue sur le safe image pour donner une belle apparence de calme démocratique, d’échanges agréables avec la population, de selfies avec le président pour l’occasion.

Il serait le « bon peuple » accueillant Emmanuel Macron avec le sourire, et quelques selfies, et le « peuple revendicatif » qui tape sur des casseroles pour se faire entendre d’un président qui préfère tourner la page, avant la possibilité de réutiliser le 49.3 pour les lois financières.

Elisabeth Borne ne semble pas se souvenir de l’article 2 de la Constitution : La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ». Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », et préfère le choix des rois, qui seraient Emmanuel Macron, une suite de milliardaires dirigeant l’économie en s’étant fait par les héritages, les politiques des années 80-90 du tout possible sans conscience du devoir de préserver la biodiversité, de ne pas provoquer un bouleversement climatique, de ne pas produire sans limite à coup de pollution.

Emmanuel Macron ajoute au « tout possible pour le capitalisme », le «quoi qu’il en coûte » quand l’humanité affronte la désertification de territoires, l’aggravation des crises alimentaires pour les personnes vulnérables et l’imminente crise de l’eau qui menace l’humanité. Et, au passage, on fait les méga-bassines comme si la situation climatique n’était pas suffisamment grave et qu’il fallait encore penser maîtriser la Terre mère pour faire des profits éphémères, des gains matériels de bric et de broc.

Elisabeth Borne au bruit des casseroles tintant, elle répond par un carton rouge pour la démocratie, et le gouvernement se prépare-t-il le cas échéant à utiliser de nouveau le 49.3 pour servir les logiques de la finance appartenant à la puissance bancaire, à la loi des plus riches imposant les règles du jeu aux plus vulnérables ?

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Ceux commandant les lois travail appartiennent aux systèmes bancaires, aux fortunes des plus riches cherchant à vouloir toujours plus le triomphe de la cupidité, et Emmanuel Macron se dit choqué par les fortes inégalités, les dividendes alimentant les actionnaires, mais qui sont ceux formant les rangs des actionnaires si ce n’est des décennies de politiques mettant la finance au sommet et la faim dans le monde est suspendue à une réalité d’argent décidant du sort des plus fragiles, d’enfants ayant faim.



La vie se compte aux milliards, la réalité frappée, tombant dans les flaques de boues laissant le terrain marqué par la violence des inondations en conséquence de discours politiques aux fausses promesses, agitant le chiffon de l’argent, des pourcentages, des manipulations pour convaincre leur auditoire, faire voter leurs lois, et des millions d’êtres humains en paient le prix fort, celui de leur vie.

Il faut produire plus vite, en accéléré, dépasser la production enregistrée par la Chine, faire des ouvriers les outils de startups construisant les futurs en empire financiers laissant le peuple de côté, et saccageant la nature en final des profits à faire.

« Ce n’est pas le travail qui donne une dignité à l’homme. C’est l’homme qui donne sa dignité au travail par le but qu’il y met. Le travail n’est rien d’autre que l’accomplissement du devoir, pour chacun, d’utiliser ses capacités au service des autres et spécialement des plus souffrants », Abbé Pierre.

Les lois travail pensées par le capitalisme, le néo-libéralisme, par ceux n’ayant jamais mis leurs mains au service du travail éprouvant, n’ayant jamais été traité comme un produit, un outil de production et dissertant dans l’enfermement au luxe, à la paresse figée tant il est l’ignorance de la vie, la séparation avec le peuple, ceux jugeant ceux vulnérables et qui devraient se rappeler « Quand on s’indigne, il convient de se demander si l’on est digne » Abbé Pierre.

L’Abbé Pierre n’a pas jugé le pauvre, mais ceux mettant leurs semblables en état de vulnérabilité, traumatisant la liberté, et jugeant, imposant leurs lois sans jamais de leurs propres mains fait le travail qu’ils ordonnent de faire à ceux tenus éloignés de la liberté.

Fédora Hélène

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